• Côte d’Ivoire – Alassane Ouatarra et ses nervis ou le crépuscule ivoirien

    Même si le quota des morts autorisés par le gouvernement laxiste de Ouattara, – plus que condescendant dans sa gestion des FRCI, véritables monstres sans foi ni loi –, n’est pas encore atteint, puisque le premier ministre Soro a parlé de provocation des populations contre les FRCI.

    Publié le29 décembre 2011

    TRIBUNE LIBRE DE SHLOMIT ABEL

    Même si le quota des morts autorisés par le gouvernement laxiste de Ouattara, – plus que condescendant dans sa gestion des FRCI, véritables monstres sans foi ni loi –, n’est pas encore atteint, puisque le premier ministre Soro a parlé de provocation des populations contre les FRCI, les ivoiriens n’en peuvent plus, et l’affaire de Sikensi est l’affaire en trop !

    Et surtout en cette période de Noel, où même dans mon enfance, alors que la guerre sévissait au Vietnam, on évoquait, je m’en souviens, la “trêve de Noël”, entre les belligérants des deux camps ! 


    Mais pour ce qui est de la Côte d’ivoire, nous ne devrions pas parler de deux camps, puisque la Côte d’Ivoire, comme nous le savons tous, a élu massivement son “messie” Ouattara et a remis cela encore une fois, le 11 décembre !!! Comment, dans ce mariage d’amour célébré le 11 avril 2011, et cette nouvelle lune de Miel qui se poursuit depuis quinze jours par le “plébiscite” – à presque 37 %, taux garanti ! – aux législatives et les plus de 99 % donnés à Soro Guillaume, la mariée ivoirienne, cette belle république, sortirait-elle son tam-tam de guerre ?


    Pourquoi se révolterait-elle contre ces agents d’état chargés de sa protection, elle qui est censée ignorer que les agents du capital, français et étrangers, de connivence avec certains ivoiriens de l’ombre, font sortir en douce les richesses du pays et reconstruisent à prix d’or sur les ruines des bombardements ?


    Aujourd’hui chacun le sait : Ouattara et son mentor élyséen se sont embarqués dans une aventure militaire aux allures de safari à l’ancienne. Ils n’en sortent plus et ne s’en sortent plus.

    La côte d’ivoire est devenue un immense terrain de chasse, dont ils n’ont pas encore fait le tour : après avoir terrassé l’éléphant, lui avoir retiré ses défenses tant convoitées, après avoir en s’acharnant, tué, décimé, le gros gibier, voila que le chasseur burkinabé, épaulé par sa suite, s’amuse avec ses meutes de chiens, – un croisement bâtard nouveau, moitié loubard, moitié bagnard,- à fatiguer et affamer ses prochaines victimes ; incessamment il les traque pour qu’elles ne puissent pas trouver de repos, reprendre des forces, se relever, se dresser et à mains nues s’opposer à ces chasseurs disproportionnellement armés !


    Voilà plus de 10 ans que ces forces rebelles augmentées de forçats en cavale, de délinquants de tous poils, pour beaucoup venus d’ailleurs, tiennent en otage tout un peuple, sans que personne ne bronche, sans que l’alarme ne soit déclenchée… D’autant plus scandaleux !

    Alors que Ouattara par son investiture, genre Commedia dell Arte, dans l’auditorium de la fondation Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix croyait consacrer devant Dieu, -le sien- et devant les hommes -la communauté internationale- son union avec l’élue de ses intérêts, celle-ci déjà mariée se retrouve dépouillée de tout, son époux légitime jeté en prison, puis en pâture aux fauves du grand cirque occidental de La Haye!

    Ouattara n’a cessé de sonner l’hallali, mais voilà : en dépit du nombre exponentiel des chasseurs, de leurs armes lourdes françaises, qui ont extirpé le roi-lion de sa tanière fortifiée, laissant la Côte d’Ivoire à terre, sanguinolente, sans forces, sans eau et sans nourriture depuis si longtemps, la Côte d’Ivoire ne rend pas l’âme, elle ne capitule pas !

