Donald Trump, candidat à l’investiture républicaine, célèbre pour ses déclarations provocantes, s’en est pris, cette semaine, au cours de sa campagne électorale, à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), qu’il a qualifié «d’obsolète».
Le candidat républicain s’est plaint également que les Etats-Unis investissaient «une part disproportionnée» d’argent dans l’OTAN par rapport à celle investie par les autres pays membres, et qu’il n’hésiterait pas à dissoudre l’alliance.
«Nous les protégeons, nous leur apportons une protection militaire et bien d’autres choses encore, et ils arnaquent les Etats-Unis. Et, vous savez ce que nous faisons contre cela ? Rien», s’est emporté Donald Trump, à un meeting politique, le 2 avril, dans le Wisconsin.
Les réactions au sein de la classe politique américaine, qui avant Donald Trump s’était rarement permise de critique l’Alliance atlantique, ne se sont pas faites attendre. Barack Obama, lui-même, s’est immiscé dans le débat en soulignant que de telles remarques témoignent du manque de compréhension de Donald Trump de la politique internationale.
L'OTAN a été créée le 4 avril 1949 à la suite de négociations lancées par les cinq pays européens signataires du traité de Bruxelles (Belgique, France, Luxembourg, Pays-Bas et Royaume-Uni) avec le Canada et les États-Unis, et cinq autres pays d'Europe invités à participer (Danemark, Italie, Islande, Norvège et Portugal). Plusieurs pays occidentaux ont rejoint l'Alliance par la suite.
Selon son premier Secrétaire général, Lord Ismay, l’OTAN a pour objectif géopolitique de «garder les Russes à l'extérieur, les Américains à l'intérieur et les Allemands sous tutelle».