• Obama utilise le mythe des sanctions et la peur biochimique syrienne pour dérouler le tapis persan à Khamenei

    Obama utilise le mythe des sanctions et la peur biochimique syrienne pour dérouler le tapis persan à Khamenei

     Obama utilise le mythe des sanctions et la peur biochimique syrienne pour dérouler le tapis persan de Khamenei

    Par Marc Brzustowski qui fait des plans sur la comète ??????

    Les échos parvenus de l’échec de l’entrevue du 5 mars, entre Bibi Netanyahou et Barack Obama, laissent penser que, sous le discours qu’il ne « bluffe pas », le sortant américain multiplie les appels du pied à l’Iran et rejette sur le bas-côté de sa route présidentielle « l’allié encombrant », Israël.

    Netanyahou amusé par l'absence de conviction de son vis-à-vis? 

    A peine sorti de cette visite « pour la forme », passage l'obligeait devant la convention de l’AIPAC (préalable de campagne), Catherine Ashton s’empresse d’échanger ses lettres de créances avec Saeed Jalili, au nom des grandes puissances nucléaires.

     

    L'outil employé par Obama pour ramener les Iraniens à « négocier » a t-il jamais eu la moindre efficacité dans l’histoire?

    Le Washington Times [ici] rappelle qu’Israël est bien placé pour comprendre que le mécanisme ne fonctionne pas :

    il a été une des toutes premières nations à avoir été sanctionnée et isolée, dans les années 1950, avec l’organisation d’un boycott généralisé par 57 pays arabo-musulmans, dont le siège se trouve encore à… Damas.

    Rarement un pays aura été aussi prospère, 62 ans plus tard, « grâce » au développement du « système D » lui imposant de contourner ce blocus.

    De l’Indonésie à l’Irak, entre 1960 à 2003, on voit qu’aucun pays sanctionné n’a été mis à genoux, à l’exception notable de l’Afrique du Sud Afrikaner, dans le soutien au pacifique Mandela. Même Cuba, très dépendant de son environnement américain, a conservé le régime qu’il s’est donné lors de sa révolution castriste, jusqu’à ce jour.

     

    L'exemple le plus proche de l’Iran, c’est son allié Nord-Coréen :

    il démontre qu’un régime excessivement autoritaire, comme la dynastie des Kim-Jong, peut sereinement affamer sa population entière, la contraindre à manger de l’herbe, ses enfants à fouiller les décharges, et poursuivre son chemin vers l’acquisition d’armes nucléaires, conduire ses premiers tests en 2006, puis renégocier ses besoins en nourriture. Cette abomination devrait nous servir d'avertissement...

     Actuellement, l’Iran est frappé de sanctions progressives et son économie, certes, est affectée au jour le jour. Sa monnaie se déprécie. Mais Téhéran bénéficie de deux grands soutiens internationaux :

    -la Chine et la Russie. L’Inde évite de se fâcher avec les Mollahs. Différence notable, la Corée du Nord n’a pas de ressources pétrolières et gazières à mettre dans la balance : rien à vendre que des connaissances nucléaires et Pyongyang le fait très bien, puisque ses deux principaux clients, par l’entremise de la Chine, sont, précisément, les deux Etats-Voyous et alliés qui sèment le chaos et la mort au quotidien, au Moyen-Orient : la Syrie et l’Iran.

     Mieux, Ali Khamenei peut compter sur son tandem du « dialogue des Civilisations » pour ramener, sans cesse, sa principale caution, l’Administration Obama, si et quand il le décide, à l’offre de nouvelle « table de négociations ». Et quand est-il « utile », sur le plan tactique, d’en revenir à discuter ?

    Eh bien, quand les sanctions pourraient devenir un problème interne, risquant de provoquer des remous au sein de la population, mais pas au point des émeutes de 2009. Et lorsque le discours guerrier israélien, couplé aux inquiétudes des pays arabes et du Golfe, deviendrait trop insistant auprès de la Maison Blanche

    Un duo qui se complète bien : mais pour en venir où? 

     Quels « gestes » l’Iran a-t-il fait pour mériter une telle considération qui garantirait un minimum du sérieux de ses « intentions » ?

