Le chaos tunisien

Le chaos tunisien

Dans une interview accordée au quotidien français Le Figaro, le leader d’Ennahda, Rached Ghannouchi, a affirmé être en pourparlers avec les salafistes tunisiens.

Interrogé sur la future Constitution, la menace terroriste ou encore des camps d’entraînement djihadistes, le politicien tunisien a également été questionné sur une possible radicalisation de la mouvance salafiste, question à laquelle il a répondu : « C’est possible, mais nous prononcer en faveur de la charia aurait légitimé et renforcé les salafistes. [...] Si nous avions dû organiser un référendum, nous aurions pu obtenir plus de 51 % des voix en faveur de la charia, mais cela aurait divisé la société. Les salafistes le savent, mais ne comprennent pas qu’une Constitution est le fruit d’un consensus. [...]  Le mouvement salafiste n’est pas un bloc homogène. [...] Le dialogue est possible ».

Concernant d’éventuels contacts avec les salafistes, Ghannouchi a affirmé : « Oui, nous avons engagé des discussions. [...] Moi-même j’ai parlé avec plusieurs de leurs cheikhs. Je les ai encouragés à travailler dans un cadre légal, soit au sein d’associations soit au sein de partis politiques. Même s’ils nous concurrencent et récupèrent une partie de notre base électorale, ce n’est pas un problème! L’essentiel est d’éviter un affrontement ».

Source : Le Figaro

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