• Russie - Céréales : Bientôt les 100 Mio de tonnes !

    La Russie a produit au cours de la campagne 2011 92 millions de tonnes de céréales vient d'annoncer le vice-ministre de l'agriculture Alexandre Petrikov.

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    Mardi 20 décembre 2011

    Cette récolte représente un accroissement de 51 % par rapport à la campagne précédente de 60.3 Mio de tonnes qui a été marquée par une sécheresse sans précédent depuis un demi-siècle .

    Cette récolte permettra non seulement de garantir les approvisionnements intérieurs et la sécurité alimentaire mais ausi de dégager 25 Mio de tonnes pour l'exportation , la Russie confirmant desormais son satut de " puissance agro-alimentaire " et de régulateur incontournable des marchés internationaux .

    Ce retour massif de la Russie sur les marchés d'exportation lui permettera de retrouver volens nolens un levier d'influence sur états acheteurs qui dépendent de l'exterieur pour assurer leur sécurité alimentaire .

    La surface emblavée avec des céréales d'hiver atteint 16 Mio d'hectares tandis que les réserves de semences pour la campagne de printemps 2012 s'élèvent à 6 mio de tonnes .

    Des records ont été battus pour d'autres productions : Colza , 1 Mio de tonnes - Tournesol - 8 Mio de tonnes- Soja , 1.5 Mio de tonnes , Maïs , 6 Mio de tonnes et bettrave sucrière avec une récolte de 45 Mio de tonnes .

    La sécurité alimentaire Russe est totale dans le domaine des céréales , du sucre et des huiles végétales .

     Cette campagne 2011 dément , une fois de plus , les prédictions et " analyses "  des " experts " de la Russie qui annonçaient des " émeutes de la faim " en Russie suite à la récolte désastreuse de la campagne 2010 tandis que d'autres bonnes âmes accusaient la Russie - et surtout son Premier Ministre - d'être responsable , par sa décision d'introduire un embargo sur l'exportation des céréales , de la hausse des cours mondiaux des céréales !

    L’International food and agricultural trade policy council , un centre analytique liè à la Fondation Rockefeller

     , dénonçait ainsi les " manquements de la Russie à son rôle dans la sécurité alimentaire mondiale" , oubliant la sécurité alimentaire ...de la Russie  .

    La Russie est retournée en 2004 pour la première fois - après presqu'un  siècle d'absence des marchés - parmi les nations exportatrices de céréales .

     L'objectif symbolique des 100 Mio de tonnes est desormais accessible à l'agriculture Russe  . Les chefs politiques Russes planifient une récolte de 125 Mio de tonnes pour 2020 .  

     Source : Ria Novosti , Reuters , Bloomberg

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    Rusia tiene potencial para exportar hasta 25 millones de toneladas de grano en 2011-2012

    Cereales Russie
        Tribune  
     

    La Russie à la reconquête des marchés céréaliers



    Hiba El Dahr,
    Chargée de mission Agriculture, développement et échanges internationaux Centre d’études et de prospective, Ministère de l’Agriculture


    Depuis juillet 2011, la Russie mène une stratégie vigoureuse de reconquête des marchés céréaliers, afin de retrouver la clientèle perdue lors de l’embargo sur ses exportations décrété à l’été 2010 .

    Avec une récolte record de plus de 90 millions de tonnes de céréales sur l’année 2011, la Russie devrait, selon les estimations du Comité du Conseil International de Céréales (CIC), exporter 20 millions de tonnes de blé pour la campagne 2011-2012.

    Le pays mène par ailleurs une politique d’alliance avec l’Ukraine et le Kazakhstan, les deux autres piliers agricoles de la région : selon le département de l’Agriculture des Etats-Unis, la part de marché de ces trois pays atteindrait désormais près du quart des exportations mondiales de blé.

    La montée en puissance de cet acteur majeur du commerce international a des conséquences importantes sur la structure même du marché mondial, et des mesures de régulation visant à restreindre les possibilités pour les Etats de mener unilatéralement des politiques aggravant la volatilité des cours sur les marchés sont primordiales.

    Nous vous invitons à lire à ce sujet la note du Centre d’études et de prospective du Ministère de l’Agriculture2 détaillant la stratégie russe de reconquête des marchés, publiée en septembre dernier.

    La rédaction de momagri




    En août 2010, Moscou décrète un embargo sur ses exportations alors que sa production céréalière venait d’atteindre des volumes records depuis l’ère soviétique, soit respectivement 106 et 94 millions de tonnes (Mt) en 2008 et 2009 (données du Conseil International des Céréales, CIC).

    Avec ce gel, les livraisons russes chutent de 22 Mt atteignant le niveau le plus bas depuis 2000 (soit 4,3 Mt selon le CIC), année où l’agriculture russe se remettait à peine de la période de forte décapitalisation ayant accompagné la chute de l’URSS.

    Passant du statut d’importateur à celui de grand exportateur à partir de 2001, le volume des livraisons avait en effet quadruplé en l’espace de dix ans, hissant la Russie au 4e rang mondial des plus grands exportateurs de blé en 2011 (même rang que l’Union européenne après les États-Unis, l’Australie et le Canada) et au 6e rang pour les céréales.

