• SYRIE - Syrie: Altercations entre le chef des observateurs et le ministre qatari

    Le compte rendu de la situation en Syrie présenté dimanche par le  chef des observateurs, le général Mohammed Ahmed Moustapha al-Dabi, à la ligue arabe n’a surtout pas satisfait le ministre qatari des affaires Etrangères.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pour cheikh Hamad ben Jassem al-Thani, le rapport qui fait porter à l’opposition armée et aux exagérations médiatiques la responsabilité de la poursuite de la violence dans le pays, ne reflète pas la situation sur le terrain.

    Dabi lui a alors répondu que tout ce qui est inscrit dans le rapport est documenté. 

    « Nous ne sommes pas responsables de ce qui s’est passé avant l’arrivée des observateurs », révélant que « les actes commis par l’opposition syrienne sont beaucoup plus flagrants que ceux commis par l’armée syrienne ».

    La tension est de nouveau montée entre Hamad ben Jassem et al Dabi qui a appelé le ministre qatari à « mettre fin aux incitations d’AlJazeera et d’AlArabiya, pour que la situation se calme en Syrie ».

    Pour sa part, l’Arabie saoudite a décidé de retirer ses observateurs de la mission, sous prétexte que le régime syrien n’a pas respecté les clauses du précédent plan arabe.


    Damas qualifie d'ingérence flagrante le nouveau plan

    Entre-temps, le gouvernement syrien a rejeté lundi le nouveau plan de la Ligue arabe sur un règlement de la crise dans le pays en le qualifiant d'"ingérence flagrante dans ses affaires intérieures", selon un responsable cité par la télévision officielle syrienne.
     
    "La Syrie rejette les décisions prises à son encontre en dehors du plan du travail arabe et considère que celles-ci portent atteinte à sa souveraineté nationale et (constituent) une ingérence flagrante dans ses affaires intérieures", selon ce responsable cité par la télévision.
     
    "Le Conseil ministériel (de la Ligue arabe) aurait dû assumer ses responsabilités en arrêtant le financement et l'approvisionnement d'armements aux terroristes", selon le responsable cité par la télévision.

    "La décision du Conseil ministériel, qui va à l'encontre des intérêts du peuple, n'empêchera pas la Syrie d'avancer dans sa politique réformatrice et d'apporter la sécurité et la stabilité à son peuple qui a prouvé durant la crise son attachement à l'unité nationale et son ralliement autour du président Assad", juge cette source.

    Les Arabes veulent un transfert de pouvoirs

     

     

     

     

     

    Dimanche, les chefs de diplomatie de la Ligue arabe avaient adopté un nouveau plan qui prévoit le transfert de pouvoirs du président Bachar al-Assad au vice-président et la formation d'un gouvernement d'union nationale "dans les deux mois", qui sera présentée à l'ONU en vue de son approbation.
     

    Les chefs de diplomatie de la Ligue arabe ont décidé de prolonger la mission des observateurs, mais cette question a été éclipsée par les clauses du nouveau plan qui, selon le ministre des Affaires étrangères du Qatar vise à "un départ du régime syrien de manière pacifique".

    Les ministres ont en outre chargé M. Arabi de nommer un "émissaire spécial" chargé de suivre l'évolution de la situation en Syrie.

    Selon M. Arabi la demande d'appui de l'ONU visait à "donner plus de poids" à l'initiative arabe.


    "Si cette initiative n'est pas mise en œuvre, nous irons au Conseil de sécurité où des décisions seront prises", a-t-il averti. La mention du "départ du régime" ne figure pas dans le texte final arabe.

    Les décisions de la Ligue arabe ont été faites lors d'une conférence de presse de cheikh Jassem et du chef de l'organisation Nabil al-Arabi, après une réunion ministérielle au Caire de près de cinq heures sur la Syrie.

    Ankara prêt à collaborer avec l'ONU

    Dans ce contexte envenimé, la Turquie s’est dite prête à collaborer avec l'ONU si elle entreprend une action pour mettre fin à ce qu’elle a qualifié de "tragédie humanitaire" en Syrie.

    "Nous espérons (...) que le gouvernement syrien cesse cette guerre injuste qu'il a engagée contre son propre peuple et trouve le moyen de faire la paix avec son peuple".

    "Mais si une tragédie humanitaire se passe sous nos yeux, et si l'ONU entreprend une action, nous sommes prêts à collaborer avec les Nations unies", a indiqué le ministre turc des Affaires étrangères cité dimanche par l'agence officielle Anatolie.

    Ankara soutiendra la décision qui sera prise lors de la réunion du Caire,  mais "si la Ligue arabe et les initiatives régionales ne parviennent pas à une solution (...), le problème revêtira une dimension internationale", a averti le ministre turc des Affaires étrangères.
     
    Davutoglu a également indiqué qu'il devait se rendre en Russie mardi pour évoquer la crise syrienne.

    Al Manar /23/01/2012

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