Les forces russes, occidentales et arabes continuaient de s’entasser autour des frontières syriennes, mercredi 25 juillet, se rapprochant d’une confrontation guerrière, susceptible d’inciter le régime Assad à mettre en œuvre sa menace d’utiliser ses armes chimiques contre toute « agression extérieure ».

Se fondant sur cette lecture, Moscou a ajouté sa voix, mardi, à celle du Président américain Obama et mis en garde Bachar al Assad contre toute utilisation des armes chimiques, eu égard à « ses engagements sous le registre des conventions internationales qu’il a ratifiées et lui interdisant l’usage de gaz mortels en tant que méthode de guerre ».

Selon les sources militaires de Debkafile : avec le déploiement de leurs renseignements et leurs stations électroniques positionnées à l’intérieur même de la Syrie, les Russes sont mieux placés que n’importe quelle autre puissance étrangère pour savoir ce qui se passe sur les champs de batailles syriens.

Leurs alertes doivent, par conséquent, être corroborées par de solides informations, confirmant l’évaluation de Washington selon laquelle Assad est dangereusement prêt de décider de faire usage de ses armes chimiques et biologiques, d’une manière qui précipiterait un conflit régional. Israël, la Turquie et la Jordanie seraient bien les premières cibles sur sa liste.

L’imminence du péril, révèlent les sources militaires de Debkafile, a accéléré l’arrivée des bâtiments de guerre russes en Syrie afin de contrer un potentiel assaut occidental, arabe ou israélien contre le pays assiégé.

Le Ministère russe de la Défense, qui dévoile rarement les mouvements militaires russes à l’extérieur de ses frontières, a annoncé très tôt mercredi matin, 25 juillet, qu’une flotte de bâtiments de guerre russes avait traversé le Détroit de Gibraltar et avait pénétré en Méditerranée.

La flotte est dirigée par le navire de guerre anti-sous-marin et anti-aérien Amiral Chabanenko et se compose de trois autres vaisseaux transportant un grand nombre de troupes de marine russe.

Cette flotte a rendez-vous [en français dans le texte] avec une flottille russe qui se tient prête en Méditerranée depuis le 21 juillet, détachée de la flotte russe en Mer Noire et composée de la frégate Smetlivy et deux gros bateaux de débarquement chargés de fusiliers marins russes. Ce groupe attendait la force principale avant de s’approcher de Syrie.

Le fait que la Russie ait massé un grand nombre de fusiliers marins au large des côtes syriennes laisse penser qu’un débarquement sur le territoire syrien faits partie des cartes de Moscou.

Le contingent russe de marine, dissent les sources de Debkafile, se tiendra prêt – soit pour veinr à la rescousse du régime Assad, soit pour servir d’atout de marchandage, en vue d’un accord de dernière minute entre Moscou et Washington, afin de trouver une issue à la guerre en établissant un régime militaire de transition à Damas, dont la mise en place ferait l’objet d’un accord entre eux et Assad.

La Secrétaire d’Etat américain, Hillary Clinton, a fait allusion à cette éventualité, mardi 24 juillet, lorsqu’elle a déclaré : « Nous voulons encore croire qu’il n’est pas trop tard pour que le régime Assad commence à envisager une transition ».

Mais Clinton a aussi fait allusion, dans une tonalité bien plus menaçante, au fait que la situation évolue vers la création de zones de sécurité dans des secteurs contrôlés par la rébellion en Syrie.

« De plus en plus de territoire est repris et il pourra, éventuellement, être transformé en sanctuaire sécurisé à l’intérieur de la Syrie, qui pourra alors procurer ne base pour des actions futures de l’opposition », a-t-elle dit en substance.

Clinton n’a pas nommé les protecteurs potentiels de ces sanctuaires. Cependant, puisque les rebelles syriens sont à court de ressources humaines, des défenseurs occidentaux, arabes et musulmans pour être conviés à être de la partie :

• mercredi, des sources militaires britanniques à Londres, ont fait savoir que le moment se précipite, afin que les forces britanniques s’impliquent dans ce qui se passe en Syrie. L’Iran et la Turquie ne sont pas, non plus, indifférents.

L’adjoint en chef des Gardiens de la Révolution iranienne, le Général Massoud Jazayeri, a averti mardi 24 juillet, que Téhéran ne permettrait pas un changement de régime à Damas et que si les ennemis de la Syrie intervenaient, l’Iran les frapperait sévèrement. Le Commandant iranien pointant un doigt accusateur en direction de l’Arabie Saoudite et du Qatar, ajoutant que les Etats-Unis et Israël sont à l’avant-garde de la vaste campagne contre la Syrie, mais qu’ils sont encore repoussés et tenus à l’écart.

C’était la première fois que Téhéran proférait explicitement la menace d’une intervention militaire en Syrie.

Mercredi, la Turquie a fermé ses frontières conjointes avec la Syrie. Les sources militaires à Ankara ont confirmé qu’une force militaire turque massive était en mouvement en direction de la frontière syrienne.

http://www.debka.com/article/22209/Big-Russian-fleet-nears-Syria-Iran-to-fight-regime-change-as-foreign-forces-pile-up

DEBKAfile Reportage spécial 25, juillet 2012, 1:31 PM (GMT+02:00)

Guerre électronique : Comment aider l’Armée Syrienne ?

Mardi 24 juillet 2012