• SYRIE - Une bonne chose de faite….

    Une bonne chose de faite….

    Le président sorti...

    Voilà, la prédiction que faisait, en octobre dernier, à l’occasion d’un rassemblement parisien pro-syrien, le rédacteur en chef de ce site, s’est réalisée : Sarkozy s’en va, et Bachar reste.

    Avec l’échec annoncé du président sortant (prononcez « président OTAN ») la France pourrait s’éloigner du premier cercle des amis de l’ingérence.

    Un bonheur n’arrivant jamais seul, Alain Juppé a annoncé sitôt connue la défaite de son patron, qu’il ne serait pas candidat aux législatives, et se concentrerait sur la mairie de Bordeaux :

    - une déclaration qui vaut presque avis de pré-retraite, et qui vient comme en écho au retrait – au moins provisoire – de Nicolas Sarkozy du devant de la scène politique.

    Hollande politique et Hollande psychologique

    Ce duo malfaisant, car atlantiste et belliciste, éliminé, reste l’immense inconnue attachée à la politique de son successeur.

      On sait que François Hollande est, comme son prédécesseur, aligné intellectuellement sur les mots d’ordre de l’hyper-classe politique, économique et intellectuelle occidentale.

    C’est vrai sur la Syrie comme sur le fédéralisme européen, la rhétorique des droits de l’homme, le philo-sionisme. Il a d’ailleurs déclaré, au cours de la campagne, que s’il était élu, la France participerait à une intervention militaire humanitaire en Syrie. Pourvu cependant que celle-ci soit autorisée par les Nations-Unies.

    Or chacun sait – François Hollande aussi – qu’un tel feu vert du Conseil de sécurité est exclu, à cause de l’opposition résolue – et définitive – de la Russie et de la Chine.

    On peut donc dire sans trop calomnier le nouveau président que celui-ci a « botté en touche ».

    En revanche, il a été très clair – et différent de Sarkozy – sur l’Afghanistan : les troupes françaises vont quitter le pays dans un très bref délai.

    C’est que François Hollande est quand même un peu de gauche – une gauche diluée dans le libéralisme, l’européisme et la bobocratie, mais qui ne peut aussi aisément, aussi effrontément que Sarkozy regnante, jouer les supplétifs de l’Amérique, les gros bras armés de l’OTAN.

    La gauche française, qui est le moteur du politiquement correct, n’aime pas Bachar al-Assad, mais elle n’aime pas d’avantage – ou plus – les croisades pour la démocratie made in America, les aventures militaires.

    Hier soir, place de la Bastille, parmi la kyrielle de drapeaux étrangers qui fleurissaient dans la foule des partisans de François Hollande, on remarquait deux grands étendards de l’opposition syrienne : c’était certes agaçant, mais n’avait pas, à notre avis, grande signification politique…

    Il y a ce qui tient au positionnement politique, et il y a ce qui tient à la personnalité propre du nouveau président :

    - tout ce qu’on sait de François Hollande suggère qu’il ne jouera pas avec la paix et la guerre pour des questions de gloriole personnelle et de marketing politique.

    C’est, à l’évidence, quelqu’un de plus équilibré (pas difficile) que Nicolas Sarkozy, de plus pondéré, de plus prudent – on lui a assez reproché ce trait de caractère qui peut être, selon les cas, un défaut ou une qualité. Et puis il devrait être beaucoup moins empressé que son challenger à être le meilleur allié de l’ami américain. Question de culture, en définitive…

    On ne devrait pas tarder à connaître le nom du nouveau chef de la diplomatie française : celui de Laurent Fabius revient d’ailleurs avec insistance.

    Celui-là n’est pas non plus un grand dissident politique, même si son positionnement à la gauche du PS, pour artificiel qu’il soit, l’oblige en principe lui aussi à une certaine retenue en matière de politique étrangère.

    Et puis on peut espérer en l’influence d’un Hubert Védrine, certes pas un partisan de la Syrie telle qu’elle est, mais pas non plus un inféodé au Nouvel Ordre mondial à direction américaine. Et qui connait le dossier proche-oriental mieux qu’un Juppé – ou un journaliste d’I-Télé (si, si !).

    Bref les amis français de la Syrie avaient beaucoup à gagner, et rien à perdre – d’un changement de présidence. C’est chose faite, et, pensons-nous, bien faite.

    Bye bye Nicolas !

    http://www.infosyrie.fr/

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