• P. Jovanovic - L. Fendt : La revue de presse (mars 2016)

    Lire la suite...

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

  • Shanghai (awp/afp) - Le gouverneur de la banque centrale chinoise a tenté vendredi de contrer les inquiétudes sur la deuxième économie mondiale, répétant qu'il ne voyait "aucun fondement" à la dépréciation du yuan et que Pékin avait encore des outils de politique monétaire à sa disposition pour soutenir l'activité.

    "Il n'y a pas de fondement (économique) pour une dépréciation persistante du renminbi" (autre nom du yuan), a déclaré Zhou Xiaochuan, gouverneur de la PBOC, s'exprimant avant une rencontre à Shanghai des grands argentiers du G20.

    Malgré le violent ralentissement de la croissance chinoise --au plus bas depuis 25 ans -- et l'essoufflement de l'activité dans le pays, M. Zhou s'est voulu ostensiblement rassurant.

    "Les fondamentaux de l'économie chinoise restent solides" et l'emporteront sur "les turbulences de court terme des marchés", a-t-il souligné, dans un séminaire de l'Institute of International Finance (IFF).


    "Nous n'aurons pas recours à des dévaluations compétitives pour avantager nos exportations", a-t-il insisté, alors que les fluctuations du yuan exacerbent la crainte d'une "guerre des devises".


    Dans ses efforts pour rassurer tous azimuts, le gouverneur Zhou s'est empressé d'ajouter que son institution gardait d'abondantes munitions pour réagir à toute aggravation de la conjoncture.


    "La Chine conserve une marge de manoeuvre monétaire et les outils de politique monétaire nécessaires pour faire face aux risques potentiels", et Pékin maintiendra "une politique financière flexible et appropriée", a-t-il souligné.


    La PBOC ne ménage déjà pas sa peine: depuis fin 2014, elle a déjà abaissé par six fois ses taux d'intérêt pour amoindrir le coût du crédit, et a réduit à de multiples reprises les ratios de réserves obligatoires imposés aux banques.


    Une politique ultra-accommodante aux résultats mitigés, et qui nourrit une envolée de l'endettement.


    Mais comme le suggère Zhou, la PBOC reste ouverte à de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire -- ce qu'anticipent d'ailleurs nombre d'analystes, tablant sur une réduction supplémentaire des taux d'intérêt en 2016.


    "Sa marge d'action est extrêmement large", car "les ratios de réserves obligatoires demeurent élevés, et l'écart reste grand entre les taux d'intérêts chinois" et ceux des grandes puissances économiques, nuls ou très faibles, soulignait Liu Ligang, analyste de la banque ANZ.


    - Fuites de capitaux -


    La récente glissade du yuan "sera certainement" l'un des sujets du G20-Finances de Shanghai, ce qui a pu pousser Zhou à vouloir déminer le sujet, observait pour sa part Liao Qun, analyste de Citic Bank International.


    "La banque centrale rappelle qu'elle a les moyens de contrôler le yuan", dans l'espoir d'étouffer les anticipations d'une baisse interminable de la devise, a-t-il indiqué à l'AFP.


    Relativement encadrée, la monnaie chinoise peut fluctuer face au dollar dans une fourchette de 2% de part et d'autre d'un taux-pivot déterminé quotidiennement par la banque centrale. Mais celle-ci doit composer avec une forte pression à la baisse face à un dollar revigoré.


    La PBOC a abaissé ce taux-pivot durant huit séances consécutives début janvier, laissant redouter une dévaluation rampante et provoquant une onde de choc sur les marchés. Le yuan a au final reculé d'environ 1,4% par rapport au dollar le mois dernier.


    La Chine avait déjà ébranlé les places financières mondiales en août en dévaluant brutalement le yuan de presque 5%: une décision largement perçue comme un coup de pouce à ses exportateurs, bien que Pékin s'en soit farouchement défendu.


    Après avoir largement guidé et accompagné la dépréciation du yuan, Pékin semble désormais désireux d'enrayer une glissade bien trop rapide et dont le géant asiatique commence désormais à pâtir.


    Le repli du renminbi, associé à l'essoufflement économique et aux effondrements à répétition des Bourses locales, pousse ainsi de nombreux investisseurs affolés à sortir leurs yuans hors de Chine pour acheter des dollars, en dépit de restrictions drastiques imposées par les autorités.


    Des fuites de capitaux massives évaluées par des experts à 1.000 milliards de dollars pour l'an dernier -- et qui en retour pèsent lourdement sur le cours du yuan.


    Soucieuse de stopper l'hémorragie et de stabiliser sa monnaie, la Chine puise dans ses colossales réserves de devises étrangères pour racheter massivement des yuans: ces réserves de change, les plus importantes du monde, ont fondu de presque 100 milliards de dollars en janvier, pour tomber à 3.200 milliards de dollars, au plus bas depuis mai 2012.


    Un recul "normal" selon la PBOC, qui a assuré vendredi dans un communiqué: "Ces réserves seront maintenues à un niveau approprié et raisonnable."


    afp/jh


    (AWP / 26.02.2016 07h54)

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

  • Charles Gave : “ Les dettes ne seront jamais remboursées et le système bancaire italien est en faillite ! ”

    Lire la suite...

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

  • Les banquiers vont finir par être pendus vidéo fev 2016

    Lire la suite...

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks