• Les pays lusophones demandent une force de l'ONU en Guinée-Bissau

    Les pays lusophones demandent une force de l'ONU en Guinée-Bissau

    NEW YORK (Nations unies) - Les pays lusophones ont demandé jeudi au Conseil de sécurité de l'ONU l'envoi d'une force de maintien de la paix en Guinée-Bissau.

    Parlant au nom de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), le ministre des Affaires étrangères angolais Georges Rebelo Chikoti a invité le Conseil à envisager l'adoption de mesures avec pour objectif de rétablir l'ordre constitutionnel et d'obtenir la libération sans conditions des dirigeants arrêtés.

    Il a demandé la création d'une force de maintien de la paix pour la Guinée-Bissau ainsi que des sanctions pour faire pression sur les putschistes qui ont mené le coup d'Etat du 12 avril.

    Le temps presse et nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre et de laisser la population souffrir à la merci du pouvoir militaire, a ajouté le ministre angolais.

    Le ministre portugais des affaires étrangères Paulo Portas a lui aussi demandé que le Conseil envisage des mesures ciblées et une mission multilatérale de stabilisation, mandatée par l'ONU et comprenant des contingents de la CPLP, de la Cédéao et de l'Union africaine.

    Il a réclamé la libération de l'ancien Premier ministre de Guinée-Bissau Carlos Gomes Junior et du président intérimaire Raimundo Pereira arrêtés par les militaires et la conclusion du processus électoral.

    Le temps est venu de dire non à la domination des armes sur les urnes, a-t-il lancé.

    Il a estimé que la crise avait des implications pour la sécurité de toute la région, soulignant la menace de l'augmentation du trafic de drogue et d'armes et a rappelé que depuis 1997, la Guinée-Bissau avait connu quatre coups d'Etat et l'assassinat d'un président.

    Faire des compromis dans ce contexte serait créer un précédent dangereux, a-t-il estimé.

    Lors d'une réunion à Lisbonne samedi dernier, les représentants des pays lusophones avaient décidé de prendre l'initiative de (...) constituer une force d'interposition en Guinée-Bissau, avec un mandat défini par le Conseil de sécurité des Nations unies.

    Cette démarche devra se faire en liaison avec la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'Union africaine et l'Union européenne, précisait le texte adopté par les pays membres de la CPLP.

    Une semaine après son coup d'Etat, l'armée bissau-guinéenne a ordonné jeudi la réouverture des frontières, témoignant d'une volonté de normalisation au lendemain d'un accord de transition conclu avec les principaux partis de l'ex-opposition prévoyant la tenue d'élections dans deux ans.


    (©AFP / 19 avril 2012 23h09)

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