• TUNISIE - Opinion – Pauvre République ! - mars 2012

    TUNISIE - Opinion – Pauvre République !


    Depuis quelque temps, des voix s'élèvent pour dire que la République et ses valeurs sont vraiment menacées en Tunisie, mais personne n'y prête attention.

    Les faits sont pourtant là, leur degré de dangerosité varie, mais ils sont bien réels. Le système Ben Ali nous a tellement matraqués de sa fameuse hyperbole de « l'Etat de droit et des institutions » que la plupart d'entre nous ne savent plus exactement ce que le mot institution veut dire ! !

    De toutes les institutions qui souffrent beaucoup ces derniers jours, c'est celle de la République qui détient le record.

    Pour ne citer que les événements les plus récents, il y a eu l'affaire du drapeau et dont l'auteur court toujours, la mascarade qui s'est jouée au palais présidentiel et durant laquelle des administrateurs de pages Facebook postrévolutionnaires ont semé la zizanie, l'appel, sur les ondes de la chaîne publique Radio Zitouna au rassemblement des islamistes de tout bord qui veulent appliquer la charia et j'en passe…

    Mais, le plus grave de tout reste sans conteste ce qui s'est passé, hier soir, sur la chaîne de télévision Ettounsiyya, qui avait invité, entre autres, le porte-parole du parti Ettahrir et un jeune homme de la mouvance "Salafiste Jihadiste".

    Ces deux représentants de l’extrême-droite ont purement et simplement "bafoué" la République ! !

    M. Belhadj d’Ettahrir a indiqué que son parti n'avait que faire d'un visa qui le légaliserait, et qu'il comptait continuer ses activités sans attendre d'être un parti légal ! Il s'est même vanté d'avoir organisé, dernièrement et en marge de la journée internationale de la femme, un meeting auquel ont assisté plus de 1500 femmes venues du monde entier, sans aucune autorisation.

    Ce meeting s'est, par ailleurs, déroulé dans un hôtel de luxe de la banlieue nord de Tunis, et personne ne s'est posé la question sur les sources de son financement.

    Rappelons que le parti Ettahrir appelle à l'instauration du Califat, que les élections et tout le processus démocratique ne le concerne en rien et que si jamais il est au pouvoir, il abolirait tous les partis non islamistes.

    Quant au jeune Salafiste, Hassen Ben Brick, il a dit, haut et fort et sans ambiguïté aucune, que son mouvement combattait les États-Unis d'Amérique, qu'il refusait la démocratie, que le recours à la violence était légal pour arriver aux fins et que tout dialogue ne se fera que sur des bases religieuses.

    Dans une ambiance pas du tout tendue, notre homme a minimisé la violence, notamment celle subie par Zied Krichene, en disant que ce n'était qu'un « coup de tête » qui ne l'avait même pas atteint, et qu'on n'avait qu'à « fermer » la télé « pour ne pas avoir peur des salafistes » !!

    Du prosélytisme politico-religieux qui fait froid dans le dos, surtout quand on sait que ces groupes opèrent dans les quartiers les plus défavorisés, où le taux de chômage est élevé, et recrutent essentiellement parmi les jeunes ! !

    Sous d'autres cieux, des pareils propos auraient valu à leurs auteurs une attaque en justice en bonne et due forme pour atteinte aux valeurs de la République, chez nous, on leur accorde un temps de parole important, on appelle à dialoguer avec eux et ils sont même applaudis à la fin de l'émission ! !

    http://www.webdo.tn/

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    Congrès de femmes islamistes à Tunis: la démocratie a échoué, vive le califat
     Samedi 10 Mars 2012 - 23:01

    Foulard rose vif pour les organisatrices, voiles fleuris des invitées, quelques rares niqab noirs.

    Et surtout, des sourires et un discours intarissable pour convaincre des bienfaits du califat, seul système d'avenir pour les musulmanes, selon les femmes du parti islamiste Hizb Ettharir.

    Des femmes participant au congrès des femmes islamistes à Tunis le 10 mars 2012
    Des femmes participant au congrès des femmes islamistes à Tunis le 10 mars 2012
    Elles sont environ 500 ce samedi, venues de pays arabes, européens ou asiatiques, pour participer à la conférence sur le thème: "le califat, exemple lumineux pour le droit et le rôle politique de la femme". Certaines sont venues avec leurs bébés. Les hommes n'ont pas le droit d'assister au séminaire.

