• SYRIE - Des opérations de ratissage dans Tadamone, quartier périphérique de Damas

    Des opérations de ratissage dans Tadamone, quartier périphérique de Damas

    Par Cécilia,



    Un immeuble endommagé par les mortiers ASL dans le quartier de Mazzeh

     Bien qu’à Damas tout soit normal et la vie continue, le nettoyage de la Ghouta  orientale  se poursuit.

    La Ghouta orientale est la campagne qui borde Damas et qui constitue la principale base arrière des rebelles qui mènent des opérations dans plusieurs localités autour de la capitale, essayant sans succès d’élargir leur champ d’action au cœur même de celle-ci.

    À Tadamone, l’armée avance très prudemment mais sûrement

    Dans ce quartier très populaire dans le sud de Damas, l’armée syrienne poursuit ses opérations. En effet, d’après le site Shukumaku (pro-gouvernemental),  pas moins de 160 membres de Jabhat al-Nusra (ou Front al-Nosra), branche d’Al-Qaïda en Syrie, ont été tués durant les six derniers jours dans ce quartier. Nusra, rappelons-le encore, est présente dans la province de Damas comme dans Alep et sa province.

    De même, Shukumaku reconnait la difficulté rencontrée par l’armée pour avancer dans Tadamone, un quartier à forte densité urbanistique et humaine, avec des habitants pris en otage par les miliciens armés, et à cela s’ajoute des engins explosifs posés un peu partout  et des embuscades tendues pour empêcher l’armée d’avancer.

    Un officier de l’armée syrienne le confirme aussi à la correspondante de la chaine libanaise Almayadeen : « Le nombre trop élevé des miliciens, notamment leurs tireurs postés sur des toits et dans des maisons vides ralentissent notre avancée».

    En effet, dans la vidéo tirée d’Almayadeen on voit les dégâts importants qui ont transformé une rue en ruines.

    L’officier dit que dans cette rue il y a trop peu d’habitants qui sont restés et il montre des trous creusés par les rebelles dans les murs pour tirer sur l’armée.

    Ci-dessous, le reportage d’Almayadeen :

    http://www.youtube.com/watch?v=GzqBu99Vc5E&feature=player_embedded

    Quant à Sana, il parle, dans son bulletin du 16 novembre, d’un accrochage avec un groupe qui commettait des actes de sabotage et de vol et terrorisait les habitants dans la rue d’al-Amine, tuant la majorité d’eux  en précisant que certains ont pris la fuite devant en direction de Yalda, soulignant aussi  la destruction d’une voituré piégée dans la rue d’al-Amine.

    Et pour avoir une image plus complète de Tadamone, voici un reportage de la nouvelle chaine syrienne Sama réalisé le 15 novembre et comme on constate, l’armée est aidée par les Communautés Populaires composées de volontaires d’auto-défense civile; 

    les habitants sont en colère contre les miliciens les traitant de « terroristes qui connaissent ni Allah ni aucune moral à la solde des ennemis de la Syrie », « Ils nous chassé de chez nous, ils nous tuent, ils nous découpent, ils détruisent nos maisons et notre vie, qu’Allah les détruisent ! » crie un homme au cheveux gris :

    http://www.youtube.com/watch?v=yLELHRsUy0w&list=UULPuDz5i-M6nAtyxZY1Q3Dg&index=3&feature=plcp

     

    L’ASL dans la bataille de Tadamone n’hésite pas à utiliser les mosquées comme dépôt d’armes ou champ de bataille.

    Nous avons souvent entendu des accusations contre l’armée syrienne qui bombarde des mosquées et les soldats syriens qui ne respectent pas les lieux saints, mais voici une vidéo – un peu longue – qui montre des combattants islamistes à l’intérieur même d’une mosquée dans le quartier Tadamone en train de crier  » Allah akbar !« , lançant la menace habituelle contre Bachar « Jaiinak ya Bachar, (Nous arrivons chez vous, Bachar !) ». Les images parlent d’elles-mêmes.

    Dans la dernière partie de la vidéo on voit un milicien sortir et on peut lire sur sa veste (ou le haut de son habit) « Katibat Zayd ibn Thabet al-Nsari », nom d’un groupe armé salafiste baptisé d’après un des compagnons du prophète.


    Par ailleurs, la personne qui parle et crie « Allah Akbar ! » cite aussi le nom de cette katibat ainsi que Nour al-Haq et Ahmad Ayach, des groupes qui participent  à cette attaque.

    Pourquoi les lieux des cultes sont-ils utilisés par les terroristes ?

