• SYRIE - Au moins 25 victimes du terrorisme pour les 30 premières heures du mois de mai

    Au moins 25 victimes du terrorisme pour les 30 premières heures du mois de mai.

    Damas-Tichrine le 2 mai au matin...

    Il faut bien continuer cette chronique, hélas indémodable, de la violence en Syrie, trois semaine après la proclamation unilatérale d’un cessez-le-feu par le gouvernement.

    Cette violence dont l’ONU, par les bouches de son secrétaire général Ban Ki-moon et de son porte parole Hervé Ladsous, vient – enfin – de reconnaître qu’elle était commise par les deux parties.

    Ce qui est d’ailleurs une façon de relativiser, et même de cacher le fait que ce sont bien des bandes se réclamant de l’opposition dite « démocratique » qui tuent chaque jour des Syriens et sabotent ainsi méthodiquement le plan de paix de Kofi Annan, des Nations-Unies et de la Ligue arabe.

    Pour le 1er mai, Sana signale les faits suivants :

    -Dans le secteur de Hama, entre les localités de Tayyibat al Iman et Latamneh (à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Hama), un membre des forces de l’ordre a été tué et trois autres blessés par l’explosion d’un engin piégé au passage de leur véhicule.

    Et à Tweineh (nord-ouest de Hama), un attaque contre un autre bus de l’armée a coûté la vie à un militaire et à un employé civil, et fait six blessés, le bus ayant pris feu. Et à Kafr Zeta (5 kilomètres au nord de Latamneh), un groupe a intercepté un employé civil transportant les paies de fonctionnaires d’un groupe scolaire :

    l’homme a été épargné, ce qui est assez exceptionnel dans la praxis des activistes. Par ailleurs, sur la route reliant Latamneh et Tahl Melh les services du Génie ont désamorcé deux engins explosifs.

    -À Deraa, un candidat du Parti de l’Unité nationale aux législatives de mai a été assassiné : Abdel Hamid Hassan al-Taha est tombé sous les balles des « démocrates » à Bosra al-Cham (banlieue de Deraa), où il se présentait. Et c’est encore à Bosra, sans doute dans le cadre de l’agression contre le candidat, que le policier Zaher Ahmad Abou Khalil est lui aussi mort à son poste.

    -À Alep, un civil travaillant dans un laboratoire à Cheikh Maqsoud a été assassiné par un groupe qui s’est emparé de sa voiture : une fois encore, on peut se demander ce qui revient au terrorisme idéologique et au franc banditisme dans cette affaire.

    -Dans la banlieue de Damas, un homme de 78 ans, Ismaïl al-Oman, a été abattu par des hommes armés au sortir de la mosquée de Qatana (à 5 ou 6 kilomètres à l’ouest de l’aéroport militaire d’al-Mazeh qui dessert la capitale).

    15 soldats tués à Alep ?

    En ce qui concerne les premières heures du mercredi 2 mai, Sana signales de nouvelles violences meurtrières à Bosra al-Cham :

    l’adjudant-chef Kamal Mohammad al-Zou’bi et son fils ont été pris sous les tirs d’un groupe armé alors qu’ils se trouvaient près de leur maison : le sous-officier a été tué, et son fils blessé. Et toujours dans la banlieue de Deraa, un autre adjudant-chef, Mer’i Zeneiqa, a été assassiné alors qu’il prenait sa voiture, son épouse étant blessée dans l’agression.

    Et l’OSDH annonce que 15 militaires – dont deux colonels – ont péri dans une embuscade dans la province d’Alep, deux insurgés ayant également été tués : on peut espérer que l’OSDH exagère comme à son habitude, mais ce faisant elle reconnaît que ses amis activistes se moquent chaque jour un peu plus de Kofi Annan et de son cessez-le-feu.

    L’agence Reuters est bien obligée d’écrire qu’un tel acte constitue « une nouvelle violation du cessez-le-feu« .

    Qui légitime totalement – là c’est Infosyrie qui parle – les mesures de précaution militaires prises par le gouvernement dans les villes. Et qui, même, légitimerait une intensification  de la répression et de la traque de ces groupes. Au fait, un binôme d’observateurs se rendra-t-il sur les lieux de cette attaque ?

    Il faut aussi indiquer, même si ça peut sembler répétitif et démoralisant, que l’hôpital de Damas-Tichrine a vu partir ce 2 mai les funérailles de neuf membres supplémentaires des forces de l’ordre :

    -un adjudant-chef, un adjudant, un sergent, cinq conscrits et un employé civil, abattus à Soueidaa, Deraa et dans la banlieue de Damas.

    Quasi-quotidiennement aussi, et dans un registre plus optimiste, l’agence Sana rend compte de reddition d’hommes armés -mais, en principe, non engagés dans des violences -, qui déposent leurs armes et leur identité dans les antennes de police :

    168 personnes ont fait cette démarche ces dernières 24 heures dans les gouvernorats de Homs et d’Idled, et dans la banlieue de Damas.

    Dans son édition du 30 avril, l’agence de presse officielle syrienne annonçait que 371 autres activistes « potentiels » avait fait la même démarche.

    Pour l’ensemble du mois d’avril, Sana avance le chiffre de 2 000 « auto-enregistrements » d’opposants repentis.

    On est certain que ces repentis sont des Syriens. Quant à ceux qui sévissent toujours, c’est moins certain…

    http://www.infosyrie.fr/

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