16 policiers égorgés à Douma, un charnier découvert à Tal

16 policiers égorgés à Douma, un charnier découvert à Tal

 Un nouvel égorgement commis par les miliciens de l’Armée syrienne libre a été dévoilé au grand public. Mais cette fois-ci, il est collectif et le nombre de ses victimes s’élèvent à 16 personnes : tous des policiers.

Selon le site Syria Truth, (site opposé au pouvoir et à l’insurrection en même temps)  l’information de ce carnage revient à une milice de l’ASL, œuvrant dans la province de Damas, le Régiment du Bouclier de la capitale.

Elle a diffusé le 17 aout dernier sur la toile une vidéo présentant des cadavres égorgés au couteau, retrouvés dans la région Chiffoniyeh, proche de Douma, dans la province de Damas. Comme d’habitude, l’ASL a imputé aux autorités syriennes la responsabilité du carnage, prétendant que les victimes ont  été liquidées par l’armée syrienne régulière.

( Pour voir la vidéo de la revendication de l'enlèvement des policiers, cosulter la liaison suivante: http://www.syriatruth.org/news/tabid/93/Article/8113/Default.aspx ) 

Or ce même jour, constate le site, qui dit avoir fait ses propres recherches, (vu selon lui que l’égorgement est une pratique exercée par les insurgés et non par les forces gouvernementales) le même groupe avait mis en ligne les images de l’enlèvement de 16 membres de la police après avoir attaqué leur poste de police.

Une simple comparaison des images révèle qu’u moins 6 victimes égorgées correspondent à celle de ceux qui ont été enlevées. (Voir illustration). Sachant que le sort des dix restants est encore inconnu.

Charnier à Tel

Toujours dans la province de Damas, mais dans la région de Tel, qui a été nettoyée la semaine passée, un charnier a été découvert par l’armée régulière, grace à l’aide des habitants, contenant 21 cadavres, selon le site Shukumaku.

Les opérations de fouille se poursuivent. Un chauffeur de taxi, une femme et un membre de la Sécurité politique y ont été identifiés. L’une d’entre elle est une adolescent de 14 ans. 

Les autorités espèrent retrouver le cadavre du cameraman de la télévision officielle AlIkhbariyya, Hatem Abou Yahia, qui a été tué sous les yeux de ses trois collègues libérés ultimement, selon leurs propres aveux. Sachant que l’ASL avait déclaré qu’il a été tué dans un pilonnage de l’armée régulière. C’est la milice « Brigade des neveux du prophète » qui maitrisait ce quartier avant d’être délogée par les forces gouvernementales.

Par ailleurs, les dernières informations venant de la province de Damas font état que les forces gouvernementales maitrisent désormais la ville Darayya, et que les milices y ont opéré « un retrait tactique ». Alors que dans la région avoisinante d’Ashrafiyé-Sahnaya, un obus s’est abattu sur un barrage de l’armée régulière, tuant et blessant des militaires et des civils. Il y est question de 4 miliciens armés arrêtés à bord d’une voiture.

 Commentant la situation à Damas, le correspondant du quotidien britannique Martin Chulov constate que les capacités des insurgés s’estompent surtout selon lui que ce sont les forces gouvernementales qui sont en position d’attaque.   

Alep: le mausolée du fils de l'Imam Hussein bombardé 

A Alep, les combats battents leur plein dans le quartier Sukkari, limitrophe de Seif Ed-Dawlé qui a été nettoyé à 90%. Le site Syrian Documents rapporte que près de 20 miliciens ont été tués dans des accrochages dans les quartiers Halek et Bustane-pacha.

Dans la nuit de vendredi à samedi, les miliciens ont effectué plusieurs attaques qui se sont soldées par un échec : dans l’entourage du bâtiment de la radio et télévision, contre le siège du Commandement de la police et contre le poste de la police routière. 

Le site aleppin Taht-l-mijhar rend compte pour sa part de la présence en force des miliciens de la brigade d’Al-Farouk dans les quartiers de l’est de la capitale économique du pays Machhad et Ansari, où ils auraient ouvert des brèches dans les murs des bâtiments pour pouvoir se déplacer sans avoir besoin de descendre dans les rues.

Il semble aussi qu’ils s’éloignent de plus en plus des écoles et des mosquées qu’ils transformaient en quartier général et qu’ils s’installent de plus en plus dans les rez-de-chaussée et les sous-sols des immeubles.

Justement, dans le quartier Machhad, les informations font état du bombardement du mausolée de Mohsen, fils de l’Imam Hussein (s).

Vendredi, des snipers ont été tués par l’armée régulière dans la région Hazzazat, alors que l’aviation syrienne a bombardé un quartier général de l’ASL installé dans l’école d’Al-Yarmouk à Kallassé. Le site signale qu’un obus s’est abattu à proximité d’une boulangerie et que des civils dont deux enfants font partie des victimes.

Pour sa part, le site Shukumaku a indiqué que l’armée régulière a détruit ce samedi 7 véhicules équipés de mitrailleuses Dochka et un bus transportant des miliciens et a saisi leurs armements et munitions dans une embuscade contre leurs troupes entre la place Gondole et le pont de la ville d’Alep.

Avancée à Ariha

Dans le gouvernorat d’Idleb, l’armée régulière poursuit son avancée dans la ville Ariha, où elle a dépêché des renforts. 

Vendredi, une explosion dans l’atelier de confection d’engins appartenant aux insurgés a couté la vile a un nombre indéterminé d’entre eux. Selon Arab-press, 45 miliciens  de la milice « Abou-AlBarra » ont été tués et blessés dans une attaque contre leur repaire dans la région Maaret-Naamane.

Et selon Shukumaku, une manifestation a eu lieu dans cette région, pour protester contre les exactions de cette milice, celles entre autre de prendre les civils comme boucliers humains face à l’armée régulière. Un autre rassemblement devrait se tenir ce soir. Selon le site, les miliciens ont tué l’enseignante Hana Ammacho parce que son frère fait partie des unités de l’armée régulière dans la ville Atareb. 

A Deir Ezzor, l’armée a pilonné ce samedi le quartier Mayadine, maitrisé par les miliciens. Syrian Documents indique qu’il y a eu une vingtaine de tués parmi eux. Selon des sources gouvernementales, le pilonnage a visé un dépôt d’armements appartenant à l’ASL dans cette région.

Barrière sur la frontière avec le Liban

A Homs, un pilonnage de l’armée dans la région de Kousseir a fait des blessés. Alors que les autorités d’attellent à édifier une barrière de sable sur la frontière sud parallèle au fleuve Kabir, séparant la Syrie du  Liban, pour empêcher les infiltrations de miliciens et la contrebande d’armements.

Cette barrière  devrait s’étendre sur 2 Km de longueur, 8 mètres de largeur, et 4 mètre de Hauteur. 

Et pour finir, une information venant d'un rapport américain et qui accorde une dimension plus dramatique au conflit en Syrie: le frère du dirigeant d’Al-Qaida Mohammad Zawahiri a débarqué en Syrie avec pour mission d’organiser les groupuscules djihadistes qui œuvrent sur le terrain.