• Karaisme: Tromperie khazare- les karaîtes/karaïmes ne sont pas khazars

    Karaisme: Tromperie khazare- les karaîtes/karaïmes ne sont pas khazars

    On le voit en 2014, les khazars au pouvoir volé dédaignent les karaïmes d'Ukraine et de Crimée. Les khazars ont voulu se servir des karaïmes de Crimée en gambit turc;

    Les karaîtes de Crimée et Russie on toujours eu des rapports avec les musulmans. 

    Exemple ici : le karaïte répondant au khazar (tromperie originelle :qui fait semblant d'être juif) 

     

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    1. Lettre des karaïtes de Saint-Pétersbourg (Russie) aux Falashim

    Saint-Pétersbourg, le 21 Novembre 1895.

    La paix soit avec vous chers frères. Soyez bénis de YHWH Dieu d’Israël, enfants d’Abraham, d’Isaac et de Jacob!

    Dans de nombreux livres, nous avons appris, que vous êtes nos frères et que vous vivez dans le pays lointain d’Abyssinie, un pays appelé par les Israélites du nom deQoush et que votre religion est la Loi de Moïse, donnée à Israël sur le Mont Sinaï par l'intermédiaire du prophète Moïse. Comme nous l'avons appris, nous utilisons pour vous nommer les termes: Falasha ou Kara, du fait que vous croyez strictement au Tanakh, vous n'avez pas accepté le Talmud ou la Mishna, qui sont reconnus par les Juifs.


    Nous tenons à vous informer, que notre peuple, tire son origine de la nation israélite, et qu'il est connu sous les noms de: Qara, Qarai, Bene miqra, ou Qaraim (Karaïtes). Nous vivons depuis 20 siècles dans un pays qui fait actuellement partie du Grand et Puissant Empire  de Russie. Nous croyons que, après la destruction du Temple de Salomon, nous sommes allés à travers la Perse, et nous sommes installés dans le pays des Khazars, qui était situé sur les bords de la mer Noire.

    Depuis plus d'un siècle nous sommes devenus des sujets des empereurs russes. Nos membres ne sont pas nombreux. Nous sommes 10 000 en Russie, 5000 en Egypte et en Algérie, quelques karaïtes à Jérusalem, à Istanboul et dans les pays germaniques.

    Notre religion est la religion du peuple israélite, nous croyons qu'au Tanakh et nous n'acceptons pas les mariages mixtes avec des Juifs ou avec des gens qui ne croient pas en notre religion. Nous prions dans des maisons appelées Beit Ha-Knesset, dans la langue hébreue ou Leshon Kodesh (langue sacrée).

    Nos prières ont été compilées dans les temps anciens par nos grands sages et nous utilisons particulièrement pour nos prières les psaumes du roi David.

    La Torah de Moïse, que nous professons comporte cinq parties: Bereshit, Shemot, Vayiqra, Bamidbar et Devarim. En plus de la Torah, nous avons dix-neuf livres de différents prophètes. Si, avec l'aide de Dieu, vous recevez notre lettre, merci de répondre aux questions suivantes:


    1) Pourquoi vous identifiez-vous en tant que Kara ou Falasha?


    2) Quelles sont les différences fondamentales entre vous et les autres Juifs?


    3) Êtes-vous des descendants des anciens Israélites, comme nous?


    4) Si vous êtes des descendants des Israélites, quand vous êtes-vous déplacés dans Abyssinie?


    5) Si vous êtes des descendants des Israélites, acceptez-vous le Tanakhuniquement, comme nous?


    6) Y-a-t-il dans votre pays, d'autres descendants d'Israélites (Juifs, qui s'appellentrabbanites)? Si oui, avez-vous eu des intermariages avec eux? Utilisez-vous leur viande?


    7) Quelle est votre relation avec les autres Juifs?


    8) Pratiquez-vous la circoncision, observez-vous le Shabbat et Pessah en mémoire de l’exode d’Egypte?


    9) Comment célébrez-vous la fête des Semaines (Shavouot), à quelle date commencez-vous à compter les 50 jours: à partir du deuxième jour après Pessah ou au premier jour (dimanche) de la semaine de la Pâque, comme il est écrit:Mimashurat ha-Shabbat?

