Syrie - Terrifiée par les réalités syriennes, Washington exerce des pressions … !

Avant l’expiration du tiers de la période impartie aux observateurs arabes pout travailler, en vertu du protocole signé entre la ligue des pays arabes et le gouvernement de la république arabe syrienne, Washington s’est empressée, avant même que les observateurs ne présentent leur rapport préliminaire au comité ministériel arabe, désigné par la ligue pour suivre la situation syrienne.

Washington s’est empressée à décréter un jugement contre la Syrie, l’accusant de « n’avoir pas honoré ses engagements, et que les observateurs n’ont pas pu réaliser ce dont ils ont été mandatés, et que la situation est devenue urgente pour transférer le dossier syrien au conseil de sécurité, pour être traité au niveau international.

La position américaine peut paraitre surprenante pour ceux qui ne connaissent pas les objectifs américains et ses exigences de la Syrie, et elle surprendra beaucoup de ceux qui nient l’existence d’un complot qui vise la Syrie et sa position, mais elle ne va pas surprendre ceux qui sont conscients, profondément et objectivement, du rôle américain contre la Syrie.

Cependant, certains se sont demandés sur la raison qui a fait que Washington a anticipé un rapport des observateurs qui n’a pas été présenté, comme elle n’a pas ménagé de délai au comité ministériel qui ne s’est pas encore réuni pour publier une évaluation de ce qu’ont consignés les observateurs, et de ce qui peut apparaitre de leur rapport – s’il est objectif :

1/ tout en sachant que le comité est présidé par un qatari qui « s’est engagé devant les USA » pour exécuter tout ce qu’ils demandent de lui, et qui travaille selon sa volonté et ses désirs, pour déplacer la Syrie, de son emplacement dans le camp de la résistance actuelle, au camp de la servilité à l’occident, et de la dépendance au sionisme.

2/ une fois que le terrorisme aura joué son rôle, en tuant les syriens et en détruisant les infrastructures pour la construction desquelles le peuple syrien a payé très cher.

3/ Des questions se posent au sujet des objectifs américains, et le contexte de sa position, exprimée par son département des affaires étrangères, suivi par la maison blanche, et copié par Sarkozy le chancelant dans son pays, au point que sa perte des élections présidentielles prochaines est le plus probable, comme l’indiquent les sondages.

4/ Dans notre approche de réponse, nous constatons que Washington qui a tendu un piège à la Syrie, à travers la mission des observateurs, a cherché, inévitablement, à embarrasser la Syrie, et la pousser à ne pas signer le protocole pour la faire passer pour celui qui a peur de la « vérité » que vont dévoiler les observateurs, s’ils y arrivent.

5/ mais si la Syrie arrive à échapper au premier piège, elle va inévitablement, tomber dans le second piège, à travers ce qu’elle a prévu ou qu’elle a, effectivement, planifié pour la mission des observateurs, de façon à ce que ces derniers exécutent, parfaitement bien, le rôle désigné par Washington, à l’instar du comité d’inspection sur les armes de destruction massive qui a enquêté en Irak et qui a ouvert le chemin à son invasion et à son occupation par les états unis.

5a/ Par l’envoi des observateurs, les américains visent à falsifier des accusations contre le régime syrien, jusqu’au point de l’accuser d’avoir commis des crimes contre l’humanité, comme c’était le cas avec les falsifications des autres instances internationales, qui travaillent sous ses ordres, sous le nom des « droits de l’hommes »ou « d’Amnesty international », qui sont des organismes qui ont rédigé leurs rapports outre – mer, en se basant sur les allégations des chaînes satellitaires du meurtre et d’incitation à la discorde et au chaos.

6/ Washington espérait que les syriens saisissent l’opportunité de la présence des observateurs pour descendre par millions dans les rues pour crier à la chute du régime, comme s’était arrivé en Egypte,

6a/ ou que le « régime tremble » de la présence des observateurs, et qu’il s’abstienne de la poursuite sécuritaire et du traitement du terrorisme qu’exercent ceux qui ont été encouragés, par les américains.

6a1/  pour porter les armes et refuser d’obéir aux ordres de l’autorité qui cherche à préserver la sécurité et l’ordre, pour que soit lancé le terrorisme armé, géré par les états unis et les pays régionaux et européens, travaillant sous leurs ordres, pour que les villes tombent l’une après l’autre, et que les régions succombent une par une, et l’affaire se termine par la chute du pouvoir sur le terrain ..

7/ Mais la réalité a choqué les américains et perturbé leurs plans, et a présenté une image différente, la Syrie a tenu à sa souveraineté et apporté des amendements au protocole, dans ce sens, et a instauré des règles au travail des observateurs,

7a/ pour qu’ils se trouvent dans l’une des situations : de dire la vérité ou tomber devant son éclat qu’enregistrent les caméras des médias accompagnateurs de tous leurs groupes, au cours de leur travail sur le terrain, (et après que les médias aient été devenus une exigence arabe et occidentale, cette exigence s’est transformé chez certains en un fardeau lourd, au point d’aller jusqu’à menacer certaines chaînes de TV, s’elles continuaient à couvrir le travail).

