L’Egypte a refusé de frapper un cargo iranien d’armes destiné à la Syrie

L'amiral Mohab Mamich,ex-commandnat des forces navales égyptiennes et président  du canal de Suez, a révelé que "des navires de guerre US ont tenté d'entrer dans le canal pendant la révolution du 25 Janvier", mais "nous nous sommes opposés à leur passage, tout comme nous avons rejeté la demande de Washington de frapper un navire iranien qui transportait des armes via le canal , direction la Syrie".

Dans une interview accordée à la chaîne satellitaire alHayat, le président du canal de suez s'est dit surpris d'entendre  à la télévision, sa nomination à la retraite  .. ajoutant qu'il est "heureux de prendre en charge le canal de Suez", estimant qu'"une telle fonction est logique en tant que commandant des forces navales".

Il a expliqué que "l'essentiel de ses missions dans le canal de Suez est de développer son transit et de sécuriser le canal de Suez , de moderniser son infrastructure afin qu'il puisse accueillir des cargos plus larges et enfin travailler à résoudre les problèmes du personnel du canal".

" Le  Canal de Suez reprèsente l'artère principale de la Banque centrale, et donc la hausse des taxes du canal de Suez sera étudiée en fonction  des prix mondiaux de transit , des prix du carburant et des devises" a-t-il souligné.

Il a ajouté que les douanes maritimes ont un impact important sur le revenu national de l'Egypte: "J'ai le droit d'exercer l'inspection maritime sur tout  qui navire franchit le canal de Suez , indépendemment de sa nationalité" , soulignant que "la Marine a refusé de permettre la fuite  de l'un des hommes de l'ancien régime par voie maritime".

A propos de la fin de l'ancien régime, il a déclaré qu'"il préssentait  la chute de Moubarak au cours de la première session du conseil suprême des forces armées  et que le maréchal Tantaoui était un des opposants contre  l'héritage de Gamal Moubarak au sein du conseil militaire" ..

Mamich a indiqué que "toute décision politique a besoin d'une armée qui la protège et les forces armées ne s'ingèrent pas dans la création des décisions politiques".

Le président du canal de Suez  a expliqué que "les membres du Conseil suprême des forces armées sont des militaires disciplinés , ils exécutent les ordres du président, sans discussion. Quand on nous a donné l'ordre  de nous transférer, nous avons executé imédiatement". 

Enfin, Mamich refuse le terme "Fraternisation de l' armée" estimant que "cela s'inscrit dans le cadre de l'investissement politique et ne traduit pas la réalité".