    Dans la grande salle de conférences d'un luxueux palace de Gammarth, en banlieue nord de Tunis, loué à un prix non précisé par la branche tunisienne du Hizb Ettahrir, elles visionnent, studieuses, un film proclamant que "le monde a grand besoin d'islam".

    Des images d'actualité se succèdent: soulèvements du printemps arabe, manifestation "d'indignés" européens réprimées, dictateurs arabes déchus et gouvernants occidentaux au pouvoir.

    "Quelles libertés offre le système séculaire occidental ?
    La liberté de la désintégration de la famille ? la liberté de l'homosexualité ?" questionne le commentaire, qui s'achève par des images de cavaliers au galop brandissant le drapeau de l'islam et une supplique: "oh califat! au secours!".

    "Il s'agit d'un événement sans précédent.
    Des femmes musulmanes se réunissent pour dire qu'elles ne veulent plus vivre sous les systèmes démocratiques séculaires et libéraux, pas plus que dans des systèmes comme l'Arabie saoudite ou l'Iran qui se prétendent des Etats islamiques mais ne sont que des dictatures", explique à l'AFP la Britannique Nasrin Nawaaz, chargée de la presse.

    "Nous voulons le système du califat, qui a historiquement fait ses preuves et est le système capable de donner un meilleur avenir à la femme musulmane", dit-elle, évoquant la dignité bafouée, les violences à l'égard des femmes et la désintégration du modèle familial dans les sociétés occidentales.

    A l'entrée, des brochures en arabe et anglais sont distribuées, évoquant "le rôle de la femme dans le califat", "la citoyenneté dans le califat", ou encore "les réponses du califat à la crise pétrolière".

    Le califat a été institué à la mort de Mahomet pour le remplacer à la tête de l'État musulman. Le terme désigne dans son acception actuelle un mode de gouvernance basé sur la charia (la loi islamique).

    Le cinquième et dernier califat, le califat ottoman, a été aboli en 1924 par le dirigeant turc Mustafa Kemal Ataturk.

    Melek et Asma, deux jolies Britanniques trentenaires, l'une professeur, l'autre femme au foyer, se défendent de vouloir se livrer à du "western-bashing" (dénigrement de l'occident).

    "Nous vivons en Europe, nous constatons juste que le système capitaliste a échoué :
    Le califat est un système économique unique, qui n'interdit pas la propriété ou la richesse, mais prévoit une redistribution équitable et la circulation des biens", explique Melek.
    "Les juifs et les chrétiens peuvent vivre sous le califat, avec un statut de dhimmi (protégés en terre d'islam). Etes vous musulmane?
    Que pensez vous de notre projet ?" ajoute Asma, sincèrement anxieuse de convaincre son interlocutrice.

    Sous le califat, les femmes auront le droit de travailler, de jouer un rôle politique, même si leur principale mission est d'élever les enfants et de maintenir le noyau familial, expliquent les jeunes femmes.
    Le califat ne proscrit pas les élections, et le calife sera le meilleur savant islamique d'entre tous. Non, le calife ne peut pas être une femme, précisent-elles.

    "Le monde musulman est aujourd'hui à la croisée des chemins, cherchant des réponses. Le califat est la réponse", assure Iffah Rohma, la représentante indonésienne du Hizb Ettahrir.
    Samedi 10 Mars 2012 - 22:56

     Source Courrier Picard

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    note vilistia

    -Scénario possible inventé par Mickey

    - financer ces salafistes donnant l'illusion de création d'un Califat

    - opposition des divers courants de la société tunisienne

    - guerre civile, chaos

    - l'occident pique le gaz et le pétrole tunisien récemment découvert

    Qui finance Hizb Ettharir ???

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    Une centaine de partis politiques tunisiens peuvent exercer leurs activités au sein du système politique tunisien. Leur représentativité est limitée au sein de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique avant de se refléter au sein de l'assemblée constituante élue le 23 octobre 2011.

    La quasi-totalité d'entre eux ont été créés après la révolution.

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    « Quand la France martyrisait la Syrie - 192048% des Russes veulent que Poutine se présente à la présidentielle en 2018 Vladimir Poutine »
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