    Nous comptons sept semaines à partir du premier jour de la semaine (aprèsShabbat). Si Pessah tombe le premier jour de la semaine, nous compterons sept semaines à partir de ce dimanche. Ainsi pour nous Shavouot tombe toujours le premier jour de la semaine - le dimanche.


    10) Portez-vous les tzitzit conformément à la Torah? Si c’est le cas, les portez-vous uniquement pendant le culte ou en permanence sur vos vêtements? Nous lesportons uniquement pendant les temps de prières.


    11) Quel genre de calendrier utilisez-vous et quels sont les noms de vos mois?


    12) Quelle datation utilisez-vous pour déterminer vos années? Calculez-vous la date à partir de la création du monde ou celle d’un tout autre moment? Nous commençons nos mois en fonction des Nouvelles Lunes : Nisân, Iyyar, Sivân, Tammouz, Av, Eloul, Tishri, 'Heshvan, Kislev, Tevet, Shevat, Adar, et deuxième Adar (Adar II) en cas d’année longue. Quant à notre Comput, nous nous fixons sur la Création du Monde. Actuellement nous sommes à la 5656ème année depuis la Création du Monde.


    13) Avez-vous la Torah de Moïse et Les prophètes? Si vous avez les livres prophétiques, dans quelle langue sont-ils écrits et quels sont leurs noms?


    14) Avez-vous des travaux de vos Hakhamim? De quoi traitent ces ouvrages? Dans quelle langue ont-ils été composés et, quand ils ont été écrits?


    15) Lorsque vous priez, comment appelez-vous votre maison de prières? Quelle langue utilisez-vous pour les faire et à quels moments vous assemblez-vous pour les faire?


    16) Avez-vous parmi vous des kohanim et lévites, si non, qui sont substitués à eux? Qui est le chef de votre communauté et quelle appellation porte sa charge? Qui, dans votre communauté, prie devant YHWH (ou est chantre) et quelles sont les appellations des différents offices cultuels?


    17) Avez-vous des jours de jeûne? Quels sont leurs noms et que vous remémorez-vous?


    18) Célébrez-vous les Pourim, qui ont été établis au temps de Mordekhaï et Esther?


    19) Quel est votre plus ancien livre et qu'est-il écrit? Quelle langue a été utilisée?


    20) Lisez-vous et écrivez-vous en hébreu? Utilisez-vous une ponctuation vocalique -nikudot? Si oui, l’utilisez-vous en dessus ou en dessous du texte? Notre ponctuation se situe en dessous du texte écrit ainsi :

     

    בְּרֵאשִׁית בָּרָא אֱלֹהִים אֵת הַשָּׁמַיִם וְאֵת הָאָרֶץ׃

    (Premier verset des cinq livres de Moïse)


    21) En plus de ces questions que nous vous posons, laissez-nous s'il vous plaît connaître vos habitudes, vos coutumes, votre statut social et économique. Quel type d’emplois avez-vous ?  Traditionnels ? Quel costume portez-vous ? Comment vivez-vous ? Si vous appartenez aux gens de classe aisée, enseignez-vous à vos enfants à lire et à écrire ? Êtes-vous alphabétiser ? A quel âge autorisez-vous vos fils et vos filles à se marier ?


    Combien de milliers d'adultes des deux sexes comportez-vous? Combien d'enfants de votre peuple vivent dans la zone Abyssinienne où vous vous situez? Parlez-vous l'Abyssin ou utilisez-vous une autre langue locale?

     

    En plus de cette lettre, nous vous envoyons une autre lettre en hébreu ou Leshon Kodesh (langue sacrée). Si vous connaissez cette langue, merci de nous répondre en hébreu parce afin de percevoir si vous la maîtrisez bien. Nous espérons que vous répondrez à toutes nos questions et que vous nous donnerez des nouvelles de votre lointain pays où vivent nos frères israélites Karaïtes, croyants en un Dieu. Pourriez-vous nous dire quelle adresse nous devons utiliser et où vous écrire des lettres à l'avenir. Pourriez-vous nous dire si il y a parmi vous des personnes de votre pays qui voyagent dans des pays lointains en Europe et en Russie ou en Egypte, en Palestine et à la Ville Sainte Yerushalayim ?

