• Le Soudan du Sud dit avoir repoussé une attaque rebelle soutenue par le Soudan

    Le Soudan du Sud dit avoir repoussé une attaque rebelle soutenue par le Soudan

    JUBA - L'armée sud-soudanaise a affirmé samedi avoir repoussé la veille une attaque de rebelles soutenus par le Soudan voisin, dans les faubourgs de Malakal, capitale de l'Etat sud-soudanais du Haut Nil.


    Des milices soutenues par le Soudan ont attaqué (vendredi) des positions de la SPLA, l'armée sud-soudanaise, autour de Malakal, a affirmé à l'AFP le colonel Philip Aguer, assurant que les forces sud-soudanaises avaient repoussé cet assaut, et sans pouvoir donner de bilan de pertes éventuelles.

    La SPLA est toujours en train de pourchasser (les rebelles) et elle observe ce (samedi) matin un autre groupe qui est entré sur notre territoire, a poursuivi le porte-parole militaire.

    Les rebelles qui ont mené l'attaque de vendredi étaient sous l'autorité du chef de guerre Johnson Olony, et venaient de l'Etat soudanais voisin du Nil blanc, a affirmé le porte-parole.

    D'autres combattants rebelles sont entrés samedi matin sur le territoire sud-soudanais, en provenance cette fois du Kordofan du Sud, un autre Etat du Soudan voisin, toujours selon le porte-parole.

    Le mouvement rebelle de l'Armée démocratique du Soudan du Sud (SSDA) a pour sa part revendiqué dans un communiqué avoir lancé (vendredi) une opération (baptisée) +Fin à la corruption+ et avoir encerclé Malakal et pris le contrôle de ses faubourgs.

    Les forces du Soudan du Sud et du Soudan se sont affronté en plusieurs points de la frontière depuis la fin du mois de mars, et chaque pays accuse l'autre de soutenir des mouvements rebelles sur le sol de son voisin, en dépit des appels répétés de la communauté internationale à mettre fin à de tels soutiens.

    L'aviation soudanaise a mené plusieurs raids ces dernières semaines en territoire sud-soudanais, et notamment contre la ville de Bentiu, capitale de l'Etat d'Unité, le dernier en date remontant à mercredi.

    Le Soudan du Sud a pour sa part annoncé le 20 avril le retrait de ses forces du territoire frontalier contesté de Heglig, dont celles-ci s'étaient emparé dix jours plus tôt.

    La communauté internationale a multiplié les pressions contre les deux Soudans pour les obliger à la retenue et éviter une guerre ouverte, à la suite de ces combats sans précédent depuis l'indépendance du Soudan du Sud en juillet dernier.

    Le Soudan du Sud accuse le Soudan de s'appuyer désormais sur des mouvements rebelles sud-soudanais pour tenter de le déstabiliser.

    Les rebelles viennent de Khartoum. Comme ils (les Soudanais) ne peuvent plus nous bombarder, ils arment et envoient des miliciens et des mercenaires, a affirmé à l'AFP le porte-parole du gouvernement sud-soudanais Barnaba Marial Benjamin.

    Juba a également accusé samedi Khartoum de soutenir des combattants rebelles sud-soudanais, ainsi que ceux de l'Armée de libération du seigneur (LRA), dans leurs incursions dans un autre Etat sud-soudanais, celui du Bahr-el-Ghazal occidental.

    Chassée en 2006 d'Ouganda et affaiblie militairement, la LRA dirigée par Joseph Kony opère désormais depuis les autres pays de la région --Centrafrique, Soudan du Sud et République démocratique du Congo (RDC) --.

    Le Soudan accuse pour sa part le Soudan du Sud d'aider des mouvements rebelles qui combattent ses troupes dans les Etats soudanais du Kordofan du Sud et du Nil bleu.


    (©AFP / 28 avril 2012 13h07)

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