    Il a beau la violenter, la violer, la mettre à nu, la dépouiller, l’étrangler, elle ne veut plus de lui !


    Enceinte des œuvres de ce monstre -violence, mort, désolation..-, la voici lourde, épuisée. Cette nuit de noce résonne encore comme un cauchemar : si l’époux usurpateur avait été un peu vigilant, il aurait compris qu’en passant ses nuits à l’extérieur, au Sénégal, sans panser les plaies de l’élue, sans lui rendre sa joie de vivre, sans veiller sur le comportement de ses auxiliaires, sans améliorer son quotidien; oui, il aurait réalisé que son couple contre nature était sans avenir!

    Rêvait-t-il d’un avenir de veuf, pouvant dilapider à sa guise avec son ami français l’immense héritage laissé vaquant? Dans leur folie, lui et son ami Nicolas réalisent-ils que jamais elle n’a signé de contrat autre que celui d’une Constitution qui la lie à la Légitimité et la Vérité, qu’elle n’a pas légué ses biens à son époux de fer et de paille !


    Au contraire, maintenant des enfants se lèvent, ses vrais fils et filles, ils viennent de partout et réclament leur dû ! Le tam-tam leur apporte la triste complainte de l’épouse et de la mère bafouée et l’appel à la révolte : trop c’est trop! Le son du cor de chasse occidental s’étrangle, l’éléphant réclame ses défenses d’ivoire brisées et volées, pour réveiller le peuple avec un barrissement nouveau !

    Le tam-tam apporte la nouvelle de la convalescence de l’Epouse, et son appel : ses enfants se préparent, ils s’équipent, ils relaient les nouvelles du tam-tam, et au son de la trompe véritable, sonnant le véritable hallali – peut-être celui du “Hallel”, cette “louange” entonnée pendant les fêtes à la gloire du D.ieu Libérateur (Psaumes 113 à 118)-; ils se mettent en route pour rentrer au bercail, déclarer au chasseur que la chasse est terminée, qu’il n’y a pas de station supplémentaire.

    Terminus : tout le monde descend! La réserve, la chasse gardée ferme définitivement ses portes, le colon-chasseur est prié de quitter les lieux, de vider ses valises et de restituer les biens mal acquis; seul bagage autorisé : un Ouattara roulé et bâillonné, en partance pour La Haye, Pays-bas, prison de Scheveningen !

    Sikensi, le massacre de Noël, le massacre de trop ! Dans le calendrier juif, à la Fête de Hannoucah se rattache également le souvenir d’une révolte sanglante, où beaucoup sont morts, mais où la victoire d’un tout petit nombre sur une immense armée s’est vue couronnée par un miracle lui aussi tout petit, presqu’insignifiant : l’huile du Chandelier, dans le Temple reconquis et purifié, au lieu de brûler un jour, a brûlé huit jours !

    C’est tout à fait banal et, au regard du déploiement de lumières à Abidjan, presque un non-évènement; mais la parole à retenir, celle que nous avons entendue proclamer lors du Shabbat de hannoucah, c’est celle du prophète Zacharie: “Ni par la puissance, ni par la force mais par mon esprit!” (ch. 4 v. 6)

    Monsieur Ouattara, vous aurez beau redoubler de violence, brutaliser encore davantage, le temps vous échappe, et telle une femme enceinte, soudainement prise de contractions, qui ne s’arrêteront pas et iront en s’intensifiant jusqu’à la délivrance, “votre” Côte d’ivoire vous échappe déjà; le compte à rebours a commencé, l’intolérable douleur partagée par tous les Ivoiriens va se muer en douleurs de l’accouchement !

    La mère et son enfant vivront! Ils ont un avenir, mais vous et les vôtres, ils vous vomiront, comme on vomit ce qui ne peut être digéré, assimilé ! Oui, le tam-tam, c’est tout cela qu’il annonce !

    Préparez-vous au jour du grand hallali, celui de l’Eternel, qui annoncera que la Bête – vous et vos “illuminés”- est à terre, que la côte d’ivoire vit, que ses exilés sont de retour, qu’elle engendre des fils et des filles, que la joie est revenue…

    Shlomit Abel

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