    Si quelqu'un d'entre vous voyage en Russie, il sera en mesure de nous trouver à Saint-Pétersbourg, Moscou, Odessa, en Crimée (Evpatoria, Sébastopol, Simferopol, Feodosia) où nous disposons de communautés.

    Nous prions pour que YHWH vous bénisse, nous vous envoyons nos meilleurs sentiments.

    Vos humbles serviteurs.

    Signés:

    Nisan ben David Kokizov (Gabaï de la communauté)

    David ben Berakha Mangoubi

    Jacob ben Benjamin Douban

    Sabataï ben Berakha Mangoubi

    Samuel Ben Moïse Shapshal

    Moïse ben Berakha Mangoubi

    Joseph ben Isaac Eraqa

    http://www.viekaraite.estranky.cz/clanky/1.-lettre-des-karaites-de-saint-petersbourg--russie--aux-falashim.html


     

    2. Réponse des Falashim aux karaïtes de Saint-Pétersbourg (Russie)

    Par M. Mondon Vedaïlhaïe


    À Monsieur le Rabbin karaïte - Nisan Ben David Kokizov

    Addis Abeba, le 14 Juin 1896


    Cher Rabbin,

    Le colonel Léontiev m'a autorisé, au cours de son second voyage en Abyssinie, à prendre connaissance de votre lettre intéressante adressée à l'attention des ministres du culte de vos fidèles en Éthiopie. Je ne sais pas si je vais être en mesure de répondre de façon adéquate à toutes vos questions. Pour plusieurs raisons, je vais devoir traduire votre lettre en langue guèze, qui est actuellement la langue liturgique des israélites et des chrétiens abyssiniens, ou en langue amharique qui est l'idiome le plus répandu dans l'Empire éthiopien.

    La communauté juive d'Éthiopie est à notre époque très isolée, les juifs vivant parmi les chrétiens se trouvent particulièrement rares; chaque individu protège sa propre foi afin d'éviter toute persécution religieuse. La situation fut très différente à l'époque des empereurs Téwodros II et Yohannes IV qui ont considéré la diversité religieuse comme l'obstacle à l'unification politique du pays. Il est nécessaire de dire que de tous les adeptes d'autres religions, les Falashim alias Israélites éthiopiens se sont montrés être les moins persécutés.

    Avant d'avoir l'occasion de donner, en bon et due forme, votre lettre aux représentants officiels des communautés religieuses Israélites, afin qu'ils puissent comprendre, je tiens à remercier chaleureusement les faveurs de mon ami M. Léontiev me permettant de vous donner quelques informations qui pourront vous intéresser. Il est vrai que de tous les restes de l'ancien peuple juif, les Falashim alias Kara sont les plus proches des Karaïtes.

    Après un examen attentif et sur la base des connaissances que j'ai acquise, j'ai l'intention de vous répondre ci-après aux quelques questions précédemment envoyées à vos coreligionnaires éthiopiens.


    L’origine des juifs d’Éthiopie

    Une ancienne légende éthiopienne relie la dynastie impériale avec le roi Salomon. Makeda, la Reine de Saba, dont il est fait référence dans la Bible, a été mentionnée sans son nom propre, mais selon la tradition, elle eu un fils avec le roi Salomon. Ce fils, Ménélik Ier, a été élevé à la cour du roi d'Israël et selon la foi juive. Il aurait été oint comme roi d'Ethiopie au Temple de Jérusalem. Il entreprit la route vers le Royaume d'Axoum, accompagné d'Azaria, le fils du Grand-Prêtre Tsadoq, que sa mère lui offrit. Il emporta avec lui une copie de la Loi, qu'il plaça dans le Temple d'Axoum. Les descendants d'Azaria, adoptèrent le christianisme, ils détiennent jusqu'à nos jours la haute charge de 'Nebrita' alias chef de l'église d'Axoum.

