DEBKAFILES- Des officiers turcs prennent le commandement de brigades syriennes rebelles. Le Nord d’Israël en alerte.

Des officiers turcs prennent le commandement de brigades syriennes rebelles. Le Nord d’Israël en alerte.

 Des officiers de l’armée turque assurent le commandement direct de deux premières brigades rebelles syriennes combattant les forces du régime de Bachar al Assad, selon des sources exclusives de Debkafile. Ce cap a rendu les tensions explosives sur les frontières nord d’Israël avec la Syrie et le Liban, en cas de réaction violente.

La Brigade rebelle des Libérateurs du Nord, dans la région d’Idlib, au nord de la Syrie et la Brigade Tawhid, combattant dans la zone d’Al-Bab, au nord-est d’Alep, prennent à présent leurs ordres opérationnels auprès d’officiers turcs, qui exercent leur autorité depuis des quartiers-généraux à l’extérieur de la Syrie, dans la ville de Gaziantep, au sud-est de la Turquie. D’une façon ou d’une autre, on considère que la Turquie est entrée de plain-pied dans le conflit syrien, marquant ainsi le coup d’envoi d'une intervention extérieure.

Les cercles militaires occidentaux et arabes au Moyen-Orient s’attendent à ce que la Turquie étende son commandement à des unités rebelles supplémentaires – qui ne font pas toutes parties de l’Armée Syrienne Libre.

Cette première étape a déjà provoqué des remous :

1. Les conséquences de l’action militaire turque en Syrie ont été discutées, de façon urgente, avec le directeur de la CIA, David Petraeus, lorsqu’il est arrivé à Ankara, lundi 3 septembre, révèlent les sources du renseignement de Debkafile. Après avoir écouté comment et quand Ankara a proposé d’étendre son rôle dans le conflit syrien, Petraeus a discuté avec les chefs militaires et du renseignement turc des répliques probables syriennes, iraniennes et du Hezbollah.

Il a ensuite pris l’avion pour Israël afin d’y poursuivre la discussion.

2.  Depuis lors, les observateurs des renseignements américains, turcs et israéliens ont fait part de mouvements militaires inhabituels en Syrie et dans le fief du Hezbollah au sud-Liban – qu’on soupçonne constituer les préparatifs en vue d’un retour de flammes, pour répliquer à l’intervention turque en Syrie.

3. Tsahal s’est préparé à toute éventualité en plaçant en état d’alerte ses unités gardant les frontières syriennes et libanaises. Mercredi 5 septembre, une batterie Dôme de Fer a été installée dans le Gush Dan, en prévision d’un tir de barrage du Hezbollah contre le centre d’Israël et son foyer urbain, Tel Aviv.

4.   Un peu plus tard, ce même jour, le Premier ministre turc Tayyip Erdogan a fait ce commentaire : « Le régime en Syrie est désormais devenu un état terroriste ».

Il n’y a que très peu des auditeurs d’Erdogan qui ont compris qu’il ouvrait la voie pour l’extension d’une intervention militaire turque en Syrie.

Les sources militaires de Debkafile révèlent que le mardi 6 septembre, le température au sein des armées demeure de haute à fiévreuse, tout le long des frontières syriennes avec la Turquie et Israël et le long des frontières du Liban avec la Syrie et Israël.

http://www.debka.com/article/22336/Turkish-officers-take-command-of-Syrian-rebel-brigades-N-Israel-on-alert