    - C’est plus sûr et moins exposé au feu de l’armée syrienne.
    - Ils pensent que l’armée ne va pas oser y rentrer ou attaquer.
    - Au cas où l’armée y rentre, elle est accusée de bombarder et saccager les mosquées, donc, c’est une « armée mécréante d’un président mécréant », une idée que les salafo-wahhabites de Qatar et de l’Arabie essayent de faire passer !

    http://www.dailymotion.com/video/xv0vst_yyyy-yyy-yyyyyyyy-yyyyyyyyy-yyyy-yyyyyyy-yyy-yyyyyy-yyyyy-yyyyy-yyy-yyyy-yy-yyy-yyyyy-yy-yyyyyyy_news#from=embediframe

    Samedi 17 novembre, l’OSDH parle de violents combats qui ont eu lieu dans Tadamone, une information reprise par le Point dans la soirée.

    Jaramana, la ville chrétienne-druze continue à payer le prix de sa neutralité

    Cette belle ville très moderne, dans la périphéri sud-est de Damas, subit souvent la vengeance de l’ASL pour son refus de sa « révolution démocratique ».

    Aucune présence militaire de l’armée syrienne dans la ville car elle se protège comme la plupart des villes et villages syriens par une sorte de communauté populaire d’auto-défense constituée de ses jeunes volontaires armés légèrement par le gouvernement syrien.

    Selon la télévision syrienne, un attentat vendredi dernier dans  le quartier al-Basel, a fait 9 morts, tous civils comme c’est souvent le cas, et 23 blessés.

    Les noms des tués (tous des civils) :

     محمد اسودي -1- Mohammad Aswadi
    فاطمة محمد عوض -2- Fatima Mohammas Awad
    غزوان كامل سليمان -3- Ghazwan Kamel Sléman
    صبحي ابراهيم عبد الله -4- Subhi Ibrahim Abdallah
    شهيدين في مشفى الراضي وشهيد أخر في مشفى جرمانا الجراحي plus un non identifié à l’hôpital al-Radhi et un autre dans l’hôpital de la chirurgie de Jaramana.
    (مجد مريحل ) -7- Majd Marihel
    عهد وزة ( رجل ) -8- Ahd Wazzah
    وشهيد لم تعرف هويته -9- Un inconnu

    Il est à signaler que dans un entretien accordé à Arabi-Press le 12 novembre, le cheikh Zein al-Din, Aql des druzes, a tenu à dire que « Les Druzes n’ont aucun intérêt que la révolution entre dans leurs région » et qu’ il est « pour la séparation de la religion de la politique »


    Damas, des actes isolés, notamment dans le quartier résidentiel de Mazzeh

    Sana dans sa page de ce dimanche parle de deux obus de mortier tombés sur un quartier de Mazzeh faisant plusieurs blessés et causant des dégâts matériels.

    L’un de ces obus est tombé dans une rue derrière les écoles des filles des martyrs, faisant deux civils blessés, alors qu’un autre est tombé sur un bâtiment en construction près de la pharmacie de Rim Wannous, causant des dégâts matériels considérables au bâtiment. Il est à signaler que l’école des Martyrs pour les jeunes filles de Mazzeh a été ciblée plusieurs fois dans le passé par les rebelles.

    Cette école gérée par le ministère de la défense accueille les enfants de martyrs de l’armée dont la plupart vient d’un milieu modeste, très souvent d’une famille nombreuse.

    De même, Arabi-Press parle d’un attentat dans la journée de samedi à la voiture piégée derrière le jardin al-Talaéi et voici les premières images vidéo :

    http://www.youtube.com/watch?v=nNaK6WpTpE0&feature=youtu.be

    Arabi-Press signale aussi un obus de mortier tiré hier samedi sur un garage appartenant au ministère de l’Agriculture, derrière la mosquée Bilal dans la zone industrielle de la capitale faisant seulement des dégâts matériels :

    http://www.youtube.com/watch?v=7opBKTBXwSU&list=UULPuDz5i-M6nAtyxZY1Q3Dg&index=2&feature=plcp

     

    C’est aussi à Damas que des miliciens islamistes  ont assassiné Fidaa Fattoum,  un sportif de haut niveau. D’ailleurs cet assassinat fait suite à d’autres commis par les illuminés islamistes contre l’élite syrienne ; médecins, ingénieurs, universitaires, chercheurs et savants, notamment à caractère confessionnel.

    Cepndant, Shukumaku parle de la mort de Mohammad Idriss, chef de la brigade de Tahrir Dimachaq (« La libération de Damas »), tué par l’armée syrienne durant des accrochages à Zamlaka dans la banlieue de Damas.

     

    Alep et sa province, l’armée ne relâche pas la pression sur les rebelles qui sèment la destruction

    La destruction la plus scandaleuse de la semaine a concerné l’hôpital français, victime, vendredi dernier, d’un attentat à la voiture piégée dans l’enceinte de l’établissement avec plus de 600kg d’explosifs, entrainant la mort de deux hommes et faisant quatre blessés.