    Ménélik Ier et Azaria ont été accompagnés par une délégation d'Israélites, entre autres des experts de la Loi mosaïque, qui furent nommés juges dans diverses provinces éthiopiennes.

    Il est historiquement prouvé que la colonisation israélite est très ancienne, et a eu lieu très probablement à partir de la conquête du royaume juif par Titus. Une grande partie de l'Éthiopie, en particulier les classes supérieures de la population professant la foi juive durent adopter le christianisme.

    Le christianisme en Éthiopie se distingue des autres courants chrétiens par leurs coutumes spécifiques calquées sur les prescriptions du Lévitique ; usage rejeté par les autres mouvements chrétiens. Par exemple: la circoncision, la commémoration du samedi, les règles pour la viande... sont conservées autant par ces chrétiens que par vos coreligionnaires. Et lorsque le christianisme commença à pénétrer en Éthiopie, rencontrant une grande résistance des experts de la foi juive, on a supposé la nécessité d'identifier cette époque comme le début de la séparation des Falashim.


    Les Falashim croient à la légende d'une reine de Saba éthiopienne, ils prétendent qu’elle fit le voyage sur un très grand et beau chameau blanc, et fut accompagnée par la fille d'Hiram, le roi de Tyr (voir Psaumes 45), réalisant son chemin sous sa protection.


    Les Falashim


    Sur la base des informations disponibles, il n'est pas possible de vous soumettre un rapport détaillé de l'histoire des Falashim. On peut supposer qu'après un combat tenace contre la pénétration du christianisme, ils ont formé leur propre royaume, dont la capitale fut Simien, et qui, malgré les nombreux changements, exista pendant une longue période. Il est dit que le roi des Falashim porta toujours le nom de Guidéôn et la reine le nom de Yehoudith.

    Il y eu aussi l'époque où la résistance juive était si forte qu'elle ne pouvait renverser la dynastie de Salomon. Une reine Simien du nom d'Esther, expulsa tous les princes de la famille royale, sauf un, qui fut caché dans la Shewa (province éthiopienne). Mais ce renforcement du judaïsme n'a pas duré longtemps. Après deux ou trois siècles, le royaume passa sous la domination d'une famille chrétienne du clan de Zagé et la dynastie de Salomon revint au pouvoir. Le royaume des Falashim survécu, mais il devint un vassal et dû payer des impôts. Les rois des Falashim furent constamment en guerre avec les princes chrétiens d'Éthiopie.

    La situation actuelle

    Les persécutions sous les empereurs Téwodros II et Yohannes IV réduisirent considérablement le nombre des Falashim, si bien que la taille de la communauté a été difficile à estimer. Ils ont encore des endroits où ils sont cachés en utilisant le terme abyssinien 'Hagar Maskay' pour nommer ces réserves. Trois de ces réserves sont en Dafatsha Kidane-Mariam, Abarra-Giorgis et Abba Ivostatiwos. Les plus grandes communautés sont situées dans les provinces du nord Abisinia, Tzahada, Volk, Dambia et Kwara. En Shewa se trouvent seulement quelques travailleurs et des fonctionnaires impériaux.

    Un chercheur français J. Halevi a fait quelques recherches sur ces tribus, et il a même publié un recueil de leurs prières. Beaucoup d'entre eux parlent un dialecte spécifique, qui est similaire à l'arabe, mais la plupart d'entre eux comprennent l'amharique. Selon les informations que j'ai, leur chef spirituel suprême a son siège en Tzahada, dans le nord de l'Éthiopie (Tugra).


    Réponse aux questions

    J'ai ajouté réponse à la plupart de vos questions:

    1) Les israélites éthiopiens utilisent pour s'appeler entre eux le terme 'Karan'. La désignation 'Falashim’ signifie 'expatriés ou expulsés'.

    2) Ils ne voient aucunement en quoi ils diffèrent des autres Juifs.

    3 & 4) Ils s'identifient, comme cela a été expliqué ci-dessus, en tant que descendants des Israélites.

    5) Ils n'appliquent rien d'autre que la Loi de Moïse.

    6 & 7) Il est possible que quelque part en Abyssinie vivent des juifs étrangers, mais je ne les connais pas. Entre eux et les Falashim il n'y a pas à l'heure actuelle de quelconque relation.

