• Cinq membres de l'ambassade d'Egypte enlevés à Tripoli en 24 heures

    Cinq membres de l'ambassade d'Egypte enlevés à Tripoli en 24 heures

    Cinq membres de l'ambassade égyptienne ont été enlevés en moins de 24 heures à Tripoli, illustrant une fois de plus le chaos régnant en Libye où les milices font la loi.

    Dans le sud du pays, des affrontements tribaux impliquant des partisans de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi ont fait par ailleurs au moins 88 tués et 130 blessés en deux semaines, selon un responsable hospitalier.

    "L'attaché culturel et trois autres fonctionnaires de l'ambassade d'Egypte ont été enlevés samedi à Tripoli", a déclaré le porte-parole du ministère libyen des Affaires étrangères Saïd Lassoued. Il n'était pas en mesure de donner davantage de détails sur les circonstances de l'enlèvement.

    Les autorités avaient pourtant annoncé des "mesures de sécurité renforcées" autour de l'ambassade et des diplomates égyptiens, après un premier enlèvement vendredi d'un membre de la représentation égyptienne.

    Ex-rebelles

    Ces enlèvements n'ont pas été revendiqués jusqu'ici, mais des sources de sécurité à Tripoli n'écartent pas qu'ils soient liés à l'arrestation vendredi en Egypte d'un chef connu des ex-rebelles.

    Le chef du Centre d'opérations des révolutionnaires de Libye, d'obédience islamiste, Chaaban Hadeia, a été arrêté à Alexandrie, dans le nord de l'Egypte, selon les mêmes sources. M. Hadeia, alias Abou Obeida, est à la tête d'un groupe d'ex-rebelles qui dépendent officieusement du ministère libyen de la Défense.

    Un dirigeant du groupe, Adel al-Ghariani, a toutefois démenti toute implication dans les enlèvements et appelé à la "libération immédiate" de M. Hadeia.

    Anarchie

    Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, les autorités de transition se montrent incapables de rétablir l'ordre et la sécurité dans un pays en proie à l'anarchie et aux violences meurtrières. Elles ont notamment pas réussi à contrôler des dizaines de milices armées constituées par des ex-rebelles et qui font la loi dans le pays.

    La situation est particulièrement critique dans l'est du pays, en particulier à Derna et Benghazi, devenues des fiefs pour les islamistes radicaux, accusés régulièrement d'être derrière des dizaines d'assassinats et des attentats contre des intérêts occidentaux et l'armée.

    Samedi encore, deux explosions ont secoué la ville de Benghazi, également dans l'Est, sans faire de victimes. La première a visé les locaux des renseignements militaires et la seconde une école coranique.

    Près de 90 tués

    Dans le sud du pays, un responsable de l'hôpital de Sebha, Abdallah Ouheida, a lui fait état de 88 tués et 130 blessés dans des combats récents et jusqu'à vendredi, craignant un bilan plus lourd.



    (ats / 25.01.2014 15h56) 

     
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