• Laurent Berger (CFDT) exige le retour de l'allocation équivalent retraite

    Laurent Berger (CFDT) exige le retour de l'allocation équivalent retraite

     PARIS (Sipa) -- Laurent Berger, secrétaire général adjoint de la CFDT, a indiqué vendredi à Sipa qu'il exigerait le rétablissement de l'allocation équivalent retraite (AER) au cours de la conférence sur la pauvreté des 10 et 11 décembre. Il a déploré que le gouvernement n'ait pas soutenu devant l'Assemblée nationale un amendement au projet de loi de finances, qui prévoyait déjà une aide financière pour les seniors licenciés en 2008 et en 2009, en fin de droit et en attente de leur retraite.

    "C'est une injustice terrible parce que ces personnes en fin de droits ont cotisé le nombre légal d'années pour avoir droit à leur retraite. Elles ont rempli leur devoir mais ne peuvent pas bénéficier de leur pension parce qu'elles n'ont pas encore l'âge légal. Cette mesure ne coûtait que 10 millions d'euros. Et il est clair que les personnes parties en 2008 et en 2009 comptaient bien évidemment sur l'AER, qui a été supprimée", explique le futur patron de la CFDT.

    Précisant que la CFDT est régulièrement alertée sur le sujet, Laurent Berger constate "que ces personnes ne peuvent pas comprendre le sort qui leur est réservé et se retrouvent en difficulté, à devoir vivre sans perspective d'emploi, avec 470 euros par mois", avec le RSA socle.

    Supprimée en janvier 2011, l'AER d'un montant de 33,73 euros permettait aux chômeurs en fin de droits ayant tous leurs trimestres pour une retraite à taux plein de faire la jonction en attendant d'atteindre l'âge légal pour partir. En réponse à un bras de fer syndical, l'ancien gouvernement avait accordé un rétablissement temporaire en proposant une allocation de transition (ATS) du même montant dont pouvaient bénéficier les seniors en fin de droits entre le 1er juillet 2011 et le 31 décembre 2014.

    Un amendement au PLF du député PS d'Indre-et-Loire, Jean-Patrick Gille, devait apporter une solution aux personnes licenciées en 2008 et 2009 mais exclues de l'ATS. Adopté en commission des Affaires sociales, il n'a pas été soutenu par le gouvernement et rejeté par l'Assemblée nationale jeudi. Le ministère du Travail a justifié ce refus du gouvernement par "un coût trop important" et "le fait que cette question pourrait être revue à l'occasion de la nouvelle réforme des retraites".

    Laurent Berger estime que le coût de l'AER avancé devant l'Assemblée nationale de 500 millions d'euros est délirant. "Le dispositif coûte plutôt 250 millions d'euros pour environ 30.000 personnes entrantes chaque année", rappelle-t-il.

    Le futur patron de la CFDT rappelle que l'évaluation du nombre de personnes concernées est très difficile. "Cela nécessite de croiser un grand nombre de bases de données. On peut dire que l'allocation provisoire a réglé le problème pour 11.000 personnes.

    D'autres sont désormais prises en charge par le dispositif carrières longues du gouvernement, qui permet un départ à la retraite à 60 ans quand on a commencé à moins de 20 ans. Mais, beaucoup sont encore face à cette difficulté et nous contactent régulièrement", conclut-il.

    cfo/mw


    (Sipa / 09.11.2012 19h26)


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