• Syrie - La discorde chez l’ennemi : rien ne va plus entre Rami Abdel Rahmane et le CNS !

    Neuf mois après le début de la crise syrienne - et des émissions de l'OSDH - il est pratiquement impossible de trouver, sur toute la toile, une seule photo de Rami Abdel Rahmane.

    A défaut voici la page d'accueil du site de ses correspondants des CLC, désormais en guerre ouverte contre le CNS.

     

    Assied-toi au bord de l’oued et tu verras passer le corps de tes ennemis… qui se seront préalablement entretués ! Le torchon brûle entre le Conseil national syrien et Rami Abdel Rahmane, patron de l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Une émanation du CNS, la « Commission générale de la Révolution syrienne », vient d’annoncer qu’elle cessait toute coopération avec R.A. Rahmane – de son vrai nom, semble-t-il, Oussama (ouille !) Ali Suleiman. Le bureau du CGRS accuse le patron de l’OSDH d’avoir porté préjudice au CNS et d’une manière générale aux « diverses organisations de la révolution syrienne à l’étranger« .

    Sensationnel : le CNS accuse l’OSDH de bidonnage statistique !

    Mais quelle peut bien être la nature du préjudice porté à la « révolution » syrienne par son comptable et propagandiste attitré depuis des mois ? Eh bien, d’abord Rami Abdel Rahmane et un de ses complices nommé Haytham Manna auraient, assure le bureau du CGRS, tenté de « délégitimer » le CNS/CGRS au profit de l’ »Organe de la coordination nationale« , un bidule oppositionnel  émanant semble-t-il des Comités locaux de coordination, qui regroupe en Syrie les informateurs de l’OSDH et lanceurs de manifestations.

    En plus, et les lecteurs d’Infosyrie apprécieront cette accusation du CGRS à sa juste valeur, l’OSDH aurait « manipulé » le nombre des tués, et bidonné leur identité ! Mais alors, quid des 5 000 et quelques victimes de la répression bachariste homologués par les comptables partisans de l’OSDH, estimation reprise par toute la presse d’Occident et jusqu’à l’ONU ?

    Rami Abdel Rahmane – pardon, Oussama Ali Suleiman – truqueur, falsificateur, manipulateur ? Mais que vont dire Arte, France 2, I-Télé, L’Express, Le Monde, Libération quand ils vont apprendre cette terrible nouvelle, émanant des plus hautes instances de l’opposition officielle et agrée à Bachar al-Assad ?!

    Un règlement de comptes turco-français ?

    Burhan Ghalion et son protecteur Juppé : des victimes collatérales et tardives du génocide arménien ?

    Au-delà de la satisfaction de voir le n°1 de la désinformation sur la Syrie désavoué et dénoncé par ses propres alliés politiques, au-delà de l’ironie qui voit le CNS rejoindre (sur ce point) avec retard Infosyrie, on ne peut que constater que la crise se précise au sein de l’opposition radicale syrienne, crise dont cette affaire Rami Abdel Rahmane est une péripétie aussi spectaculaire qu’inattendue.

    Certes, on savait depuis quelque temps les tensions opposant les CLC présents pour partie en Syrie – et donc l’OSDH – au CNS exilé en Turquie.

    Il nous est difficile de bien cerner les forces qui s’opposent dans ce conflit – quelle cheval jouent, par exemple, les Frères musulmans ? En tout cas, tout cela sent la recomposition, sinon la décomposition.

    Proposons néanmoins une piste : cette brouille entre ces deux factions de l’opposition radicale pourrait être une mesure de rétorsion du gouvernement Erdogan contre Sarkozy qui, à l’approche des élections, a réactivé la question de la reconnaissance du génocide arménien :

    or le président du CNS, Burhan Ghalioun, vit en France et est un protégé d’Alain Juppé. Du coup, Erdogan, qui contrôle déjà l’état-major – sinon les troupes – de l’ASL aurait décidé dde jouer les CLC et la « Coordination nationale » contre la structure CNS. Ce n’est qu’une hypothèse, mais elle nous parait assez plausible pour que nous osions la formuler ici !

    En tout cas, si la scission se confirme, c’est un tournant dans la crise, ou au moins dans l’histoire de l’opposition radicale syrienne.

    En prenant les choses d’un peu plus haut, tout cela nous semble être la rançon de l’échec politique de cette opposition radicale, exilée, maximaliste, voire terroriste – au fait, de quel côté va pencher l’ASL dans ce combat de titans démocrates ?

    -Tiraillée entre laïcs et fondamentalistes, entre Euro-américains et Turcs et totalement incapable d’attirer à elle un seuil critique de Syriens.

    Et si l’opposition syrienne était le premier atout de Bachar al-Assad ?

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