• Un chef militaire iranien: «Nous aidons la Syrie»

    Un chef militaire iranien: «Nous aidons la Syrie»

    Par Pierre Prier Mis à jour le 01/06/2012 à 15:21

    Les forces spéciales en parade à Téhéran, le 17 avril 2012 (illustration). Il est impossible de connaître le nombre d'hommes envoyés par l'Iran ni leur rôle précis.
    Les forces spéciales en parade à Téhéran, le 17 avril 2012 (illustration). Il est impossible de connaître le nombre d'hommes envoyés par l'Iran ni leur rôle précis. Crédits photo : ATTA KENARE/AFP

     Le commandant en second de la Force al-Qods, unité d'élite des gardiens de la révolution iranienne, a reconnu pour la première fois la présence de ses hommes en Syrie.

    Un haut responsable iranien vient de reconnaître la présence militaire de l'Iran en Syrie, pour aider le régime à réprimer la révolte.

    Le commandant en second de la Force al-Qods, bras armé des gardiens de la révolution, le général Esmaïl Ghani, a «lâché le morceau» dans une déclaration à l'agence officielle Irna.

    «Si la République islamique n'avait pas été présente en Syrie, le massacre de la population aurait été beaucoup plus catastrophique», a-t-il déclaré, ajoutant de façon sibylline: «La présence de la République islamique, de manière physique ou non, a empêché de grands massacres de civils.»

    Les propos du général Ghani semblent avoir embarrassé les autorités iraniennes ; le chef des forces armées, le général Hassan Firouzabadi, a assuré que l'aide était «uniquement logistique et morale».

    Mais la Force al-Qods, unité d'élite suréquipée aussi bien que milice idéologique, jouit d'une grande indépendance. Et elle possède une solide expérience dans la répression des manifestations.

    Les déclarations de son chef adjoint viennent confirmer les affirmations de l'Union européenne, qui l'a inscrite sur sa liste de sanctions en août dernier pour avoir fourni aux autorités syriennes «assistance technique, matériel et soutien».

    De hauts responsables militaires  américains s'étaient montrés plus précis encore. Il y a un an, ils avaient déclaré au Washington Post que les miliciens iraniens jouaient «un rôle clé» dans la répression en Syrie.

    La Force al-Qods, selon ces responsables anonymes, envoyaient en Syrie des conseillers et, des instructeurs militaires, pour transmettre aux autorités syriennes les méthodes qu'ils avaient utilisées avec succès pour réprimer la révolte dans leur propre pays, au lendemain de l'élection présidentielle contestée de 2009.

    Reste à comprendre les raisons de la sortie médiatique du général Ghani. Qui pourrait chercher à dédouaner la Force al-Qods de toute responsabilité dans les récents massacres de civils en Syrie.


     

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