• Debkafile - Obama intransigeant avant d’affronter Netanyahou, et lui dicter une unique décision sur l’Iran

    Debkafile - Obama intransigeant avant d’affronter Netanyahou, et lui dicter une unique décision sur l’Iran

     Le dilemme de Binaymin Netanyahou

     Selon les sources militaires de Debkafile à Washington, toute attente que la rencontre entre le Président américain Barack Obama et le Premier Ministre israélien Binyamin Netanyahou, lundi 5 mars, se solderait par un accord sur la manière et le moment où il serait temps de stopper l’Iran dans sa course au nucléaire, va très probablement s’avérer infondée.

     

    Obama a clairement fait savoir qu’une frappe militaire serait “prématurée” et qu’on doit permettre aux sanctions économiques, aux pressions diplomatiques et aux négociations de poursuivre leur route avant de considérer l’option militaire en tout dernier ressort.

     

    Lorsque Netanyahou prendra son vol de retour, il reviendra de la Maison Blanche, confronté exactement au même dilemme que précédemment : il lui revient de déterminer la fenêtre d’opportunité d’Israël, pour une attaque contre les installations nucléaires de l’Iran et de décider si et quand il l’utilise.

     

    Après avoir rencontré le Premier ministre canadien à Ottawa, vendredi 2 mars, Netanyahou a essayé de tempérer l’ampleur de son désaccord avec Obama, en offrant d’attendre les négociations entre les six puissances mondiales et l’Iran qui débutent le mois prochain, et qui constituent la pierre angulaire de la politique iranienne du Président des Etats-Unis, bien qu’Israël pense fermement que l’Iran essaie juste de gagner du temps.


    Quoi qu’il en soit, pour que les pourparlers aient un sens, il a proposé qu’ils se concentrent sur trois objectifs :

     

    1. Le démantèlement des installations d’enrichissement d’uranium enterrées dans les souterrains de Fordo.

     

    2. Le transfert d’uranium hautement enrichi à l’extérieur du pays, afin que le contrôle international puisse s’exercer, et ainsi, retirer le matériel permettant d’assembler une bombe des mains de Téhéran.


    3. Une stricte interdiction de l’enrichissement d’uranium à un niveau supérieur à 5%, au lieu des 20% du carburant fissile concentré, qui est actuellement stocké.

     

    La Maison Blanche a rejeté les propositions du Premier ministre israélien, après que Moscou les aient également jugées inacceptables.


    Un certain nombre de messages confidentiels russes ont conseillé à Israël d’oublier toute tentative de renversement des progrès nucléaires iraniens. Les négociations internationales à venir, selon Moscou, doivent débuter par l’acceptation de l’état actuel du programme nucléaire de l’Iran :


    « Il n’y a aucun retour en arrière possible ».


    Le message de la Maison Blanche à Netanyahou, à la veille de sa rencontre avec Obama, consiste à dire que Téhéran ne se rendrait, tout simplement, pas à la table des négociations s’il se trouve confronté à ces trois exigences.

     

    Ce message a été renforcé par une fuite au New York Times, dimanche 4 mars, affirmant que « Les agences du renseignement américaines continuent de dire qu’il n’existe pas de preuve que l’Iran ait arrêté sa décision finale de poursuivre sur le chemin de l’arme nucléaire.


    De récentes évaluations de la part de ces agences d’espionnage américaine ont réaffirmé des « découvertes », de 2007 et 2010 qui concluaient que l’Iran avait abandonné son programme d’armes nucléaires ».

     

    En revenant à son attitude, longtemps abandonnée, de dénégation de la menace nucléaire iranienne, Washington défie les deux derniers rapports de l’Agence Internationale à l’Energie Atomique. Le tout dernier, publié il y a à peine dix jours, déclarait :


    « L’Agence continue d’avoir de sérieuses inquiétudes, au sujet des dimensions militaires possibles du programme nucléaire iranien » et « L’Iran a produit près de 110kg d’uranium enrichi à 20%, depuis le début 2010.

    Les experts occidentaux estiment qu’environ 250 kgs suffisent à fabriquer une bombe nucléaire ». Le rapport faisait aussi remarquer que « L’Iran modifie l’aspect le plus sensible de son travail nucléaire sur le site, en raffinant l’uranium à un niveau qui le rapproche, de façon significative, d’un matériau utilisable pour une bombe ».

     

    Les inquiétudes de l’observatoire nucléaire ont été encore plus exacerbées par le refus de Téhéran de permettre aux inspecteurs de visiter le site de Parchin, soupçonné de procéder à des tests d’explosion nucléaire, lors des deux dernières visites.

     

    Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a averti que l’Iran s’était engagé dans le processus de transfert de ses projets nucléaires clandestins vers une « zone d’immunité », à l’abri de toute attaque extérieure.

     

    Ne tenant aucun compte de toutes les preuves du contraire, l’Administration Obama a eu recours au subterfuge consistant à remonter l’horloge nucléaire de l’Iran jusqu’en 2007. Là encore, dans un effort visant à retenir Israël d’une attaque préventive contre l’Iran, l’Agence Nationale du Renseignement avait informé le Président George W. Bush que l’Iran avait « abandonné » son programme militaire en 2003.

     

    Il y a un an, toutes les preuves accumulées des avancées nucléaires rapides semblaient conduire à un répit dans ce cadre de la controverse américano-israélienne.

     

     

    Mais, à présent, la Maison Blanche pourrait chercher à réagir à l’explication du point de vue d’Israël, formulée par l’ancien chef du renseignement militaire israélien, Amos Yadlin, dans le même journal, le 2 mars. Il écrivait :

    « Ce qui est nécessaire, aujourd’hui, c’est une assurance américaine à toute épreuve que, si Israël se retient d’agir en fonction de sa propre fenêtre d’opportunité – et que toutes les autres options ont échoué à stopper la quête nucléaire de Téhéran – Washington agira pour empêcher l’avènement d’un Iran nucléaire, tant qu’il sera encore en son pouvoir de le faire ».

     

     

    Les sources de Debkafile à Washington rappellent qu’on doit s’attendre à ce qu’aucun Président américain ne tolère qu’Israël lui dicte les termes de sa conduite, quel que soit le dossier urgent que cela puisse concerner.

    Bien avant même d’entendre ce qu’Israël a à lui dire, Obama était déterminé à s’opposer à l’action militaire contre l’Iran et à ne pas se laisser entraîné à devoir bouger sur ce point.


    A présent, il est déterminé, en plus, à remettre son visiteur israélien à sa place et à tirer un trait sur l’influence de Jérusalem à Washington – ce qui constituerait à la fois, une leçon adressée à Jérusalem et une fantastique incitation offerte à Téhéran…

     

    DEBKAfile  Reportage exclusif  4 Mars 2012, 12:11 PM (GMT+02:00)

    http://www.debka.com/article/21790/

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