Salehi : La Syrie paie le prix fort pour son soutien à la résistance et à la Palestine

Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que la Syrie paie le prix fort pour avoir soutenu la résistance et la Palestine, et pour avoir fait face à l'expansion sioniste dans la région.

Lors d'un entretien avec le quotidien tunisien Al-Chourouq, M. Salehi a réitéré la position de son pays qui rejette toute intervention étrangère dans les affaires intérieures syriennes.

Il a de même affiché son regret de témoigner des ingérences étrangères en Syrie, qui se manifestent par l'armement des terroristes à l'intérieur et en dehors de ses frontières. Le ministre iranien a clarifié que les parties qui expriment leur mécontentement de l'escalade de la violence en Syrie, sont les mêmes parties qui réclament explicitement l'armement des terroristes.

A cet égard, il a dénoncé la couverture médiatique internationale de ce qui passe en Syrie, estimant que "les médias internationaux laissent à croire que la Syrie est le seule problème du monde".

Sur le même plan, le chef de la diplomatie iranienne a estimé que le plan de l'émissaire international Kofi Annan "peut aboutir à une solution qui satisfait toutes les parties, au cas où il s'applique avec précision et impartialité, et qu'il n'est pas manipulé avec opportunisme". Il a espéré que les pays du voisinage "cessent les politiques de l'instigation et l'attisement des séditions, et les remplacent par les aides et les appels au dialogue". Il a cité les réformes menées en Syrie en contrairement à d'autres pays, dont entre autre la nouvelle constitution et l'organisation des élections.

Par ailleurs, M. Salehi a dénoncé la répression sanglante des manifestations à Bahreïn, bien que les manifestants ne réclament que des réformes légitimes et des droits fondamentaux, et ne demandent pas la chute du régime, selon ses termes.

"En contrepartie, regardez comment la communauté internationale traite le dossier bahreïni. C'est une politique de doubles mesures qui se base sur des principes politiques erronés", a-t-il déclaré.

Concernant le dossier nucléaire iranien, M. Salehi a considéré que l'origine de ce dossier est politique.

"C'est parce que l'Iran fait face à la manière de l'Occident de gérer les affaires du monde, et parce que nous disons franchement a l'Occident que son but est l'hégémonie et l'arrogance", a déclaré le ministre iranien.

Il s'est moqué des dernières menaces israéliennes lancées contre l'Iran, en affirmant que "l'entité sioniste a perdu son prestige après 33 jours de guerre contre la résistance au Liban, et après son offensive contre Gaza".

"Aujourd'hui, cette entité ne cherche qu'à regagner son prestige. Elle sait comme tout le monde le sait qu'elle est incapable de présenter une menace réelle pour l'Iran", a martelé M. Salehi.

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