• L’hypocrisie politique : Washington avoue qu’Al-Qaïda est active en Syrie

    L’hypocrisie politique : Washington avoue qu’Al-Qaïda est active en Syrie

    La tendance générale

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    par Ghaleb Kandil Réseau Voltaire



    L’aveu du secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, au sujet de l’existence d’Al-Qaïda en Syrie et que les derniers attentats de Damas, qui ont fait 55 morts et 380 blessés, portent l’empreinte de l’organisation terroriste, comporte une grosse dose d’hypocrisie politique.

    Il ne s’agit pas, en effet, de la première fois que les responsables politiques et militaires Américains font de telles déclarations.

    La secrétaire d’Etat, Mme Hillary Clinton, l’a déjà répété à plusieurs reprises, sans que Washington ne modifie d’un iota son attitude à l’égard de la crise syrienne.

    Au contraire, les Américains sont déterminés à renforcer les pressions sur l’Etat et le peuple syriens, qui résistent au terrorisme takfiriste, lequel jouit d’un soutien international et régional de la part d’une alliance conduite par les Etats-Unis.

    Léon Panetta affirme que les groupes d’Al-Qaïda tirent profit du chaos qui sévit dans certaines syriennes.

    Mais ce chaos est le résultat de la présence de groupes armés couvés par les services de renseignements américains et occidentaux, et disposant de bases militaires installées sur le territoire turc avec la bénédiction d’Ankara.

    Pour leur part, l’Arabie saoudite et le Qatar reconnaissent publiquement qu’ils financent et arment ces groupes depuis le début de 2011. Si le désordre et le chaos règnent dans certaines régions syriennes, la faute en revient, donc, à ces pays.

    Personne au monde ne peut accepter l’idée que l’Arabie saoudite, le gouvernement de l’illusion ottomane, et encore moins le Qatar, oseraient exprimer des positions ou prendre des décisions qui déplairaient aux États-Unis ou qui ne seraient pas le fruit d’une étroite coordination avec Washington.

    Cette alliance a établi une chambre d’opération commune, animée par les services de renseignements américains et français, dans la base de l’Otan d’Incerlik, en Turquie, pour diriger les groupes terroristes en Syrie.

    De même que personne au monde ne croirait la tentative américaine de nier tout parrainage des vastes opérations de trafic d’armes au profit des groupes extrémistes qui exécutent des attentats suicides, qui font des centaines de morts et de blessés dans les rangs des civils innocents.

    Aucun des amis de Washington n’oserait déplacer d’un côté à l’autre de la Méditerranée des centaines de tonnes d’armes sophistiquées, qui passent au large des côtes israéliennes sans être inquiétées.

    C’est le cas, notamment, du cargo Lutfallah II, arraisonné par l’Armée libanaise avec 60 tonnes d’armes, qui devaient être introduites en Syrie via le Liban, avec la complicité du 14-Mars, dirigé par Jeffrey Feltman et Bandar Ben Sultan.

    L’État syrien fait état, depuis le début des événements, de l’existence de groupes terroristes, d’une forte activité de groupes takfiristes et du rassemblement en Syrie de cellules d’Al-Qaïda.

    Des rassemblements similaires ont été observés dans des régions frontalières proches de la Syrie, au Liban, en Jordanie et en Turquie. L’américain hypocrite niait ces informations.

    Pourtant, la logique politique voudrait que la communauté internationale, qui prétend combattre le terrorisme depuis des années, apporte son soutien à l’État syrien qui combat ce même terrorisme.

    Mais la réalité est les États-Unis et leurs alliés craignent la résurgence de la force de la Syrie après sa victoire sur le complot dont elle est victime, ce qui aurait des répercussions décisives sur les rapports de force internationaux et favoriserait l’émergence de nouvelles équations.

    Le plan de Kofi Annan constitue l’arène du conflit entre le précédent enregistré au Conseil de sécurité avec le double véto sino-russe, et la détermination américaine à entraver la naissance d’un nouvel ordre mondial.


     

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