• SYRIE - NOUVELLES DU FRONT - 13 fév 2012 - 22h10

    Al-Jaafari : La délégation syrienne auprès des NU s'oppose à la tenue de la séance aujourd'hui de l'AG de l'ONU pour débattre le rapport du conseil des droits de l'homme pour vice de forme

    13 Fév 2012

    New York /

     Le délégué permanent de Syrie auprès de l'Onu, Bachar al-Jaafari, a indiqué que la délégation de Syrie auprès des NU s'est opposée à la tenue aujourd'hui de la séance de l'assemblée générale réservée au débat du rapport du Conseil des droits de l'homme en Syrie et demande de l'annuler, vu qu'il existe une lacune fondamentale dans les mécanismes de la convocation de cette séance et une autre juridique violant ainsi les procédures régulant le travail de l'assemblée générale.

     Dans une intervention devant l'assemblée générale, prononcée aujourd'hui, al-Jaafari a affirmé qu'il était plus judicieux que le débat serait focalisé sur le document A/66/53, 2ème annexe dans sa date prévue selon la décision 65/281, c'est-à-dire lors de la 67ème séance de l'assemblée générale et non pas lors de cette séance, conformément aux pratiques suivies dans ce sens.

    "Le président de l'assemblée générale des NU s'est référé en convoquant cette séance d'aujourd'hui pour débattre le rapport en question à des considérations politiques loin de toutes pratiques en vigueur et des recommandations de l'assemblée générale y référents", a-t-il ajouté.

    "Nous trouvons sous la coupole de l'assemblée générale de l'ONU qui est le concert le plus démocratique de la planète, c'est pour cela qu'il ne faut jouer avec les règles procédurales dans le but de réaliser des avantages politiques", a-t-il détaillé.

    Il a en outre appelé le président de l'AG à être plus juste, équitable et objectif et à ne pas laisser l'histoire lui coller à jamais la violation de la réglementation en vigueur de la tenue des réunions sous sa présidence, d'une façon à porter préjudice à la crédibilité de l'Organisation onusienne.

    Al-Jaafari : La direction syrienne n'a épargné aucun effort pour adopter un programme de réforme globale  

    Le délégué permanent de Syrie auprès de l'Onu, Bachar al-Jaafari, s'est dit étonné du fait que le président de l'Assemblée générale des Nations unies ait rejeté l'obtention d'une opinion juridique indépendante sur l'harmonie :

    -entre la convocation à la tenue d'une séance pour discuter du rapport du commissariat des droits de l'Homme sur la Syrie et les normes exécutives régissant le fonctionnement de l'Assemblée générale, en plus qu'il ait imposé son opinion à l'Assemblée générale en dépit des appels émanant de plusieurs délégations de ne pas le faire, ce qui est contraire au principe de la démocratie que tout le monde prône.

    "J'ai plus de 33 ans de pratique dans ma carrière diplomatique et participé personnellement, quand j'étais ambassadeur de mon pays à Genève à la création du Conseil des droits de l'Homme.

    C'est la 1ère fois que je vois une personne morale importante, au poste de Haut Commissaire pour les droits de l'Homme, adopter une accusation explicite contre mon pays de violer les droits de l'Homme sur la base des rapports médiatiques que la Commissaire aux droits de l'Homme avait évoqués.

    Elle a mentionné des dizaines de rapports dans sa déclaration sans se soucier des résultats sur le terrain, des visites, des dialogues avec le gouvernement syrien, ni de la coopération avec le Comité national en la matière mis en place par le gouvernement syrien en vue d'enquêter sur les violations des droits de l'Homme", a indiqué al-Jaafari.

    M. Jaafari s'est demandé "comment peut-on à l'avenir se confier à Mme le Haut Commissaire aux droits de l'Homme concernant les questions de la protection et la promotion des droits de l'Homme alors qu'elle prend malheureusement une attitude hostile et négative à l'égard du gouvernement syrien".

    Il a souligné que la raison principale de la poursuite de la situation regrettable en Syrie est le manque d'un environnement adéquat pour traiter cette situation de telle manière à prendre en considération le respect de la Charte des Nations Unies, du droit international et des principes de l'intégrité territoriale, l'indépendance politique et la non-ingérence dans les affaires intérieures.

    On a l'impression que certains entendent pour la première fois ces expressions et terminologies, comme si toutes les dispositions de la Charte des Nations Unies sont devenues inefficaces.

    Certaines parties arabes, régionales et internationales ont choisi de déclencher une guerre médiatique de multiples facettes, politique et diplomatique contre la Syrie.

    "Ces parties ont encouragé l'adoption d'attitudes hostiles illégales visant à faire crouler le régime en Syrie, et non pas à réaliser la réforme et ce, à travers l'utilisation de la force, ou la menace de l'utiliser, et l'imposition de sanctions économiques unilatérales en dehors du cadre de la légitimité internationale, ainsi qu'à travers un blocus hystérique imposé à un membre fondateur de cette organisation internationale", a-t-il fustigé.

    "Le haut Commissaire pour les droits de l'Homme, quand elle a parlé de la situation tragique de certains Syriens, n'a pas évoqué les vraies raisons qui ont conduit à cette situation…

    Elle n'a non plus parlé de l'imposition de sanctions économiques arabes, régionales et internationale injustes et unilatérales à la Syrie, comme si elle n'en a pas entendu parler", a-t-il critiqué.

    Pour la situation en Syrie, M. Jaafari a déclaré que 28 citoyens ont été tués en une seule journée dans la ville d'Alep et 235 autres blessés dans deux attentats terroristes contre des civils innocents près d'un parc pour enfants, d'un établissement pour distribution de denrées alimentaires et d'un siège des forces de sécurité.

    "La capitale syrienne, Damas, a elle aussi été le 6 janvier 2012 le théâtre d'une explosion terroriste survenue dans une zone peuplée qui a fait 26 martyrs et 63 blessés.

    Auparavant, le 23 décembre 2011, Damas avait connu un double attentas terroristes visant deux établissements étatiques situés dans deux zones piétonnières, et faisant 50 victimes de l'armée et des civils innocents et plus de 200 blessés", a dit M. Jaafari.

    L'Etat est exclusivement la seule responsable de la protection de la sécurité nationale sur son territoire

    Al-Jaafari a rappelé que les attentats suicides sont du ressort d'al-Qaïda. "Nous sommes tous, dans cette organisation internationale, convenus de les condamner et de mettre les noms de ses dirigeants sur une liste unifiée du Conseil de sécurité, et j'espère ne pas oublier certaines de ces informations, surtout quand on sait que l'agence américaine d'information /McClatchy's Washington Bureau/ avait publié hier un rapport indiquant qu'al-Qaïda était responsable des attentats de Damas et d'Alep.

    Il a, dans ce contexte, appelé le haut commissaire aux droits de l'Homme à incérer ceci dans sa prochaine déclaration.

    Al-Jaafari a noté que la Syrie a présenté jusqu'ici des milliers de victimes civiles et militaires afin d'asseoir la sécurité et la stabilité dans le pays en vertu du principe de la seule responsabilité de l'Etat de protéger ses citoyens.

    "Tout État membre de l'Organisation des Nations Unies est exclusivement responsable de la protection de la sécurité de ses citoyens…nous ne pouvons pas, en tant que Syriens, envoyer des troupes syriennes pour protéger le mouvement /Occuper Wall Street/ aux Etats-Unis, ni pour protéger les manifestants à Londres ou à Paris…l'Etat est le seul responsable du maintien de la sécurité nationale sur son territoire", a dit al-Jaafari.

    A.A. / T. Slimani

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