    Les exportations de blé russe devraient atteindre 16 Mt fin septembre 2011 (USDA), rejoignant les niveaux d’avant crise (sécheresse et embargo). Moscou table sur une récolte de 90 Mt de céréales en 2011. Ensemble, avec l’Ukraine et le Kazakhstan, la part de marché des 3 pays atteindrait aujourd’hui près de 25 % des exportations mondiales de blé contre 10 % l’an dernier (USDA).

    Stratégie de reconquête du marché : une production en hausse

    La Russie met en avant le potentiel productif de la région pour rassurer ses partenaires commerciaux. Avec la levée de l’embargo, elle annonce une aide humanitaire de 50 000 t à la Corée du Nord, 1 000 t de farine de blé au Kenya et offre des terres agricoles aux investisseurs de l’Asie du Sud-Est.

    Elle multiplie les interventions diplomatiques en mettant en avant ses recettes énergétiques pour appuyer les actions commerciales et les avantages comparatifs des principaux exportateurs céréaliers de l’espace post-soviétique.

    En 2009, l’Union céréalière russe avait annoncé la perspective de créer une union commerciale avec l’Ukraine et le Kazakhstan (et des candidats potentiels : Hongrie, Bulgarie, Roumanie, Turquie), afin d’agir en commun sur le marché mondial.

    La création d’un tel pool serait pour Moscou un facteur de stabilisation, en termes de volumes et donc de prix, ainsi qu’une opportunité pour réduire ses coûts logistiques. Les pays de la mer Noire profitent en effet d’une position géographique stratégique dans la mesure où les pays de la rive sud de la Méditerranée (Afrique du Nord et Moyen-Orient) sont des importateurs majeurs de céréales.

    La mer Noire : un potentiel à valoriser... et à suivre

    La Russie, l’Ukraine et le Kazakhstan disposent d’immenses superficies de terres agricoles cultivées (130 Mha en 2011), avec les plus fortes disponibilités mondiales en terres cultivables en céréales non cultivées (155 Mha en Russie).

    La taille des structures d’exploitation (pouvant atteindre plusieurs mil- liers d’hectares) serait très favorable à la mécanisation et aux économies d’échelle, avec un fort potentiel d’amélioration des rendements (2,13 t/ha actuellement selon la FAO). Or, si ces pays sont particulièrement réactifs aux évolutions des marchés, leurs ambitions commerciales seraient freinées par les irrégularités climatiques (impactant les volumes et la qualité), la situation socio-économique de la zone et les infra-structures (notamment en matière de stockage et de transports).

    Le plan de développement de l’agriculture russe (2013-2020) qui sera adopté fin 2011 prévoit 230 milliards de dollars d’investissement avec pour objectif d’atteindre une production de 125 Mt de céréales à l’horizon 2020 (CIC).

    Outre les subventions aux transports, le Kazakhstan de son côté investit dans les ports de la Mer Baltique et les infrastructures ferroviaires pour surmonter les coûts de son enclavement. Et si les réticences de l’Ukraine (plus favorable à l’OTAN) vis-à-vis du pool céréalier se sont manifestées en 2009, les pourparlers ont repris avec Moscou. (1)

    Dans ce contexte, l’année 2010 ne pourrait être qu’un accident dans la montée en puissance d’un des principaux concurrents de l’Union européenne, sur le marché méditerranéen notamment.

    Fortes de cette ressource céréalière et importatrices de viandes, la Russie et l’Ukraine semblent également vouloir développer les productions animales, ce qui ne serait pas sans conséquences sur les marchés européens.

    Ces évolutions pourraient également constituer des opportunités car, au-delà de ses objectifs politiques, Moscou pourrait se tourner vers ses voisins européens pour acquérir des compétences et moderniser son agriculture.

    1 Cf article momagri « Forcing de la Russie sur le marché mondial du blé » du 29/08/2011 : http://momagri.fr/FR/regards-sur-l-actualite/Forcing-de-la-Russie-sur-le-marche-mondial-du-ble_966.html


    2 Pour lire l’étude sur le site du Ministère de l’Agriculture :

    Veille n°48 - septembre 2011 La Russie à la reconquête des marchés céréaliers

    14/11/2011

    Depuis le 1er juillet 2011, la Russie relance vigoureusement ses exportations de céréales. Avec une production de blé annoncée de 90 millions de tonnes, elle met en œuvre une stratégie de reconquête de son image d’exportateur après l’embargo de 2010. La Russie était en effet devenue un important exportateur de céréales depuis le début des années 2000, et ses perspectives d’augmentation des surfaces cultivées et des rendements paraissent considérables. Afin de regagner la confiance des acheteurs, elle mène également une politique d’alliance avec les deux autres piliers agricoles de la Communauté des États Indépendants (CEI), l’Ukraine et le Kazakhstan.

    La Russie à la reconquête des marchés céréaliers (PDF - 204.3 ko)

    (1) En 2011 - la donne a basculé vers l'Eurasie.

     

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