La Chine encourage davantage les entreprises à investir dans l’agriculture en Extrême-Orient russe, a déclaré lundi le ministre de l’Agriculture Han Changfu.

Les investissements des entreprises dans la province du Heilongjiang, qui borde la Russie, ont donné des rendements élevés, a annoncé Han lors d’une conférence de presse en marge de la session annuelle du Parlement chinois.

Le District fédéral de l’extrême orient de la Russie, une région faisant les deux tiers de la taille des Etats–Unis, est une vaste étendue de territoire entre la Sibérie et l’océan Pacifique. Le président Vladimir Poutine avait souligné que la Russie allait faire du développement de cette région une priorité .

L’Extrême-Orient a une population de seulement 6,3 millions d’habitants et de larges étendues de terres fertiles non cultivées.

Le ministre chinois de l’Agriculture a déclaré lundi qu’il s’attend à davantage de coopération sino-russe dans la recherche et le développement agricoles, ainsi que dans la formation professionnelle.

Les deux parties ont eu des bases solides pour élargir la coopération agricole, un aspect important des relations bilatérales, a déclaré Han à Beijing.

Les investissements chinois sont une bouée de sauvetage pour la population locale dans la région coupée de l’économie de la Russie tournée vers l’Occident.

Selon l’ONU, la capacité de la Chine à nourrir un cinquième de la population mondiale va devenir plus difficile en raison de la dégradation des sols, l’urbanisation et la dépendance excessive vis-à-vis des combustibles fossiles et des engrais.

La demande croissante de la Chine pour les cultures, les produits et les projets agricoles en Extrême-Orient russe sont un ajustement naturel.

En 2050, la Chine  importera  pour 150 milliards de dollars par an de poulets, de porcs et de bœufs, à cause de l’augmentation de la consommation de viande due à l’émergence et à l’accroissement de sa classe moyenne.

Selon un rapport publié par le Service de recherche économique du Département américain de l’agriculture, la Chine devrait représenter 40 pour cent du commerce mondial en plein essor de blé au cours de la décennie à venir, et deviendra le premier importateur mondial de blé d’ici 2023.

Le président russe Vladimir Poutine a appelé à des allégements fiscaux et des conditions d’investissement améliorées en Extrême-Orient russe. Un ministère de développement de l’Extrême-Orient a été créé en 2012.

La Chine et d’autres marchés asiatiques d’énergie et agro-alimentaires avoisinants sont en train d’accroitre leurs liens économiques et commerciaux avec l’Extrême-Orient russe.

Les entreprises chinoises louent déjà ou contrôlent au moins 600 000 hectares de terres en Extrême-Orient.

« Nous sommes intéressés à attirer les investissements chinois dans des projets agraires en Sibérie et en Extrême – Orient. En échange, en tant que plus grand pays du monde avec les plus grandes réserves de terres arables, nous pouvons approvisionner la Chine en produits alimentaires, notamment des produits agricoles,  » a déclaré le premier ministre russe Dmitri Medvedev à son homologue chinois Li Keqiang à Moscou en 2014.

Le Fonds d’investissement Chine-Russie (RCIF) est le principal investisseur dans des projets communs dans la région.

Traduction : Avic – Réseau International

Source : http://thebricspost.com/china-to-step-up-farm-investment-in-russias-far-east/#.VuHni9DiWjx