• SYRIE - Ils ne tombent pas que pour la Syrie !

    SYRIE - Ils ne tombent pas que pour la Syrie !

    C’est, à notre connaissance, une des journées les plus « lourdes » en termes d’obsèques militaires depuis longtemps :

    - mardi matin 10 avril, ce sont pas moins de 33 cercueils recouverts du drapeau national qui ont quitté, escortés de camarades et de civils, les hôpitaux militaires de Damas-Tichrine, de Zahi Azraq/Lattaquié, d’Alep et d’al-Hassake. 33 officiers et soldats tombés ces dernières heures à Homs, Idleb, Alep, al-Hassake et dans la banlieue de Damas, en une assez fidèle et macabre cartographie des points chauds de la Syrie.

    La hiérarchie s’établit ainsi chez ces soldats tués à l’ennemi intérieur : un colonel, trois sous-lieutenants, cinq adjudants-chefs, deux adjudants, deux sergents, un caporal et dix-neuf conscrits.

    Certains ciblés personnellement par des commandos de tueurs, la plupart victimes d’accrochages et d’attaques, d’autres encore d’embuscade comme les dix d’Alep.

    Ce nombre élevé de victimes traduit l’intensification des combats dans ce que le gouvernement voudrait bien pouvoir considérer comme l’offensive finale contre la rébellion.

    En deux mois, de réels progrès ont été réalisés, de Homs à la frontière turque, mais l’ennemi dispose encore, en dépit de ses pertes, de milliers de combattants renouvelés en partie par le volontariat islamique international, et aidés de toutes les manières possibles par la Turquie, le Qatar et l’Arabie séoudite, ainsi qu’une partie du Liban.

    La reprise de contrôle de ces frontières est un enjeu sans doute décisif de cette guerre qui ne dit pas son nom, qui n’a pas été déclarée par Ankara, Doha ou Ryad, mais qui prélève néanmoins son tribut quotidien de vies de soldats et de policiers.

    De ces sacrifices, les Syriens qui ne veulent pas du chaos et de l’éclatement de leur pays, qui aspirent à la réforme plutôt qu’à la révolution islamique téléguidée de l’étrange, qui veulent la paix et la dignité, en sont bien conscients.

    Même ceux qui vivent à l’étranger : ainsi ces Syriens expatriés en Suède qui sont revenus au pays pour remercier les soldats blessés en service de l’hôpital de Damas-Tchrine. Un hommage évidemment mis en scène pour les besoins de la (noble) cause, mais très certainement une émotion et une gratitude véritables.

    On parle beaucoup, et on a raison, du soutien décisif, à l’ONU, de la Russie et de la Chine à la Syrie. Mais c’est sur les épaules et les poitrines des soldats syriens qu’a reposé, que repose encore la responsabilité première de la défense du pays contre les fanatiques internationaux.

    A ce jour, peut-être 2 500 d’entre eux ont péri à la tâche, et un nombre plus grand encore ont été blessés.

    En mettant en échec les hordes djihadistes, ils préservent le Proche-Orient – et au-delà – d’une dangereuse contagion.

    En combattant les rebelles, ils combattent clairement l’Amérique néo-conservatrice et ses auxiliaires.

    Et en défendant la souveraineté syrienne, ils se battent aussi au fond pour la souveraineté de toutes les nations face à l’ingérence et à l’agression. Ca a l’air grandiloquent, mais c’est tout de même comme ça !

    Le soldat syrien se bat pour la paix, la sécurité et la souveraineté de son pays. Mais il défend aussi, sans forcément en avoir conscience, contre les mêmes ennemis, le principe même de l'indépendance nationale

    Le soldat syrien se bat pour la paix, la sécurité et la souveraineté de son pays.

    Mais il défend aussi, sans forcément en avoir conscience, contre les mêmes ennemis, le principe même de l'indépendance nationale.

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