• Syrie - Protestations syriennes et confusion américaine !

    Les organismes occidentaux, américains et européens, saoudiens et golfiques, turcs et israéliens, ont été surpris par la non-réussite des activités de protestations politiques syriennes, soutenues par les étrangers et par les arabes, pour arriver à renverser le régime, et au lieu de cela, la scène politique syrienne a déçu les espoirs des adversaires de Damas, car Damas est devenu plus forte.

    Alors que les capacités de ses ennemis ont beaucoup diminué : comment apparaît la confusion des adversaires extérieures de Damas, et jusqu’à quel point les calculs de ces adversaires ont été le plus perturbé et distingué par des signes inverses pleins d’incertitudes … ?


    Les protestations politiques moyen-orientales : la confusion renouvelable de Washington.
    Les USA ont travaillé à construire un réseau, d’une grande complexité, de services de sécurité et de renseignements, soutenus par des centres d’études politiques et stratégiques, dans lesquels s’engagent des experts hautement qualifiés pour arrêter les attentes et mettre au point des prévisions de haute crédibilité.

    Malgré cela, aucun de ses organismes n’a réussi à tracer, ne serait-ce, qu’une seule ligne sur les éventualités du déclenchement des activités de protestations politiques moyen-orientales, et à cet égard, on peut décrire le dilemme actuel de Washington de la façon suivante :
    - Incapacité à capter les signaux : l’étincelle des protestations politiques tunisiennes s’est déclenchée du fait de l’incident de « Sidi Bouzid », lors de l’auto-immolation du jeune tunisien « Bouazizi », ce qui a causé un incendie politique moyen-oriental dont les implications se sont étendues pour englober certains pays de l’Europe occidentale, en plus des USA, et la question cruciale semble claire à ce point :

    Pourquoi les organismes américains n’ont pas réussi à deviner les implications de l’incident de Sidi Bouzid ?


    - Incapacité à recruter l’évènement : durant le mois qui a suivi l’incident de Sidi Bouzid, il était clair que la contagion de la protestation politique allait se transmettre et devenir transfrontalière, et alors il y avait une opportunité à l’exploiter et à le recruter, mais Washington a œuvré au recrutement au mauvais endroit et au mauvais moment, autrement dit, Washington a cherché à contrôler les voies de transmission en direction de la Libye et de la Syrie.

    En même temps, à entraver sa transmission vers les pays alliés des états unis, comme le Bahreïn, à titre d’exemple, et maintenant il est clair que les estimations des organismes américains pour transmettre la contagion à la Libye et à la Syrie ne sont pas des estimations réussies.

    La Libye, à présent, glisse vers le brasier de la guerre civile, dont les informations commencent à se distiller, malgré le black out médiatique, puisque le nombre de morts a dépassé les 150 000, et il est prévisible que les proc

    hains jours témoignent de vagues de déplacements de libyens, sur une grande échelle, vers l’Egypte, la Tunisie et l’Algérie …

    Quant à la Syrie, il est clair que la taille du scandale qui menace les adversaires de Damas, à l’échelon régional et international, du fait des conséquences des attaques « à découvert » qui ont conduits à davantage de mobilisation des syriens autour de leur direction.


    - Incapacité à prévoir le remplacement : celui qui veut quitter sa place doit déterminer à quel endroit il doit se rendre, et celui qui veut changer sa chemise doit déterminer quelle chemise il doit porter, et de là se pose la question cruciale :

    Zine El Abidine Ben Ali, le tunisien est parti, Hosni Moubarak, l’égyptien est parti, Mouammar Kadhafi est parti, mais maintenant qui est venu à leur place !!? ..

    En d’autres termes, si Washington peut s’acheter ces nouveaux venus, peut-elle acheter leurs peuples pour qu’ils les acceptent à l’avenir .. et la réponse claire, dit : attendons pour voir si les mouvements salafistes vont édifier les états, autrement dit, si les salafistes peuvent construire les états, pourquoi Washington a – t – elle combattu les Talibans et Al Qaeda ??


    - Pressions de la frustration américaine : le scénario de l’escalade dévastatrice, jusqu’à où ?


    Les groupes des lobbys israéliens et les experts néoconservateurs ont travaillé à construire un scénario d’hégémonie américaine, en se concentrant sur la région du moyen orient, et pour appliquer les données du scénario sur le terrain de la réalité, mais Washington a récolté des échecs et des déceptions, comme n’en a récolté aucune grande ou superpuissance mondiale.

    Par le passé, elle a échoué dans la guerre d’Irak, et la guerre d’Afghanistan, elle a échoué à garantir la sécurité d’Israël, a échoué au Liban, a échoué à garder ses alliés Hosni Moubarak et Zine el a bidine Ben ali, puis il est apparu clair qu’elle va « échouer » en Libye, après avoir trahi Mouammar Kadhafi, qui a cru aux promesses américaines et remis son arsenal d’armes non conventionnelles à Washington ..

    Sous la pression de ces frustrations, du fait de la prise de conscience croissante, par Washington, que tous les chemins qui mènent à Damas sont fermés et impraticables.

    Le juif américain, Michael O’Hanlon, l’un des experts du groupe des néoconservateurs, avait préparé un document de recherche exhaustif, axé exclusivement sur une solution militaire américaine à la crise du dossier syrien, et à ce sujet, il a noté quatre options militaires américaines :


    1. Option de l’invasion militaire directe : c.à.d., l’envoi de troupes américaines pour occuper la Syrie, à l’instar de l’occupation de l’Irak, pour procéder à l’opération de changement du régime, ce qui va nécessiter la mobilisation de 100 à 150 mille soldats, qui vont rester pour plusieurs années, pour effectuer les activités de reconstruction de la dévastation de la guerre, et former le cours de l’opération politique demandée en Syrie.


    2. Option de la zone d’exclusion aérienne : que Washington œuvre à imposer une zone d’exclusion aérienne, en dehors du cadre du conseil de sécurité onusien, et en collaboration avec ses alliés européens et moyen orientaux, puis utiliser les procédures de cette exclusion aérienne comme prétexte pour détruire les forces syriennes, jusqu’à effondrement et capitulation de Damas, ce qui va durer longtemps et nécessiter moins de troupes.


    3. Option du blocus maritime : comprend l’action de Washington pour interdire le trafic maritime vers la Syrie, entraînant, à son tour, l’affaiblissement des capacités de la Syrie ; ce blocus doit s’étendre sur une longue période.


    4. Option des frappes aériennes : comprend l’utilisation par Washington de ses forces aériennes, et des forces aériennes de ses alliés, dans des opérations de bombardement stratégique global contre les forces syriennes, dans un scénario semblable au bombardement de la Serbie, qui a conduit à l’affaiblissement de la Serbie et au reversement du régime, et à la résolution de la crise du Kosovo.
    Sur cette base, ce qui est frappant, c’est que dans son commentaire, le juif américain O’Hanlon met en doute sur les possibilités de succès de ces options !!


    En conclusion, à son document, O’Hanlon, fait savoir : « qu’il ne croit pas que ces options vont connaître le succès de la résolution du « casse-tête syrien », mais qu’il se contente de poser ces options, uniquement, pour davantage d’étude, d’examen et de précision ».

    Article publié, en arabe, par le site Al Jaml, le 04.01.2011, et traduit, en français, pour les lecteurs français et francophones d’Infosyrie. Lien de l’article en arabe :
    http://www.aljaml.com/node/79713

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