A Téhéran, Kofi Annan a dû écouter - ou entendre - des points de vue différents sensiblement de ceux des Turcs, par exemple..
A l’occasion de la visite de Kofi Annan à Téhéran, et lors de la conférence de presse concluant cette visite, le 11 avril, le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Sahili a réitéré le refus de son pays de toute ingérence extérieure en Syrie.
Et exhorté toutes les parties en présence à faire preuve de bonne volonté pour appliquer le plan de paix « arabo-onusien ». Autant de propos qu’aurait pu reprendre à son compte son voisin Kofi Annan.
Mais Ali Akbar Sahili est iranien et il a apporté sa « touche » nationale personnelle en affirmant que toute modification de la règle politique en Syrie doit être réalisée par le gouvernement syrien et sous l’autorité du président Bachar al-Assad.
Le responsable iranien a salué les efforts « inlassables » pour la paix en Syrie de Kofi Annan.
Celui-ci a souligné que le processus politique doit être un processus syrien respectant les aspirations des syriens, formulation suffisamment vague pour ne choquer personne.
Mais, décidément, l’on était en Iran et l’émissaire de l’ONU a dû répondre à une question d’un journaliste sur la fourniture d’armes aux insurgés par des pays comme le Qatar et l’Arabie séoudite ; Kofi Annan a alors répondu que « toute militarisation de la situation en Syrie aurait des conséquences catastrophiques » :
- là encore on était dans le vague diplomatique, mais, tout de même, M. Annan a émis l’espoir que le déploiement prochain sur le terrain des observateurs de l’ONU juste après le cessez-le-feu général mettrait fin à ce genre de problèmes.
On ignore d’ailleurs si Kofi Annan a prévu de rencontrer des responsables du Golfe, mais sans doute l’a-t-il déjà fait à New York : on sait que lui et ses collaborateurs tentent d’obtenir des garanties sérieuses du CNS et de l’ASL et de leurs protecteurs.
Revenons en Iran : mardi 10 avril, le porte-parole du Guide suprême de la Révolution islamique Ali KhameneI avait accusé sans précaution diplomatique aucune le Qatar et l’Arabie séoudite de servir dans la crise syrienne les intérêts des Etats-Unis et de l’Occident en général.
Ali Saïdi (le porte-parole) a rappelé dans la foulée que ces deux puissances officiellement islamiques n’avaient jamais, pour les mêmes raisons d’alliance stratégique, causé le moindre souci à Israël, alors que la Syrie résistait depuis 60 ans à ce pays.
Très offensif, le responsable iranien a également « taclé » au passage le gouvernement turc pour l’ensemble de son oeuvre.
Et ceci découlant de cela, M. Saïdi a assuré que grâce à l’appui de l’Iran et d’autres nations, la Syrie mettrait en échec le complot des Américains, des Qataris et des Séoudiens. Que Dieu l’entende !
http://www.infosyrie.fr/
________________________________
Tags : 
Créer mon blog