• SYRIE - Ligue arabe : l’Irak exigera le retour de la Syrie - fév 2012

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    SYRIE - Ligue arabe : l’Irak exigera le retour de la Syrie - fév 2012

    Nouri al-Maliki, président de l'Irak et futur tête de la Ligue arabe : une rupture certaine avec les méthodes et objectifs du Qatar

    Les choses pourraient bien vite changer – en faveur de la Syrie – au sein de la Ligue arabe :

    l’Irak, qui doit succéder au Qatar à la présidence tournante de la Ligue, entend que la Syrie, officiellement « suspendue » de l’organisation pan-arabe depuis novembre, participe à son prochain sommet, prévu à Bagdad fin mars. L’annonce en a été faite samedi 18 février par le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki.

    « Nous préférons qu’il y ait la participation (de la Syrie) car cela ouvrira une page de dialogue, loin des ingérences et des atmosphères sectaires, et parce qu’il ne serait dans l’intérêt de personne que la situation en Syrie s’aggrave » a notamment dit M. al-Maliki dans un entretien avec la télévision irakienne al-Rachid.

    Il a précisé toutefois que si l’actuelle suspension empêche « juridiquement » la participation de Damas au somme de Bagdad, l’Irak respectera la décision prise par la Ligue arabe le 12 novembre.

    Mais cette restriction ne doit pas cacher l’essentiel : avec la nouvelle présidence irakienne, la Syrie  ne sera plus traitée en paria comme c’était – c’est encore – le cas sous la direction du Qatar.

    Le gouvernement irakien a, depuis le début de la crise, refusé de se joindre aux campagnes de pression et d’ingérence diligentée par le Qatar et l’Arabie Séoudite – et l’Irak avait été un des quatre pays arabes à voter contre la suspension de la Syrie.

    Personne n’a intérêt à une aggravation de la situation en Syrie a dit al-Maliki. Mais le Premier ministre irakien sait bien que si : les Occidentaux et leurs relais arabes ont constamment cherché à jeter de l’huile sur le feu, leur objectif étant, à l’évidence, le renversement du régime de Damas, étape vers nécessaire à l’affaiblissement de l’Iran.

    Ce n’est manifestement pas dans cette direction qu’entend travailler le gouvernement irakien, futur « tête » diplomatique de la Ligue arabe : il reste un mois à la famille régnante qatarie pour cracher son venin anti-syrien.

    La Chine persiste et signe

    Restons dans la diplomatie :

    - comme c’était prévisible, l’Egypte a, après les monarchies du Golfe et la Tunisie, rappelé son ambassadeur à Damas.

    - Cette décision étant le reflet de la nouvelle donne politique de ce pays, sous forte influence (euphémisme) de l’islamisme tendance Frères musulmans/salafiste.

    - Sauf que les mêmes Frères musulmans ont menacé de reconsidérer le traité de paix historique égypto-israélien : les Américains n’ont pas fini de se « faire des cheveux » avec leurs amis barbus, un rien délicats à manier.

    La Chine, elle, met de nouveaux points sur les « i » du dossier syrien :

    « Si les pays occidentaux continuent à soutenir pleinement l’opposition syrienne, une guerre civile à grande échelle finira par se produire et il n’y aura alors pas moyen d’éviter la possibilité d’une intervention étrangère armée« .

    Cette mise en garde est contenue dans un éditorial, en date du lundi 20 février, du Quotidien du Peuple, organe du Parti communiste chinois et par là-même de Pékin. Et l’éditorial revient, pour le justifier, sur le véto chinois au Conseil de sécurité du 4 février.

    Si le projet de résolution arabo-occidentale avait été adopté, écrit Qu Xing, présenté par le Quotidien du Peuple comme un expert en relations internationales, « Bachar al-Assad aurait été le dos au mur, tous ses moyens de retraite coupés, et l’opposition aurait été encouragée à mettre d’avantage de pression.

    Les affrontements auraient été encore pires que ce qu’ils sont maintenant« .

    Une analyse frappée au coin du bon sens, et comme telle irrecevable par le camp anti-syrien à l’ONU. Une analyse qui se situe dans le droit fil de la position chinoise sur la Syrie, encore exprimée et physiquement incarnée, samedi 18 février, par le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Zhai Jun, lors de sa visite à Damas (voir notre article « La Chine envoie un signe fort à la Syrie et à ses ennemis », mis en ligne le 19 février).

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