Mali : le chaos remis à plus tard

LE 02 AOÛT, 2013 DANS CONFLIT MALIEN PAR NICO RAMIREZ

Il était moins une ! Selon la loi électorale malienne, les résultats du premier tour de l’élection présidentielle devaient être annoncés cinq jours au plus tard après le vote, intervenu le 28 juillet.

Ce vendredi, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l’Administration territoriale, a annoncé des résultats « complets mais provisoires », car ils doivent encore être confirmés par la Cour constitutionnelle.

Aucun candidat n’ayant finalement obtenu 50% des suffrages, il y aura bien un second tour, réunissant Ibrahim Boubacar Keïta, candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM), arrivé en tête du premier tour avec 39,24% des voix, et Soumaïla Cissé, de l’Union pour la République et la démocratie (URD), qui a obtenu 19,44% des suffrages. La cuisine électorale de l’entre-deux tours a déjà commencé, chaque camp s’employant désormais à décrocher  le ralliement des autres partis.

Dès le lendemain du premier tour, les chefs de délégation des observateurs de l’Union européenne et de l’OIF(Organisation internationale de la francophonie)  laissaient entendre publiquement qu’un deuxième tour serait peu probable, violant du même coup le principe élémentaire de neutralité lié à leur statut d’observateur. Ce dont, bien entendu, ils ont cure ! Plus la mascarade est énorme…

Mais cette rumeur d’une victoire immédiate d’IBK, relayée en premier lieu par les autorités maliennes de transition, avait immédiatement  ravivé le spectre d’affrontements post-électoraux sanglants. Comme le bain de sang n’aurait visiblement pas été profitable à la mise au pas du Mali, enfin dans l’immédiat, l’Empire a renoncé à son rêve humide  d’une élection vite pliée dès le premier tour. Un tout petit sursis a été accordé au Mali, en fait jusqu’au jour de la publication des résultats du second tour qui est lui prévu le 11 août.

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