• L'Union européenne adore les sanctions et étend ses sanctions contre le gouvernement biélorusse qui s'en fout 2012

    L'Union européenne étend ses sanctions contre le gouvernement biélorusse

    Sanctions qui se retournent  contre elle

    Jeudi 15 mars 2012  

    bearus.jpgLes pays de l'UE ont convenu le 29 février dernier d'élargir la liste des fonctionnaires biélorusses soumis à des "mesures restrictives".

    La Biélorussie a rappelé mardi son représentant permanent auprès de l'UE et son ambassadeur en Pologne, puis la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a annoncé que "tous les ambassadeurs des pays-membres de l'UE en Biélorussie seront rappelés pour consultations en signe de solidarité et d'unité".

    La Russie qui a pourtant entretenu l'an dernier des relations difficiles avec Minsk qu'elle pousse à libéraliser son économie, a haussé le ton aujourd'hui et annoncé par la voix du vice-premier ministre russe Dmitri Rogozine qu'elle apportera son entier soutien à la Biélorussie en cas de durcissement des sanctions européennes à son encontre.

    En janvier 2011 une pétition avait été signée par le préfacier de l'Atlas alternatif et un de ses contributeurs contre l'ingérence occidentale en Biélorussie.

    Au même moment la Biélorussie avait pointé le bout de son nez dans le débat politique français.

    Le journaliste aux convictions européistes de Libération Jean Quatremer sur son blog le 20 janvier 2011 avait reproché au président du Front de gauche JL Mélenchon de s'être abstenu de voter avec son groupe une résolution du Parlement européen demandant un durcissement des sanctions économiques vis-à-vis du régime biélorusse et de son président à la suite des arrestations brutales et arbitraires des opposants qui ont suivi sa réélection, le 19 décembre dernier.

    Le leader du Front de gauche lui avait répliqué sur son propre blog le 24 janvier :

    "Quelles sanctions refusons-nous ? Celles qui gèlent les « aides du FMI et de l'UE », selon le texte de la résolution de la droite.

    En effet nous sommes opposés au régime des sanctions financières contre les peuples, d’une façon générale. Mais là il s’y ajoute de surcroit que nous sommes opposés aux « aides du FMI » et au système même de l’ingérence du FMI dans la conduite de la politique des pays.

    En quoi cette position est-elle un soutien au régime en place ?

    Ce n’est pas tout. Quelles autres propositions de cette résolution de la droite notre texte refusait il encore de soutenir ?

    Celle qui "invite la Commission à soutenir, par tout moyen financier et politique, les efforts déployés par la société civile biélorusse, les médias indépendants (y compris Belsat, Radio européenne pour la Biélorussie, Radio Racyja et d’autres. » En effet "Balsat TV" est une TV …. polonaise !

    Et de surcroit financée par le gouvernement polonais.  Nous sommes contre ce type d’ingérence d’un gouvernement contre un autre qui sont des facteurs de tensions internationales évidents et spécialement dans ce cas une incitation à la confrontation, compte tenu du poids de l’histoire dans la zone".

    Aux Etats-Unis en juillet dernier le représentant Ron Paul s'était aussi élevé contre la reconduction du “Belarus Democracy Act” qui prévoyait le renforcement de l'aide à l'opposition biélorusse - cf son discours traduit en français ici.

    Tout au long de l'année 2011 le lobbying pour le durcissement de la politique européenne à l'égard de Minsk n'a pas faibli.

    Le 3 novembre 2011, dans Le Monde, l'écologiste interventionniste Daniel Cohn-Bendit, l'ex-ambassadeur Stéphane Hessel, auteur d' "Indignez vous", la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et Jonathan Littel, auteur des "Bienveillantes", très en pointe sur la Syrie, le Soudan et le Congo, demandaient à l'Union européenne de mener une politique diplomatique "ferme" suite à l'inculpation d'Ales Bialiatski responsable du Centre des droits de l'homme "Viasna" (Printemps), lauréat du Prix danois de la liberté Politiken (Politiken Freedom Prize)en 2011, pour évasion fiscale (condamné trois semaines plus tard à quatre ans et demi de prison en première instance). Bialiatski est lui même vice président de la FIDH.

    De passage à Paris en mars 2011, il avait appelé à l'étranglement économique du gouvernement biélorusse qui selon lui avait "l'estomac à la place du cerveau". Les autorités biélorusses l'accusent d'avoir soustrait au contrôle du fisc 40 000 dollars reçus d'organisations étrangères.

    En ce qui concerne les turpitudes des ONG anti-gouvernementales à Minsk, les gens qui lisent le russe peuvent aussi se reporter à l'article d'Elena Pustovoitova sur le site de la Fondation pour la culture stratégique à propos notamment du "Théâtre libre de Biélorussie" fondé selon elle par des membres de l'Eglise de Scientologie et qui n'avaient aucun succès à Minsk, mais qui ont reçu des prix importants en Europe et aux USA et qui ont réussi à faire croire qu'ils étaient persécutés parce qu'en 2007 la police leur a rendu visite sur plainte des voisins parce qu'il y avait des coups de feux (le théâtre jouait la pièce "Onze Débardeurs" d'Edward Bond où les acteurs tirent des coups de feu).

    "Depuis lors, Kolyada et Khalézine  présentent cette affaire comme une action planifiée et l'exemple de la répression systématique contre leur équipe.", note Pustovoitova.Les organisations des droits de l'homme occidentales listent une trentaine de prisonniers politiques en Biélorussie.

    Le point de vue des partisans de Loukachenko sur une partie de ces personnes est accessible sur le site Predatelli.com.

    Pour une lecture de la situation économique et sociale favorable au modèle de développement socialisant conservé par la Biélorussie, on peut se reporter au témoignage (en anglais) de l'américaine Michèle Brand sur Counterpunch.org.

    http://atlasalternatif.over-blog.com/

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    Sanctions: Moscou s'engage à soutenir Minsk

    Le vice-premier ministre russe Dmitri Rogozine

    Le vice-premier ministre russe Dmitri Rogozine

    © RIA Novosti. Grigorii Sisoev13:45 15/03/2012

    MOSCOU, 15 mars - RIA Novosti

    La Russie apportera son entier soutien à la Biélorussie en cas de durcissement des sanctions européennes à son encontre, a déclaré jeudi à Moscou le vice-premier ministre russe Dmitri Rogozine.

    "Il y a une chose que je peux dire, c'est que nous défendrons nos collègues biélorusses", a indiqué M.Rogozine au terme d'entretiens avec le premier vice-premier ministre biélorusse Vladimir Semachko.

    Selon M.Rogozine, ce soutien concernera tous les aspects de la coopération intergouvernementale et pas uniquement le domaine militaro-technique.

    Les relations entre Minsk et l'Union européenne se sont dégradées en raison la brutale répression des opposants au régime biélorusse suite à l'élection présidentielle de décembre 2010, remportée par le président sortant Alexandre Loukachenko. En février dernier, l'UE a étendu ses sanctions à l'encontre de la Biélorussie.

    En réponse, Minsk a renvoyé les ambassadeurs de l'UE et de Pologne, après quoi l'Union européenne a décidé de rappeler pour consultation tous ses ambassadeurs en Biélorussie.

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