    L’hôpital se trouve à al-Ashrafyeh à côté de l’école privée chrétienne al-Kalimeh, dans une zone à majorité chrétienne. Les dégâts sont assez catastrophiques :

    http://www.youtube.com/watch?v=splNQauhuos&feature=youtu.be

    Concernant les opérations militaires d’Alep, des accrochages se poursuivent dans Layramoune (nord-ouest d’Alep), l’aviation a de nouveau mené samedi des raids aériens sur les provinces d’Idleb (nord-ouest) et d’Alep.

    Le chiffre annoncé par l’OSDH « au moins 55 personnes – 37 civils, un soldat et 17 rebelles »  tués samedi à travers le pays, est évidemment à prendre avec précaution, voire scepticisme.

    Idleb entre rumeur et réalité

    Les rebelles disent qu’ils contrôlent la ville. Cependant, une de leurs propres vidéos est intitulée « La Place d’al-Saeh : des chabbihs et soldats sur la place », et a été publiée hier le 17 novembre et voici le lien :

    http://www.youtube.com/watch?v=Ln2emQZCJ9g

    Tandis que Sana annonce ce matin la mise en échec d’une tentative de faire sauter un engin explosif posé près de l’école d’al-Wihda dans la ville en précisant d’une source du gouvernorat que les unités de génie ont désamorcé l’engin qui pesait environ 40 Kg.

    Pourquoi les miliciens visent les écoles ?

    Peu avant la rentré scolaire, des tracts distribués dans plusieurs régions menacent parents et enseignants qui ne désertent pas l’école sous le slogan « Ma fi tadriss hatta yasqut al-raes, Pas d’école jusqu’à la chute du régime ! » (sic) La même tactique est souvent utilisée avec ceux qui refusent de faire grève parmi les commerçants.

    Il y a un mois environ, l’armée a pu libérer des enseignantes originaire de Missyaf, (Salamiyeh), enlevées dans la province de Hama selon la télévision syrienne qui a interviewé les enseignantes qui témoignaient à visage caché de peur de représailles. Rappelons aussi l’égorgement d’une dizaine  d’enseignants à Deir Ezzor, tous originaire de la côte syrienne et de confession alaouite.  

    La nouvelle a suscité un tollé, certains enseignants ont refusé d’assumer leur fonction dans la ville et une demande a été adressée au ministre de l’Éducation nationale pour une demande de mutation. Il est à signaler que la côte syrienne présente le taux de scolarité le plus élevé en Syrie.

    Maarat al-Numan

    Abdel Razzaq Salim al-Qassem, un responsable de l’ASL dans le village al-Ghadqa à Maarat al-Numa a été tué par l’armée syrienne et voici son faire-part :

    http://www.youtube.com/watch?v=ZPILd5dq4a4&feature=youtu.be

     

    Lattaquié mène toujours une vie normale et la zone frontalière (turque) de Kassab est nettoyée

    Sana annonce ce dimanche le nettoyage d’une grande superficie de la campagne de Kassab dans la province de Lattaquié (dans la partie proche de la frontière turque) où une grande partie des forêts de Forunlok, du mont al-Nesser, de Nabeh al-Murr, et de la station de diffusion ont été purifiés des activistes, l’agence syrienne ajoutant que l’armée poursuit la traque des résidus des terroristes dans le gouvernorat.

     

    Golan occupé, fait nouveau

    L’Etat hébreu a annoncé avoir tiré vers la Syrie après qu’un véhicule militaire israélien a été touché. Ces incidents se sont multipliés ces derniers jours, les premiers du genre depuis près de 40 ans, Israël a porté plainte auprès de l’ONU.

    Dans notre article mis en lige le 15 novembre, nous avons évoqué la question des miliciens qui tentent de prendre le contrôle des régions de Briqa, de Bir Ajam et d’al-Herch, dans la province de Kouneitrah, capitale du Golan, ville libérée durant la guerre de 1973.

     

    Le front des aérodromes

    Concernant l’aéroport de Hamdan dans la ville al-Boukamal  qui se trouve pas loin des frontières irakiennes, (la frontière syro-irakienne s’étend sur 600 km de désert avec deux routes et une seule de quelques importance), l’OSDH nous fait une fois de plus un film à grand spectacle nous annonçant hier la prise de l’aéroport par les rebelles alors qu’il s’agit seulement d’une présence de quelques miliciens qui ont essayé d’assaillir deux ou trois postes isolés à quelques mètres de l’aéroport, une tentative qui n’a duré que quelques heures. Bien entendu, la nouvelle a été relayée avec empressement hier par nos médias français.

    Cela concerne aussi la Base 46 dans le nord, à l’ouest d’Alep que les rebelles prétendent assiéger depuis plusieurs semaines, le Point dans son article de dimanche parle d’un nouvel assaut mené par eux.

    Et nous terminons avec un journal syrien en français :

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=sS8EKcVFkSo

     


     

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