• SYRIE - L’opposition turque toujours avec la Syrie réelle

    SYRIE - L’opposition turque toujours avec la Syrie réelle

    Osman Faruk Lugoglu, n°2 du premier parti d'opposition turc : un des nombreux amis turcs de la Syrie telle qu'elle est...

    Les traditionnels défilés syndicaux du 1er mai ont pris en Turquie une coloration particulière, qui tient tout à la fois de la présence à la tête de l’État d’un gouvernement islamiste et pro-américain, et aussi des positions de celui-ci sur la crise syrienne.

    En effet, les traditions laïques, kémalistes voire communistes du mouvement ouvrier et syndical turc ont vocation à se heurter aux orientations et décisions prises par Erdogan et l’AKP, qui dispose de ses propres structures syndicales.

    Pour des questions de politique intérieure, sociales et politiques, évidemment. Mais la ligne diplomatique Erdogan est elle aussi l’objet d’âpres critiques d’ailleurs relayées par l’ensemble de l’opposition parlementaire.

    Partis politiques et syndicats s’accordant à juger cette politique agressive, quasi-belliciste, plus favorables aux intérêts des États-Unis qu’à ceux de la Turquie.

    On a donc vu à Ankara des ouvriers organiser un sit-in de solidarité avec la Syrie, au cours duquel le gouvernement turc, mais aussi ses amis américains et golfistes ont été dénoncés. Les manifestants ont proclamé leur soutien au peuple syrien en butte au terrorisme, et exigé de leur gouvernement qu’il cesse son appui à ceux qui perpètrent le terrorisme en Syrie.

    On ajoutera que le 28 avril, des membres de la communauté syrienne de Turquie, rejoints d’ailleurs par des Turcs, avaient manifesté devant l’ambassade du Qatar à Ankara : outre le gouvernement Erdogan et les dynastes de Doha, la chaîne al-Jazeera a fait les frais de la colère des manifestants.

    Mais comme on le sait, le rejet de la politique syrienne d’Erdogan ne se manifeste pas en Turquie que dans la rue et le 1er mai.

    En visite d’amitié en Syrie, Osman Faruk Lugoglu, le n°2 du Parti républicain du Peuple (CHP social-démocrate et laïc), deuxième force politique du pays et première de l’opposition à Erdogan et à l’AKP, a réaffirmé à la télévision syrienne l’opposition de son parti à l’attitude hostile et agressive du gouvernement turc vis-à-vis de son voisin. Rien d’ailleurs de nouveau sous le soleil proche-oriental, le CHP n »ayant pas varié de position sur le sujet depuis le début de la crise.

    Mais le dirigeant du parti a également appelé le gouvernement Erdogan à autoriser l’envoi en Syrie d’une délégation parlementaire pour constater de visu les réalités de terrain.

    Et il a précisé que l’ensemble des partis de l’opposition parlementaire turque avait approuvé cette démarche du Parti républicain du Peuple.

    À vrai dire, ce n’est pas la première fois que M. Lugoglu et des élus du CHP  visitent la Syrie en ébullition : début septembre 2011, le vice-président du CHP, avec une délégation parlementaire de son parti, avait visité Damas, Homs et Hama.

    Et il avait notamment déclaré alors que les problèmes rencontrés par la Syrie étaient dus aux « provocations et aux ingérences étrangères« , et sans doute pensait-il très fort, déjà, à M. Recep Tayyep Erdogan…

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