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Et toujours la collusion entre Islam politique sunnite et interventionnisme américain
Les Etats-Unis – à tout seigneur de la guerre, tout honneur – n’ont pu faire moins qu’exprimer leur « scepticisme » vis-à-vis des promesses de réformes et d’arrêt des violences renouvelées hier par Bachar al-Assad à Sergueï Lavrov.
Et les humanistes qui peuplent la Maison Blanche ont fait savoir qu’ils étaient en train de « réfléchir à la possibilité » de fournir une « aide humanitaire urgente » aux réfugiés syriens dans les pays voisins.
On peut faire confiance aux « pros » de la CIA pour transformer cette « aide humanitaire » en encadrement politique et militaire de ces populations.
Et histoire de rappeler qu’il n’y a, aux Etats-Unis, que des différences de méthode ou de degré entre la « droite » et la « gauche », entre républicains et démocrates, le challenger – républicain – malheureux d’Obama, le sénateur John Mc Cain, a appelé le gouvernement américain à armer l’opposition, tandis qu’un autre recalé – démocrate cette fois - des élections présidentielles, John Kerry – présentement président du Comité des Affaires étrangères du Sénat – a exhorté Russes et Chinois à revenir sur leurs positions.
La France, la Grande-Bretagne, l’Italie, la Belgique ont suivi docilement le mouvement impulsé par Washington et les monarchies du Golfe en rappelant leurs ambassadeurs en Syrie.
Mais au contraire de leurs « modèles » séoudien, qatari ou koweiti, les Européens n’en sont pas à expulser les ambassadeurs syriens !
Du reste, le Quai d’Orsay a fait savoir que l’ambassadeur Eric Chevallier regagnerait « dans les prochains jours » son poste.
Dans le monde anglo-saxon, on notera une – légère – différence d’appréciation ou de réaction, entre l’Australie – qui a rappelé son ambassadeur – et le Canada, qui l’a maintenu jusqu’à aujourd’hui, quitte à réduire le personnel et les activités de l’ambassade.
Infatigable dans son harcèlement de la Syrie, le gouvernement turc annonce une prochaine « nouvelle initiative » internationale sur la Syrie.
Dans le monde arabe, outre les six pétro-monarchies, les gouvernements les plus en pointe contre la Syrie sont la Tunisie (voir notre article « Tous les Tunisiens ne sont pas d’accord avec leur gouvernement« , mis en ligne le 7 février) et l’Egypte, où le parlement, dominé très largement par les diverses variétés de fondamentalistes sunnites, a exhorté le gouvernement à dénoncer plus vigoureusement la « répression » en Syrie et, plus concrètement,à décider de « geler » ses relations avec le parlement de Damas.
On se permettra à ce sujet une incidente :
un des drames du monde arabe, c’est que la légitime protestation des masses contre la corruption, la tyrannie, la misère et l’arbitraire – et l’alignement des gouvernants sur Washington – est le plus souvent incarnée par des mouvements qui, en fait, sont instrumentalisés par les pires ennemis des Arabes et de l’Islam : Washington et donc Tel Aviv.
En un mot, le populisme arabe est dévoyé par les Frères musulmans et autres salafistes. Qui servent objectivement de harkis – politiques et/ou militaires – à l’OTAN, et donc à Israël.
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Une analyse d’un spécialiste russe, Vatislav Matusof, sur la chaîne d’Al Manar :
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En complément :
http://www.michelcollon.info/Etranges-otages-iraniens-de-l.html
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=28974
http://www.legrandsoir.info/les-informations-du-photojournaliste-mani-pour-le-monde.html
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Syrie: les musulmans russes soutiennent la position de Moscou (mufti)
Les musulmans russes soutiennent les efforts des autorités du pays visant à régler la crise syrienne, a annoncé mercredi le président du Conseil des muftis de Russie, Ravil Gaïnoutdine, lors d'une rencontre du premier ministre et candidat à la présidentielle Vladimir Poutine avec les représentants des confessions religieuses.
MOSCOU, 8 février - RIA Novosti
"Nous avons vu hier que notre ministre des Affaires étrangères et le chef de notre service de renseignement extérieur ont visité la Syrie et présenté la position de notre pays aux dirigeants supérieurs de la République arabe syrienne.
Mais l'essentiel, c'est qu'ils ont fait savoir à la communauté internationale que la Russie n'avait pas l'intention de tolérer une répétition de ce qui s'est passé en Libye", a déclaré le mufti.
Il a appelé les religieux musulmans russes à "s'unir pour montrer au monde entier leur soutien à la politique pratiquée par le président et le chef du gouvernement de la Fédération de Russie".
M. Poutine a laissé cette déclaration sans commentaire.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et le directeur du renseignement extérieur Mikhaïl Fradkov se sont rendus mardi à Damas où ils ont rencontré le président Bachar al-Assad.
A la suite de ces négociations, le chef de l'Etat syrien a accepté d'engager un dialogue avec tout mouvement d'opposition qui se prononce pour la stabilisation du pays, mais a refusé de démissionner.
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http://www.infosyrie.fr/
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