    - Il a refusé 2 fois l’accès au site militaire de Parchin à l’AIEA et, d’après les prises de vue satellitaires américaines, vient de procéder au nettoyage nucléaire de l’endroit, pour mieux rouler les inspecteurs dans la farine, au prochain essai.

    - Il persiste dans une guerre terroriste contre l’ennemi qu’il accuse d’avoir éliminé certains de ses savants utiles à la poursuite de son programme : à preuve de récentes alertes en Turquie [ICI], après Bangkok, New Dehli, Tbilissi...

    - Il prévient Vienne, par le biais d’Ali Asghar Soltanieh, son représentant auprès de l’AIEA, qu’il ne « suspendra jamais ses activités nucléaires ».

    - Enfin, il intervient massivement en Syrie et au Liban pour renforcer la répression la plus abominable et la plus durable dans le monde arabe qu’on ait vue à ce jour. Ceci, afin de maintenir sa « zone de sécurité » pour des représailles massives, en cas de frappe contre ses installations.

    Le Guide Suprême se permet, même, d’être ironique, en louangeant plus que d’accoutumée les renvois d’ascenseur de son alter-ego américain, sans lequel ce théâtre des guignols ne pourrait pas donner sa pleine mesure. Et de lui asséner le coup de bâton : « Obama, malheureusement, se fait des illusions sur les sanctions, qui, quoi qu’il en coûte, échoueront ».

    Elles feront d’autant « chou blanc » que l’Administration américaine les instille au compte-gouttes et à reculons, depuis leur vote au Congrès et au Sénat, dont Obama ne peut se départir.

    Khamenei est conscient que l'Américain ne peut avoir les « mains libres » :

    - pour des raisons électorales, il doit donner des garanties à ses détracteurs bipartisans. Il doit même en lâcher un peu à l’AIPAC, en présence de Netanyahou.

    -Par contre, pour favoriser ce « dialogue des civilisations » auquel adhère inconditionnellement Obama, l’un comme l’autre, construisent leur entrevue en Turquie le mois prochain, comme verrou devant empêcher toute frappe israélienne, pendant toute la durée du jeu diplomatique.

    -Il peut donc s’éterniser, a priori, aussi longtemps que nécessaire. Il ne se passe pas un jour où un responsable américain important, de la Défense, comme Monsieur Muscle-Panetta, ne raille le moindre impact d'une frappe israélienne, comparée à une américaine :

    le but de cette "guerre psychologique" à rebours contre la force de dissuasion d'un allié? Finir par inscrire le doute, tant au sein d'Israël résolu, que de l'Iran, qui dit ne pas croire à une attaque de l'Etat hébreu... 

     Tant que subsisterait l’illusion d’un « dialogue », toute la publicité désastreuse, générée par une attaque, retomberait nécessairement sur celui considéré comme « l’agresseur », alors qu’on « discutait tant et si bien ».

    Tel est le calcul politique des deux négociateurs-joueurs.

    Par ce subterfuge, on se rend bien compte qu’Obama pénalise le réalisme lucide israélien sur l’inefficacité de la partie en cours, et encourage l’Iran qui triche, à poursuivre selon des règles désormais bien rôdées.

     

    Sur le plan régional, Obama pourrait aussi mettre à jour le besoin des peuples de changement de régime, en aidant les insurgés et les pays arabes à chasser celui d’Assad.

    N’est-il pas le « Commander-in-Chief » du camp des pays libres face aux dictatures ? Par effet-domino, la chute du tyran syrien déstabiliserait le Hezbollah à Beyrouth et servirait d’avertissement à son compère Khamenei :

    la perte d’un tel allié central ficherait par terre ses plans de rétorsion contre Israël et réveillerait l’opposition iranienne de l’intérieur.

    L'a t-elle soutenue, en 2009? Non. Elle favoriserait ainsi le « plan » exposé par l’ancien chef du Mossad, Méïr Dagan, face à CBS-news, en intégralité dimanche : tout faire pour renverser le régime et ne pas attaquer militairement.

