• SYRIE - La Russie, meilleur appui, non seulement de Bachar, mais de Kofi Annan

    La Russie, meilleur appui, non seulement de Bachar, mais de Kofi Annan

    Lavrov et Clinton au sommet du G8 : le premier marque, et même freine la seconde

    Lavrov et Clinton au sommet du G8 : le premier marque, et même freine la seconde

     

    Prenant la parole à l’issue du sommet du G8 à Washington où il représentait la Russie, Sergueï Lavrov a estimé mercredi soir que le gouvernement syrien avait fait des pas positifs pour l’exécution du plan de paix défendu par Koffi Annan.

    Et il s’est prononcé pour l’envoi le plus rapide possible d’observateurs des Nations-Unies en Syrie pour garantir dans un premier temps le respect du cessez-le-feu.

    En marge du sommet du G8, le chef de la diplomatie russe s’est entretenu avec le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon du « format » de la mission ainsi que du nombre des observateurs que l’organisation internationale comptait dépêcher sur place.

    Pour Sergueï Lavrov, les effectifs doivent être suffisamment importants pour « éviter toute provocation« , et, à l’évidence, il ne pense pas que celles-ci puissent venir du gouvernement syrien.

    Mardi 10 avril, Lavrov avait téléphoné à Kofi Annan pour l’inciter à faire pression sur l’opposition syrienne pour que celle-ci prenne « des mesures urgentes » pour mettre fin aux violences. Il avait, par la même occasion, souligné que les puissances occidentales avaient une responsabilité à cet égard.

    Dans ses déclarations de Washington, Sergueï Lavrov a d’ailleurs fait une allusion transparente à la mauvaise volonté et au parti-pris de ces mêmes Occidentaux :

    « Nous avons entendu de certaines capitales arabes et occidentales que le plan Annan avait échoué avant même sa présentation, ce qui laisse à croire que certains ne sont pas intéressés à son succès« . Et Lavrov a encore qualifié le dit plan de « très réaliste« .

    Mais le ministre russe des Affaires étrangères a aussi exprimé des vues qui n’ont certainement pas dû beaucoup plaire à ses voisins du G8 :

    - il a en effet affirmé que le gouvernement syrien jouissait du soutien de la majeure partie du peuple syrien, et qu’en conséquence faire croire, comme le font les Occidentaux, qu’un « courant de l’opposition » (vous avez tous reconnu le CNS, NdlR) est le « représentant légitime » de ce peuple syrien est une « exagération ».

    Et même, Lavrov est allée jusqu’à qualifier d’ »émotionnelle » la réaction d’Hillary Clinton à la position russe sur la Syrie – la Secrétaire d’Etat américaine avait déclaré mardi soir 10 avril , dans un  discours devant les élèves d’une académie militaire américaine, que Bachar al-Assad ne restait au pouvoir que grâce aux efforts déployés en ce sens par la Russie.

    Autre poids lourd de la diplomatie « péri-syrienne », la Chine s’est félicitée, via un communiqué du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, de l’annonce du cessez-le-feu syrien. Et elle a invité l’opposition à observer à son tour un cessez-le-feu immédiat.

    De tout cela il ressort qu’à un moment décisif de la crise syrienne, c’est bien la Russie, aidée de la Chine, qui est le seul vrai garant d’une éventuelle solution pacifique à celle-ci, quand les Occidentaux misent sur son échec et s’efforcent de saboter la mission Annan à coup de menaces et de surenchères.

    Par Louis Denghien,

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