Quant au second piège, il parait que celui qui l’a tendu s’y est pris, puisque les observateurs ont reconnu l’entière collaboration de l’autorité avec eux, et qu’ils ont pu se déplacer librement et visiter tous les endroits qu’ils ont voulu ---- et qu’après leurs visites et leurs constats du terrain, ils ont affirmé l’existence de groupes armés qui commettent des crimes, et que l’Etat assume son devoir de protection des civils ciblés par les feux des terroristes, comme ils ont constaté que les manifestations comptabilisées, par la forme, le lieu et le temps, sont des manifestations de soutien au président Al Assad.

Et dans son mouvement réformateur,en refusant l’ingérence étrangère dans les affaires syriennes, et le plus grave c’est que les observateurs ont écouté beaucoup de récits d’atrocités commises par les terroristes, en termes de meurtres, de destruction et de sabotage, de déplacement et d’enlèvement de personnes, de viols de femmes, de mutilations et de démembrements, de rejets de morceaux de cadavres.

L’image telle qu’elle a été certifiée par les observateurs a été inversée, ce qui a enragé et rendu fou les américains et leurs pions dans des conseils préfabriqués et régimes vendus, et là, la vérité a brillé de tous ses éclats :

« les infidèles ont été stupéfaits ».

Pour cela, après moins de dix jours du début de la tâche des observateurs, Washington craint que la vérité n’apparaisse dans le rapport de ces derniers et embarrasser le « comité de Hamad » et fasse échouer le plan de conspiration contre la Syrie, à travers la ligue arabe --- et elle a anticipé tout cela par une position injustifiée, qui ne repose sur aucune base réelle ou vérité objective, et a incriminé la Syrie avant que ne soit délivrée une attestation de bonne conduite à la Syrie, par les observateurs arabes, et ultérieurement par la ligue arabe ;

Washington a anticipé tout cela afin d’atteindre les objectifs suivants :

1/ La pression sur les observateurs arabes pour les empêcher de dire la vérité, car si la falsification des faits n’est pas possible à cause du mécanisme imposé par la Syrie lors de la signature du protocole, il faut au moins empêcher les observateurs de publier les faits, honnêtement, en faveur de la Syrie, et les pousser à négliger la chose et ne pas délivrer d’attestation de bonne conduite au régime syrien, ce qui peut perturber les plans de conspiration.

2/ La pression sur le comité ministériel arabe, et précisément sur certains de ses membres – car son président n’a pas besoin de pressions, il s’acharne contre la Syrie comme un ennemi vindicatif -, pressions pour s’abstenir d’adopter le rapport des observateurs, s’il vient en faveur du régime Syrien, ou, du moins, le négliger, ne pas le prendre de façon positive pour le présenter au comité des ministres des affaires étrangères arabes compétent pour réviser ses positions contre la Syrie, et, en particulier, la suspension de son adhésion et les sanctions imposées par la ligue contre le peuple syrien.

3/ La pression sur la ligue arabe pour s’abstenir d’adopter le rapport des experts, s’il est objectif, parce que son adoption sera suivi d’un retour sur la position hostile adoptée, jusqu’à présent, contre la Syrie, en termes de gel et de sanctions, ou la pousser à retirer les observateurs après l’apparition de la vérité, la Syrie ayant su comment se défendre, et exploiter la mission des observateurs en sa faveur, contrairement au souhait américain, pour la rendre comme une épée de Damoclès, sur le cou de la Syrie, par la falsification et la fraudulation.

4/ Envoyer un message aux oppositions syriennes rivales et discordantes dont le contenu est qu’elles ne sont pas abandonnées et que Washington ne va pas fournir de certificat arabe de bonne conduite au régime syrien, ce qui va lui permettre d’aller plus en avant dans la résolution de la question de la sécurité et du terrorisme de certaines franges de cette opposition, dans des foyers investis par les groupes armés, car comme il est devenu clair, il ne reste plus à la « prétendue révolution » que des actions de meurtres et de terrorisme, pratiqués contre les syriens.
C’est ce que Washington veut de sa position non – objective envers la mission des observateurs arabes, alors, va – t – elle atteindre ses objectifs ?

Objectivement, nous n’écartons pas la chute de tel ou tel destinataire (s) de ces messages, qui vont se plier aux ordres américains, mais ce dont nous sommes sûr, c’est que  celui qui obéit aux américains va tomber seul.

 La Syrie ne tombera pas avec lui, surtout que les équations internationales, régionales et syrienne intérieure, ont résolu des problèmes majeurs dans ce domaine:

1/ en termes de fermeture de la porte à une intervention militaire étrangère,

2/ et à basculer la Syrie par les sanctions économiques, ou à effondrer le peuple syrien par la guerre psychologique.
Al Binaa.

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Article rédigé par Dr Amin Hoteit, et publié sur le site Shampress, le vendredi 06.01.2012, et traduit en français, pour Infosyrie/ Mohamed le 07.01.2012 ; Lien de l’article en arabe :

http://www.champress.net/index.php?q=ar/Article/view/109947