    Tant qu’Assad n’est pas à la veille de basculer, ce projet relève de l’utopie, en ce qui concerne l’Iran.

    Ensuite, reste le repli sur l’Irak, qui offre des garanties de survie au régime des Mollahs et au Hezbollah, même si Bachar tombe. Les législatives iraniennes, propulsant le camp Khamenei à 75%, n’ont donné lieu qu’à quelques incidents isolés.

     

    L’arsenal chimique et biologique syrien est une source d’inquiétude pour toute la région.

    Utilisé par Assad, ou par le Hezbollah, voire tombant entre les mains des terroristes Salafistes ou proches du Hamas (via Ahmed Jibril), il peut se retourner, à tout moment contre Israël, la Turquie, la Jordanie, et ainsi de suite.

    Est-ce dire qu’autant le peuple syrien que les pays proches sont définitivement otages de cette répression sans fin, jusqu’au dernier syrien ?

    Pire, l’UNESCO refuse de sanctionner le régime pour sa répression infernale, que l’organisme corrompu semble trouver « artistique et culturelle », belle comme Guernica (Pablo Picasso).

    Assad bénéficie de tout le savoir-faire et de l’appui de ses alliés pour détruire la Syrie de l’intérieur :

    matériaux électroniques de surveillance et de détection, drones irano-hezbollahnis planant au-dessus des bastions rebelles, tanks, hélicoptères, unités d’élite formés par les Forces Al Qods…

    Il tire aussi parti de la passivité turque, qui ménage chèvre et chou, accueillant les réfugiés, mais laissant passer les convois d'armes iraniennes ou commerçant pétrole et projet nucléaire perse.

    Dans quel camp est Erdogan?

    Celui du marchandge, assurément : chaque semaine, il correspond avec Obama, qui en fait son allié le plus "sûr", pour que rien ne change. Malgré cela, seul le peuple syrien donne l’exemple aux arabo-occidentaux frileux :

    - chaque semaine, ce sont des centaines de soldats et d’officiers, de Colonel à Généraux (4 cette semaine, dont le Brigadier Général Adnan Farzat, de Rastan), maintenant, quelque ministre et des hommes d’affaires, qui désertent le régime, malgré les menaces sur leurs familles.

    Pas au point de faire basculer le rapport de forces, par manque d'armement crédible. 

    Israël-même, a changé de discours, adoptant longtemps le profil bas préconisé par Ra’anan Gissin, ancien conseiller de Sharon.

    Lieberman veut aider sur le plan humanitaire, les réfugiés du nord-Liban, par l’entremise de la Croix-Rouge internationale. Ron Prosor dénonce le carnage de ce régime à l’ONU.

    Il est certain que forces et faiblesses de l’armée gouvernementale syrienne sont observées à la loupe, que des commandos sont prêts, en Eretz ou en Jordanie, à neutraliser la douzaine de sites d’armes de destruction massive.  

    Mais, contrairement au discours de Dagan, il semble bien que les services de renseignement d’Israël se sont résolus à définir l’objectif central de la politique étrangère d’Obama :

    tout faire pour arriver en triomphe chez son « ami » Khamenei, à Téhéran, et proposer une « paix des braves », fondée sur le sacrifice des intérêts d’Israël et de l’Arabie Saoudite, dans la région. Les indiscrétions de diplomates occidentaux l'affirment ( Obama veut se réconcilier, à n'importe quel prix, avec Téhéran avant la fin 2012 )

    Par le bilan de son premier mandat et les projets qui laisse lire entre les lignes, malgré ce qu’il déclare publiquement, Barack Obama a bien fait du « bluff », la règle du jeu essentielle, substituant à toute fermeté les circonvolutions diplomatiques et les Salam Aleikoum de bienvenue dans le « Club » à l’Iran nucléarisé.

    La question existentielle demeure : à quel moment la fenêtre d’opportunité s’entrouvrira t-elle pour tous les pays qui refusent ce chantage, offrant le Moyen-Orient en pâture à l’Axe irano-syrien ?

    Gageons que les occasions ne manqueront pas, tant en Syrie qu’au cours de l’échec annoncé des manœuvres diplomates… 

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