Manifestation de l'opposition à Nawa, près de Deraa, le 27 avril : l'OSDH compte, comme de coutume, des "dizaines de milliers" de manifestants dans tout le pays (enfants compris)
Outre l’attentat au fanatique piégé qui vient d’ensanglanter Damas – et dont le bilan est monté à 11 morts et 28 blessés -, les tueurs pro-démocratie chers à Alain Juppé et BHL ont continué, ce vendredi 27 avril, de promouvoir leur cause à coups de bombes et de Kalashnikov, ignorant superbement le plan de Koffi Annan et les inquiétudes de Ban Ki-moon.
L’opposition intérieure contre la mission de l’ONU
-Dans la région de Damas, une charge a explosé au passage d’un véhicule civil sur l’autoroute, faisant deux blessés ;
- à Damas, même deux autres bombes ont sauté : l’une, placée sous la voiture de l’ingénieur Ayman Chouha, dans le quartier Zahira Jadidaa, a blessé ses deux parents ; l’autre n’a fait,;, à Qaboune (nord-est de la vile) que des dégâts matériels.
Jeudi soir, un cadre du central téléphonique de Jobar, Mohammad Qussai Malek et son beau-frère ont été assassinés par un groupe armé de six personnes qui ont attaqué la maison de Malek à Ein Terma (à l’est immédiat de l’agglomération de Damas) :
- selon le rapport de police, les tueurs ont tiré sur l’homme alors qu’il tentait de protéger sa fille. Lui et son beau-frère ont été enlevés, et leurs cadavres ont été retrouvés un peu plus tard.
On suppose que Malek a été ciblé en tant que cadre, supposé bachariste de ce fait.
-À Tartous, deux engins explosifs ont blessé cinq membres des forces de l’ordre sur la corniche, à hauteur d’al-Qbayyat au sud-est immédiat de Tartous.
-les hommes du Génie et par ailleurs désamorcé des bombes placées dans un jardin à proximité de la place al-Medelgi à Deir Ezzor, et deux autres à Alep.
Malgré tout, le bilan – certes provisoire – de cette journée de vendredi, en principe la plus tendue de la semaine, peut sembler modéré, comme celui des deux journées précédentes.
Même si l’OSDH parle de 3 « civils » tués par les forces de l’ordre à Damas, Alep et Deir Ezzor. Cette accalmie n’est à l’évidence pas la faute des activistes.
Ces activistes dont Ban Ki-moon s’obstine à ne pas prendre en compte les actes criminels, continuant de déclarer ou de sous-entendre que ce sont les forces de l’ordre qui violent le cessez-le-feu qu’elles ont elles-mêmes décrété voici à présent 15 jours.
On allait presqu’oublier les « dizaines de milliers » de manifestants anti-Bachar du vendredi « comptés rituellement par l’OSDH en ce traditionnel vendredi de manifestations.
Cette fois le slogan officiel de la mobilisation concernait les observateurs de l’ONU, accusés « de jouer avec le sang du peuple » et priés de ne pas venir en Syrie. Décidément, on voit assez bien qui veut du plan de paix et qui n’en veut pas !
Au fait, cette journée de vendredi est bien une journée à part : Sana ne rend compte d’aucune obsèques militaires (à 18 heures 30 heure française).
Hier, en revanche, un lieutenant-colonel, un capitaine, un lieutenant, trois soldats, deux policiers et un employé civil, tombés à Homs, Deraa et dans la banlieue de Damas, ont eu droit aux honneurs funèbres habituels.
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