• Nord-Mali: une centaine de combattants d'un groupe islamiste nigérian à Gao

    Nord-Mali: une centaine de combattants d'un groupe islamiste nigérian à Gao

    Nord-Mali: une centaine de combattants d'un groupe islamiste nigérian à Gao

    BAMAKO - Au moins une centaine de combattants du mouvement islamiste nigérian Boko Haram figurent parmi les islamistes présents à Gao, dans le nord du Mali tombé aux mains de rebelles touareg et d'autres groupes armés, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

    Il y a une bonne centaine de combattants de Boko Haram à Gao. Ce sont des Nigériens et des Nigérians. Ils ne se cachent pas. Certains arrivent même à parler en langue locale pour expliquer qu'ils sont de Boko Haram, a affirmé à l'AFP Abdou Sidibé, député du nord du Mali.

    Ils sont plus de 100, les gens de Boko Haram à Gao. Ils étaient les plus nombreux quand ils ont attaqué (le 5 avril, ndlr) le consulat d'Algérie. Ils ont la peau noire, a affirmé une source sécuritaire malienne.

    Selon deux témoins interrogés par téléphone depuis Bamako, des membres de ce mouvement venus prêter main forte aux islamistes à Gao circulaient dans le véhicule du consul d'Algérie enlevé avec six membres de sa mission.

    Un groupe dissident d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), a revendiqué l'enlèvement des sept diplomates algériens, qui étaient toujours lundi aux mains de leurs ravisseurs selon Alger.

    Le mouvement islamiste Boko Haram multiplie depuis des mois les opérations meurtrières au Nigeria. Quarante-cinq personnes ont été tuées pendant les fêtes de Pâques dans le pays le plus peuplé d'Afrique lors d'attaques attribuées à ce groupe.

    Boko Haram et Aqmi, qui commet des rapts d'Occidentaux dans la zone sahélo-saharienne depuis plusieurs années, ont noué des contacts et, selon certaines sources, ont même entamé une coopération qui fait craindre aux Etats de la région et aux pays occidentaux une jonction entre les deux mouvements.

    Le putsch du 22 mars au Mali a précipité la chute du Nord aux mains des rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et surtout des islamistes d'Ansar Dine, appuyé par des éléments d'Aqmi, ainsi que d'autres groupes islamistes et de trafiquants.

    Mokhtar Belmokhtar, l'un des chefs d'Aqmi, a été vu le week-end dernier à Gao, tombée une semaine plus tôt comme les deux autres capitales régionales Kidal et Tombouctou, consacrant la partition de fait du Mali.


    (©AFP / 09 avril 2012 22h05)

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