    8) Les Falashim procèdent à la circoncision, célèbrent la Pessah comme un mémorial de l'exode d'Égypte du peuple d'Israël et ils commémorent le samedi.

    9)  À propos de la Fête des Semaines, je n'ai pas assez d'informations.

    10) Sous leurs vêtements, ils portent une chemise en lin munie d'une bande bleue, comme on me l'a expliqué, ils commémorent la traversée de la Mer Rouge. Cette tunique n'a pas de franges.

    11) /

    12) Leur époque est fixée à partir de la création du monde, mais de façon spécifiquement éthiopienne.

    13) Ils suivent la loi de Moïse et les prophètes, cela signifie la Bible en général. Ils utilisent la même Bible que les chrétiens éthiopiens en langue guèze, qui demeure le langage liturgique; elle n'est donc pas en hébreu, et ils ne comprennent pas cette langue.

    14) En plus de la Bible, ils ont des prières dans leur langue maternelle. Leurs experts sont appelés rabbi ou rabbins.

    15) Ils prient dans des synagogues qu'ils appellent 'mekurab'. Comme d'autres éthiopiens, ils appellent le Temple de Salomon 'Bieta Makdash'.

    16) Ils ont des kohanim et des Lévites (dit des lévaviens). En province Tzagara vit leur Grand-prêtre 'Lika Kaganat'.

    17) Ils commémorent tous les jeûnes bibliques, l'abstinence, la pureté rituelle, les sacrifices, etc...

    18)  /

    19) Ils n'ont pas de livres écrits en hébreu, comme je l'ai mentionné, tous leurs livres sacrés sont écrits en langue guèze. Je tiens à ajouter qu'entre eux et les chrétiens il n'y a jamais eu de différends sur le texte biblique. En règle générale, se considèrent comme deux sorte de Falasha et selon la tradition chrétienne le plus ancien de leur livre (apocryphe) est: le livre d'Hénok.

    20) Ils utilisent l’écriture de la langue guèze.

    21) Les juifs éthiopiens vivent la plupart du temps de leur travail manuel - ils travaillent comme charpentiers, maçons, potiers, etc...

    Dans certaines provinces, il ya des communautés religieuses d'hommes et de femmes vivant dans des monastères (séparément). On dit que les gens d'Abyssinie proclameraient certains jours comme rencontres entre personnes des deux sexes et ils feraient en sorte d'avoir des rapports sexuels dans l'obscurité. Je n'ai pas trouvé de preuve sur ces affirmations.

    Les enfants sont enseignés par les rabbins et comme écrit ci-dessus il est nécessaire d'ajouter que les juifs éthiopiens ne connaissent ni le Talmud ni la Mishna ni les Targoums ou la Kabbale. Leur croyance est basée uniquement sur le Livre que vous nommez comme 'Torat Moshe'.

    En attente d'une suite favorable, voila donc toutes les informations que j'ai pu recevoir des sages abyssiniens, informations que j'ai donné à M. Léontiev, sachant que le sujet, étant tellement passionnant, me pousse à obtenir davantage d’informations. Je serai heureux de vous offrir les résultats de mes recherches.

    Acceptez, Monsieur le Rabbin l’expression de mon profond respect.  

     

    • Mondon Vedaïlhaïe

     

    3. Document de la ville de Mangoub en 1642 - collection du hakham A. Firkovitch 

     

