• Les icebergs de Méditerranée...Prêt à couler avec l'Euro - mars 2012

    Les icebergs de Méditerranée...Prêt à couler avec l'Euro - mars 2012

    11 mars 2012

    Rédigé par jp-chevallier dans la rubrique Europe

    De très gros et très méchants icebergs dérivent en Méditerranée. Ils menacent encore et toujours le Titanic qu’est l’euro-système, du moins tant qu’il n’aura pas éclaté.

    Ce qu’on voit, c’est la partie émergée, c’est-à-dire les dettes des Etats, surtout de la Grèce et de ces cochons de pays du Club Med (dont la France). Ce qu’on ne voit pas, c’est la partie immergée, la plus importante, la plus dangereuse, celle des dettes de ces nations.

    L’euro-système rend inopérant le jeu autorégulateur des marchés qui obligeait tout le monde à s’adapter à tout instant lorsque les monnaies nationales existaient, ce qui permettait d’atteindre la croissance optimale dans tous les pays européens.

    Les excédents de la balance commerciale de l’Allemagne sont redirigés plus ou moins discrètement depuis une dizaine d’années vers ces cochons de pays du Club Med (dont la France) qui peuvent ainsi continuer en toute quiétude à accumuler des balances commerciales déficitaires.

    D’après les données fiables de la Banque de France, la position nette de la France vis-à-vis du reste du monde tournait aux alentours de 200 milliards d’euros depuis le début des turbulences financières initiées par le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke,

    Document 1 :

    Cependant, ces données ne donnent pas une image fidèle de la réalité car elles n’intègrent pas le fait que les deux tiers de la dette de l’Etat français ont été souscrits par des non-résidents, c’est-à-dire des étrangers, ce qui diminue d’autant les chiffres de la position extérieure (document précédent),

    Document 2 :

    En effet, les investisseurs étrangers en dehors de l’euro-système, principalement américains et arabes (des pays producteurs de pétrole) en bons du Trésor français font entrer des devises dans les comptes de la maison France.

    En d’autres termes, plus la dette de l’Etat français augmente, plus les entrées de devises augmentent, ce qui compense paradoxalement le déficit de la balance commerciale et permet d’établir l’équilibre de la balance des paiements sans faire apparaitre ces déficits.

    Comme la dette de l’Etat se montait à 1 316 milliards d’euros fin janvier dernier d’après l’AFT…

    Document 3 :

    867 milliards d’euros environ sont entrés dans les comptes de la balance des paiements de la France (sous la forme de devises), ce qui diminue en apparence la dette de la maison France qui est en fait supérieure à 1 000 milliards d’euros !

    Les 1 136 milliards d’euros de la dette de l’Etat sont gérables, c’est-à-dire supérieurs aux normes mais dans une zone encore acceptable. Par contre, les dettes de la France, supérieures à 1 000 milliards d’euros, devront d’une façon ou d’une autre, être rattrapées dans l’avenir, soit par leur paiement (par un serrage de ceinture), soit par les créanciers (par un défaut de paiement).

    La Grèce est depuis mai 2010 dans ce cas. Les autres pays du Club Med sont en attente.

    1 000 milliards d’euros, c’est en gros la moitié d’un PIB annuel, ce qui signifie que les Français devront travailler 6 mois pour rattraper les errements de cette aberration que constitue l’euro.

    Cliquer ici pour voir le rapport annuel de la Banque de France d’où sont tirés les documents ci-dessus (position nette, tableau 4.1 page 75).

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