Des faux drapeaux islamophobes en Charente ...??? 23 août 2014

Des faux drapeaux islamophobes en Charente ...

Depuis que les faux socialistes sont au pouvoir... les faux drapeaux apparaissent 

---

 

Des tags islamophobes sur la mosquée de Cognac

06h00 par Gilles BIOLLEY | Mis à jour il y a 1 heure

 23 août 2014 

 201

 

Les inscriptions sur la façade et sur la plaque ont été effacées par des fidèles dès mardi matin.. PHOTO/Photo G. B.

La mosquée de Cognac a été la cible de graffitis islamophobes dans la nuit de lundi à mardi. Les faits ont été révélés hier par Abdallah Zekri, président de l'Observatoire contre l'islamophobie. Cet acte de vandalisme a été commis entre 23h15, fin de la dernière prière le lundi, et le mardi matin 6 heures, selon les fidèles interrogés.

Un tag "À mort les bougnoules" était inscrit à l'encre noire sur la porte d'entrée des femmes. Sur les marches, des affichettes, avec des têtes de cochon barrées d'un sens interdit, étaient dispersées ainsi que des morceaux de viande de porc. Un autre tract représentait un homme, avec une croix gammée, expulsant un personnage représentant un musulman. Une croix chrétienne a également été tracée sur la façade de la mosquée dont la plaque a été taguée. Le ou les auteurs ont tenté de l'arracher. Si Abdallah Zekri a évoqué l'inscription d'une croix gammée, ceci n'a pas été confirmé par les fidèles de la mosquée.

"Un acte prémédité"

Avec l'accord du président de l'association, des fidèles ont tout nettoyé à l'eau de Javel dès mardi matin à la sortie de la première prière. "On n'a pas fait état de ces actes pour ne pas que la situation s'envenime, témoigne l'un d'eux, Benamar Boudour. On s'en est rendu compte à la sortie de la première prière du mardi vers 6 heures. Aucun voisin n'a entendu quoi que ce soit dans la nuit. On est tous choqués.

Depuis l'ouverture de la mosquée en 1997, nous n'avons jamais eu de problèmes à déplorer. Elle est même toujours ouverte. Elle a accueilli des rencontres avec des protestants, des catholiques. On ne comprend pas. C'est un acte prémédité, organisé."

"Pourquoi et dans quel but? Ce sera quoi la prochaine fois?, s'interroge un autre fidèle, Otmane Mahjoubi. On va peut-être devoir fermer les portes de la mosquée derrière nous à chaque prière dorénavant pour être sûr que personne de malveillant ne pourra entrer. C'est désolant, on ne se sent plus vraiment en sécurité. Tout ce qu'on espère, c'est que ça ne se reproduise plus."

La société Rémy Martin a une caméra de surveillance qui donne sur la rue pour son parking quelques mètres plus loin. Fonctionnait-elle? Elle a peut-être pu enregistrer du passage. Une enquête est en cours pour tenter d'identifier les auteurs des faits, ce qui s'annonce difficile. Les enquêteurs ont saisi des feuilles de papier sur lesquelles étaient imprimés des propos racistes. Elles seront analysées par un spécialiste. Le parquet d'Angoulême indique qu'aucune piste n'est privilégiée. Les investigations se poursuivent.

Le soutien de l'évêque

Président du Conseil régional du culte musulman, l'Angoumoisin Kader Bouazza a été informé mercredi des dégradations. "Les inscriptions étaient faites au feutre. Il y avait aussi du jambon et des rondelles de saucisse éparpillées autour", décrit-il.

C'est la première fois qu'une mosquée est visée en Charente. Des croix gammées avaient été peintes à deux reprises sur la façade d'une salle de prière à Lesparre-Médoc, en Gironde, les 6 et 9 août. "C'est inquiétant. On sent que le climat islamophobe monte. En plus là, ils se sont attaqués à une communauté très discrète, qui ne fait jamais parler d'elle." Les responsables de la mosquée de Cognac sont si discrets qu'ils ont même hésité à porter plainte. "Je les ai incités à porter plainte. Ils sont dans leur droit. Ce n'est pas à eux d'avoir honte."

Face à la multiplication des atteintes aux mosquées, Kader Bouazza appelle à la vigilance et incite à protéger les lieux. "On préconise l'utilisation de la vidéosurveillance. Le problème, c'est que c'est très cher. C'est tout une installation à faire."

Claude Dagens, l'évêque d'Angoulême, considère cet acte comme "inadmissible, à cause de la haine et du rejet qu'expriment ces inscriptions". "À Cognac comme à Angoulême, les musulmans qui sont parmi nous sont dignes de respect. Je leur exprime de tout coeur, au nom de l'Église catholique, ce respect, avec ma confiance et mon amitié personnelle."

À l'Observatoire contre l'islamophobie, Abdallah Zekri considère que l'on "veut toucher au "vivre ensemble" alors qu'il y a de très bonnes conditions de travail entre chrétiens, musulmans et juifs". Il rappelle l'augmentation de 35% des actes islamophobes enregistrée au premier semestre par rapport à la même période 2012.

Il impute notamment ce "climat mauvais" à "certains débats comme celui sur le foulard dans les universités". "Ce que je dénonce, dit-il, c'est la réalité du voile qu'on veut mettre devant le visage des Français pour leur cacher la réalité de la crise actuelle, et le discours de certains hommes politiques n'est pas fait pour arranger les choses.

 

" Il fait part enfin de "l'inquiétude de la communauté musulmane" à voir assimiler l'islam aux événements d'Égypte ou de Syrie. "On donne l'impression que l'islam, c'est la violence, la tuerie, alors que pas du tout."