• SYRIE - L’opposant Haytham Manna donne son analyse de la situation à Homs

    Une bonne image "de synthèse" de la confusion - tant militaire que médiatique - engendrée par la situation à Homs : le blindé détruit est décoré de drapeaux de l'opposition, et le militaire à côté est présenté comme un "rebelle". Mais il pourrait tout aussi bien s'agir d'un blindé opposant détruit, et d'un soldat régulier...

    Une bonne image "de synthèse" de la confusion - tant militaire que médiatique - engendrée par la situation à Homs :

    le blindé détruit est décoré de drapeaux de l'opposition, et le militaire à côté est présenté comme un "rebelle".

    Mais il pourrait tout aussi bien s'agir d'un blindé opposant détruit, et d'un soldat régulier...

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    Les combats se poursuivent à Homs pour expulser ou détruire les groupes armés.

    L’OSDH, comme à son habitude, maquille ces opérations en massacre de civils innocents, et publie ses bilans où ne figurent – c’est tout de même curieux, au terme de cinq jours d’ »offensive« , pour reprendre les termes de l’OSDH – que des victimes « civiles » :

    « des dizaines de personnes » – 47 d’après une source opposante – auraient donc péri, dans la nuit de mardi à mercredi, sous les bombardements à l’obus de mortier et à la roquette RPG qui ciblent plus particulièrement Bab Amr, au sud-ouest de la ville.

    Un opposant de Homs décrit ce quartier comme dévasté, avec toutes les infrastructures détruites, et une population sans eau, sans vivres et sans électricité.

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    Pas d’ASL à Homs, mais divers groupes armés

    Qu’il y ait des civils tués dans les bombardements, c’est inévitable dans le contexte de guérilla urbaine qu’ont imposé les groupes armés.

    Les autorités ont invité les habitants des zones de combat à les évacuer, mais il est plus que possible qu’un certain nombre de civils soient empêchés d’évacuer le quartier par les insurgés, qui s’en servent comme d’un bouclier humain.

    Ou d’un instrument de propagande. Et puis, il n’est pas évident de sortir avec femmes et enfants sous les tirs croisés des deux camps en présence.

    S’exprimant sur la chaine arabe Dubaï, le 2 février, l’opposant syrien Haytham Manna, qui s’oppose à la fois au régime et au CNS qu’il accuse d’être sous la coupe des fondamentalistes et de l’étranger, a donné brièvement son analyse sur la violence à Homs. Voici, résumées, ces conclusions :

    - l’utilisation des armes n’est pas programmée par un camp ou un autre, la situation n’est sous le contrôle de personne.
    - à Homs, il y a au moins trois tendances au sein des groupes armés  et sans aucune coordination entre elles :

    les salafistes « purs » ; les « sectaires« , c’est-à-dire les sunnites radicaux qui ciblent les alaouites et les chrétiens ; les « nationalistes » :

    on suppose que Manna désigne ainsi les opposants non fondamentalistes et « syriens unitaires » au régime, dont l’importance au sein de l’opposition militaire reste à apprécier.

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    Bref, pour Haytham Manaa, il est vrai en délicatesse avec le pôle CNS/ASL, il n’y a donc pas, à Homs, une ASL au sens propre de mot : il n’y a pas de coordination des combattants, aucun commandement de quiconque et aucun lieu de commandement. 

    Ce serait assez notre analyse – nous répétons depuis de semaines que l’ASL est largement une fiction médiatique, une marque à la « al-Qaïda » revendiquée par des groupes sans liens entre eux, et utilisée politiquement, depuis la Turquie, par la petite équipe du colonel dissident Ryad al-Asaad.

    En revanche, il ne nous parait pas douteux que le gouvernement s’est lancé depuis mardi dans une offensive contre les groupes armés, à Homs et ailleurs.

    On signale du reste des combats dans les secteurs de Deraa (sud du pays) et d’Idleb (nord-ouest).

    Les insurgés peuvent-ils tenir durablement et significativement des quartiers de la ville face à la stratégie globale de l’armée syrienne ? Nous ne le pensons pas, et nos raisons ne sont pas que militaires :

    Mao Dze Dong disait que le révolutionnaire doit être au milieu de la population civile « comme un poisson dans l’eau« .

    Cela a pu être – peut-être – ponctuellement et localement vrai dans deux ou trois quartiers de Homs ; cela ne peut plus l’être nulle part, les activistes rendant la vie des civils – même anti-Bachar – impossible depuis trop longtemps.

    Pour les arabophones, le lien sur l’extrait de l’entretien accordé par Haytham Manna à Dubaï TV:

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    http://www.infosyrie.fr/

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