• Eurodébandabe -Le gouvernement hongrois fait de la résistance

    Le parlement hongrois va-t-il défier le Fonds monétaire international et l’Union européenne, ce vendredi, en adoptant un projet de loi sur l’encadrement de la banque centrale susceptible de compromettre un nouvel accord avec les deux grands bailleurs de fonds internationaux (le FMI et l’UE).

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    30 décembre 2011

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     Farrage : Vos nouveaux seigneurs soviétiques M. Orbán

    En complément de l’article publié sur la Hongrie, s’opposant à l’armée de commissaires du peuple et technocrates de l’Union européenne, voici ce que disait, avec une extrême justesse, le politicien Nigel Farage.

    Le Premier ministre fait fi d’une série de critiques et d’avertissements au niveau national et international, l’accusant d’une dérive autoritaire et antidémocratique.

    La réforme de la Banque centrale illustre à elle seule la manière à laquelle le gouvernement de droite populiste compte augmenter son influence sur les institutions de l’Etat.

    Selon le FMI et l’Union européenne, cette réforme met en danger l’indépendance de la Banque centrale. Le président de la Commission de Bruxelles, José Manuel Barroso, a « recommandé instamment » au chef du gouvernement hongrois de retirer ce projet de loi. (…)

    La secrétaire d’Etat américaine s’inquiéte de la « situation de la démocratie » en Hongrie ?


    Il y a peu de temps, en effet, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a opposé une fin de non-recevoir aux autorités européennes qui lui demandaient de renoncer à ce projet, en déclarant que son pays n’avait pas d’ordres à recevoir de Bruxelles.

    Les discussions sont mal engagée dans la mesure où le FMI a déclaré que si le gouvernement voulait voir les discussions avancer, il devait résoudre ses problèmes politiques, parmi lesquels le statut de la banque centrale.

    Les autorités hongroises ont besoin de refinancer 4,8 milliards d’euros de dettes en devises au cours des prochains mois, un montant qui intègre le remboursement d’aides de l’UE et du FMI reçues en 2008, et par là même rassurer les investisseurs internationaux.

    Il y a dix jours, l’agence de notation Standard & Poor’s avait cité la politique de Budapest envers la banque centrale parmi les raisons justifiant la dégradation de la note souveraine du pays en catégorie spéculative, quelques semaines après une décision similaire de Moody’s.

    Les marchés exercent des pressions évidentes sur la devise nationale, le forint, dont le cours est en chute libre. Un mouvement qui pourrait s’accélérer puisque le du parlement ne fait guère de doute, le parti de Viktor Orban, le Fidesz, y détenant deux tiers des sièges.

    Le Fidesz a certes amendé le projet de loi pour répondre à la plupart des objections formulées par la Banque centrale européenne (BCE) mais il n’a pas renoncé aux articles augmentant le nombre des membres du comité de politique monétaire et des vice-gouverneurs de la banque centrale, considérés par les critiques comme des moyens détournés de rogner l’indépendance de l’institut d’émission hongrois.

    Ce sujet brûlant intervient dans un contexte de forte tension entre le gouvernement hongrois et sa banque centrale.  Le gouvernement Orban a critiqué les dernières hausses de taux décidées par la banque centrale et lui a reproché de ne pas soutenir suffisamment l’économie du pays, menacée d’une récession en 2012.

    Le parlement a en outre ouvert la voie à une possible fusion entre la banque centrale et l’autorité des marchés financiers hongrois, ce qui permettrait au gouvernement de limoger Andras Simor, gouverneur de la banque centrale.

    Pour les observateurs, le projet de loi sur la banque centrale est emblématique à la fois du désaccord entre la Hongrie et ses partenaires internationaux et de la politique peu orthodoxe du gouvernement Orban.

    Parmi les mesures contestées mises en œuvre ces derniers mois par Budapest figurent une taxation exceptionnelle des banques et d’autres grands secteurs ainsi qu’une nationalisation des actifs de plusieurs fonds de pension privés.

    L’adoption du texte vendredi pourrait conduire la BCE à riposter sur le terrain judiciaire, estime Peter Attard Montalto, analyste de Nomura. “La BCE (…) pourrait bien annoncer qu’elle va ouvrir un dossier (à la Cour européenne de justice) contre la Hongrie”, a-t-il dit.

    “Les mesures prises par la BCE (…) pourraient inclure le retrait de lignes de swaps avec la Hongrie et peut-être même une modification des règles en vigueur en matière d’acceptation des dettes hongroises comme garantie.” (Marc Angrand pour le service français, édité par Catherine Monin)

    Voilà donc un exemple concret de ce qui arrive dans un contexte de crise chirurgicale recherchée par les oligarchies financières, quand les autorités d’un pays rechignent à suivre le mouvement … dicté par les marchés.

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    Daniel Cohn-Bendit face à Viktor Orbán

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