    Que cette Convention soit un témoignage sur l'attitude scandaleuse, qui perdure actuellement dans notre communauté, à savoir l'habitude que les hommes ont de s'assoir ensemble avec les femmes aux réunions communautaires. Cette coutume étrangère (goy) est un énorme péché violant le commandement 'tu ne dois pas désirer’, qui est l'un des commandements fondamental d'interdiction, et c'est un signe d'immoralité que de ne pas tenir compte des fondements de la Torah. Par conséquent, nous devons éliminer cette habitude offensive au milieu de nous et l'éradiquer complètement pour mettre fin au rassemblement des hommes en un seul endroit, avec la gente féminine, que ce soit pour des repas conformément à la Loi, au cours des repas de fête ou au moment du deuil. Cette Convention a été rédigée avec l'approbation des Maskilim (les érudits chercheurs) et les respectables représentants de la communauté, puissent-ils protéger leur Forteresse et leur Rédempteur en la ville de Mangoub, puissent-ils protéger le Seigneur. Que les Juifs et leurs descendants adoptent et se conforment à la présente Convention.Qui ne parvient pas à s'y conformer et viole la loi, commettra un péché énorme évident. Le 6ème jour de la semaine, 13ème jour du mois d'Adar II, en la 5402ème année. Moi, scribe Yaakov fils de l'honorable Rabbin Mordekhaï, puisse son âme être liée au nœud de la vie. Ce document est nécessaire pour percevoir le karaïsme dans son contexte historique.Cela ne constitue pas une croyance répandue parmi les Karaïtes actuels - Note du traducteur.

     


    4. Note succincte sur les rangs et titres usuels des documents du Conseil spirituel Karaïte

    Auteur du texte: Vyacheslav Elyashevitch

    Pour la rédaction de leur correspondance et des documents officiels, le conseil spirituel karaïte employait un dialecte dit karaïte, issu d'un mélange de la langue Tatar et de l'hébreu biblique, tel qu’il est utilisé ci-après: 

    בית דין הגדול – beit-din ha-gadol -> Haute-Maison de Justice.

    סנהדרין – Sanhedrin -> Sanhédrin.

    L’administration du Conseil spirituel karaïte se composait ainsi:

    חכם – hakham, en langue karaïte gakham -> sage. Un autre terme utilisé par certains fidèles laïcs panturques ‘Gakhan’ (combinaison des mots gakham et khan), est incorrect. Ce titre a commencé à être utilisé par S. Shapshal, mais dans les anciennes sources ce titre n'a jamais été utilisé). Il faisait partie intégrante de la signature.

    ראש החכמים – rosh ha-hakhamim -> Président des Sages. (Terme utilisé en salutation).

    אב בית דין– av beit-din -> Père (Président) de la Haute-Maison de Justice.

    אב הסנהדרין– av ha-sanhedrin -> Père (Président) du Sanhédrin.

    ראש – rosh -> chef en tête, administrateur.

    השר הגדול – ha-sar ha-gadol -> Grand Prince.

    השר הנאמן – ha-sar ha-neeman -> vrai prince, prince de vérité.

    נשיא אלהים – nasi Elohim -> Prince de Dieu.

    קצין – katzin (en langue karaïte kachin) -> chef en tête , administrateur.

    גביר – gevir (littéralement maître ou chef-en-tête) -> responsable de la communauté.

    גבאי – gabaï, -> Président, responsable des comptes financiers de la communauté.

    חזן גדול – hazan gadol (en langue karaïte gazan gadol) -> hazan-en-chef, clerc.

    חזן משנה – hazan mishne (en langue karaïte gazan mishne) -> assistant-hazan, aide et suppléant du hazan en chef.

    Parfois les hazanim ajoutaient à leur titre : עבדנאמן - eved neeman, signifiant ‘esclave fidèle ou dévoué serviteur’. Le plus souvent ils ajoutaient avant cela la lettre צ , qui signifie צעיר tzair (ou dans la langue karaïte tchair) -> jeune, petit, insignifiant.

    Cette désignation est issue de Tehilim 119:141, où il est écrit צעיר אנכי ונבזה  - tzair anokhi veniveze – ‘Je suis insignifiant et méprisable’. Les Hazanim, scribes et instructeurs ajoutaient à leur signature: ani tzair ou anokhi tzair.

    שמש – shamash (littéralement serviteur), personne responsable de la tenue et mise en ordre de la kenasa. Il y avait un shamash-en-chef et un assistant-shamash.

    Enfin, il existait un titre spécial utilisé dans l’école karaite d’Abraham Firkovitch. Dans toute correspondance qui lui était adressée, figurait avant son nom:

    איש חיל ורב פעלים – ish khayal ve-rav paalim, littéralement ‘homme vaillant et travailleur’. Cette désignation est issue de I Malakhim 1:42.

     


     

     

     

     

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