• IRAN - Bruits de bottes contre l'Iran

    Le 25 juillet 1914, une semaine avant que ne débute la Première guerre mondiale, Jean Jaurès avertissait : 

    « Chaque peuple paraît à travers les rues de l'Europe avec sa petite torche à la main et maintenant voilà l'incendie ».

    Aujourd'hui, au Moyen-Orient, nous  en sommes peut-être là.

     

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    A Washington, le 16 décembre dernier,  Barack Obama a rencontré Ehoud Barak, ministre israélien de la Défense.

    Dans le journal israélien Haaretz, l’analyste politique  Amir Oren  a décrit cette réunion comme un « feu vert » donné à Israël pour lancer une guerre totale contre l’Iran.

    A l'issue de cette rencontre, Barack Obama a déclaré que l’Iran constituait une « menace à la sécurité d’Israël, des États-Unis et du monde entier » et qu'il était déterminé à ce que ce pays ne puisse se procurer des armes nucléaires. Pour cela, il n'écartait aucune option.

    « Aucune option n’est écartée », c'est également ce que ne cessent de répéter Hillary Clinton et le secrétaire à la Défense, Leon Panetta.

    Ce type de déclaration indique que les États-Unis envisagent non seulement une attaque contre l’Iran, mais aussi que cette attaque pourrait inclure l’utilisation d’armes nucléaires tactiques antiblockhaus - les B61 - ayant une capacité explosive allant de trois à six fois celle d’une bombe d’Hiroshima.

     iran

    Bombe nucléaire antiblockhaus B61

    Ce sont cinq États officiellement non nucléarisés - l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, l’Italie et la Turquie - qui fourniraient ces armes nucléaires tactiques fabriquées aux États-Unis et déployées sur leurs bases militaires respectives.

    De son côté, Israël possède entre 100 et 200 ogives nucléaires tactiques, toutes déployées contre l’Iran.

    Leonid Ivashov.JPGEn janvier 2007, le général russe Leonid Ivashov déclarait : 

    « À l’heure actuelle, on vante les mérites des frappes nucléaires sous la forme d’une « nécessité ». On apprend au public à croire qu’une telle possibilité n’a rien de monstrueux et qu’au contraire, une frappe nucléaire est tout à fait réalisable ».

    Les directives de l’armée  américaine régissant l’emploi des armes nucléaires ont été assouplies par rapport à celles qui prévalaient durant la guerre froide. La décision de les utiliser ne dépend plus du président des Etats-Unis. Sur le « théâtre des opérations », les chefs militaires sont habilités à déployer toute la gamme des armes dont ils disposent, y compris les armes nucléaires tactiques.

    Une guerre contre l’Iran et les dangers d’escalade qui en résulteraient n'occupent pas les « unes » de nos journaux qui ont exclu les analyses de fond et les débats sur les implications de ces plans de guerre.

    Pourtant, une attaque contre l’Iran aurait des conséquences dévastatrices.

    Les opinions publiques occidentales, qui se sont montrées très alarmées par l'accident nucléaire civil de Fukushima, ne semblent pas avoir conscience du risque d'une guerre nucléaire.

    Pourtant, Barack Obama pourrait être à l'origine d'une guerre régionale totale de l’Est de la Méditerranée à l’Asie centrale, conduisant peut-être l’humanité à un scénario de Troisième guerre mondiale.

    Dans cette dangereuse entreprise, il est soutenu par Nicolas Sarkozy qui a menacé l'Iran d'une « attaque préventive » contre ses sites nucléaires et qui, depuis 2009, maintient une base militaire (maritime et aérienne) dans l'émirat d'Abou Dhabi à 225 km des côtes iraniennes.

    Notre responsabilité est donc fortement engagée.

    Il est d'autant plus incompréhensible que la présence de cette base soit pratiquement absente du débat politique et, particulièrement, de la campagne électorale en cours. [1]

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    Base française d'Abou Dhabi : Une provocation contre l'Iran

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    Source : Michel Chossudovsky, directeur du Centre de recherche sur la mondialisation et professeur émérite de sciences économiques à l'Université d'Ottawa, L’Iran face à une attaque à l’arme nucléaire : « Aucune option n’est écartée ». http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid...

     [1] A ma connaissance, seuls les écologistes (EELV) proposent la fermeture de la base d’Abou Dhabi, « qui s’inscrit dans un objectif de ventes d’armes au pays du Golfe, politique belliciste et mercantile ».

    JPD%20B.pngJean-Pierre Dubois - blanqui.29@orange.fr

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