• Budget 2013: Bruxelles demande une rallonge de 9 mds pour les dépenses

    Budget 2013: Bruxelles demande une rallonge de 9 mds pour les dépenses

    BRUXELLES - La Commission européenne va demander mercredi aux Etats de l'UE d'accepter un budget de 138 milliards d'euros pour les dépenses en 2013, soit une hausse de 9 milliards d'euros (+6,8%) jugée inacceptable par certains gouvernements.

    Cette hausse substantielle est nécessaire pour rembourser aux Etats les dépenses engagées, a expliqué la Commission.

    Le porte-parole du commissaire au budget Janusz Lewandowski n'a pas été en mesure de confirmer le chiffre de 138 milliards, car les ultimes arbitrages sont attendus au cours de la réunion du collège des commissaires mercredi.

    Mais il a précisé qu'une hausse substantielle était nécessaire car les factures pour des projets approuvés par les 27 doivent être réglées maintenant.

    Des économies sont également étudiées dans tous les postes, a-t-il souligné.

    Le projet de budget pour l'année 2013 élaboré par la Commission prévoit, selon des informations obtenues la semaine dernière par l'AFP et non démenties depuis, 138 milliards d'euros pour les dépenses, soit une hausse de 9 milliards par rapport à 2012.

    Une telle proposition est inacceptable pour les Etats contributeurs de l'UE (Allemagne, France, Royaume-Uni, Autriche, Suède, Pays-Bas, Finlande et Italie), a affirmé un diplomate européen.

    Les dépenses de l'UE ont été élaborées dans un cadre pluriannuel pour la période 2007-2013 avec un plafond maximal de 926 milliards d'euros.

    L'addition des dépenses approuvées par les Etats pour les six premiers budgets totalise 713,4 milliards d'euros en 2012. L'ajout de 138 milliards porterait ce total à 851,4 milliards de dollars, soit près de 80 milliards d'euros de moins que le plafond approuvé.

    Les cris d'orfraie des Etats ne surprennent pas l'eurodéputé français Alain Lamassoure, président de la commission des Budgets du Parlement européen.

    Nous sommes face à un problème politique. La France, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Finlande, l'Autriche, qui sont les pays contributeurs nets, refusent toute augmentation de leur contribution nationale, car ils sont les principaux supports du fonds de sauvetage de l'euro et ne veulent pas payer deux fois, a-t-il expliqué.

    Le débat pose la question de la solidarité entre les Etats, souligne un responsable européen. Le budget pour les dépenses revient aux Etats, dans le cadre de projets co-financés.

    Mais certains refusent de payer pour d'autres, alors que souvent ce sont leurs entreprises nationales qui sont impliquées dans la réalisation des projets d'infrastructrures correspondant aux factures présentées à Bruxelles.

    La Commission est consciente que la crise a frappé les finances publiques des membres de l'UE. Mais elle doit d'honorer les factures, souligne-t-elle.

    Les gouvernements des Vingt-Sept ont taillé dans les dépenses. Ils ont ainsi limité les dépenses à 129 milliards d'euros dans le budget 2012, soit une coupe de 4 milliards par rapport aux propositions de la Commission et du Parlement européen, pour mettre le budget communautaire au diapason de la rigueur imposée à l'Europe par la crise financière.

    Il s'agit d'un budget d'austérité, a alors déploré le commissaire au budget Janusz Lewandowski, qui a mis en garde contre le risque de ne pas pouvoir payer toutes nos factures.

    Les faits lui ont donné raison. Il a annoncé en mars au Parlement européen avoir des difficultés pour trouver 11 milliards d'euros afin de rembourser aux Etats les factures présentées par eux fin 2011. Et il a indiqué travailler à un projet rectificatif nécessaire pour au moins la moitié de cette somme.

    (©AFP / 24 avril 2012 20h41)

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