• SYRIE - NOUVELLES DU FRONT - INFOSYRIE - 18 mars 2012 - 23h00

    SYRIE - NOUVELLES DU FRONT - INFOSYRIE - 18 mars 2012 - 23h00

     La Syrie ne veut pas plus de 250 observateurs internationaux

    En dépit des doutes exprimés par l'ONU, la Syrie a dit mercredi que le nombre d'observateurs internationaux chargés de veiller au respect du cessez-le-feu dans le pays était "raisonnable" et "logique". Pendant ce temps, l'armée aurait continué à bombarder Homs.

    Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al Moualem, a estimé que la mission des Nations unies n'avait pas besoin de plus de 250 observateurs pour effectuer son travail. Il a également posé la condition que ces observateurs soient originaires de pays "neutres" émergents, comme le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine ou l'Afrique du Sud, plus acquis à la cause du régime de Bachar al-Assad que les pays occidentaux ou de la Ligue arabe.

    Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, estime quant à lui que plus de 250 observateurs seront nécessaires pour contrôler de manière efficace le respect de la trêve. Il a demandé à l'Union européenne de lui fournir des hélicoptères et des avions pour faciliter et accélérer le travail de la mission.

    Ce à quoi Walid al Moualem a répondu en disant que la Syrie s'occuperait elle-même, si nécessaire, des besoins des observateurs en transports aériens.

    Violences

    Six militaires suisses non armés rejoindront ces prochains jours les observateurs en Syrie pour surveiller le cessez-le-feu. Le Conseil fédéral a répondu favorablement mercredi à une demande des Nations Unies.

    Des coups de feu ont éclaté à Erbin, ville de la province de Damas où se sont rendus le jour-même les premiers observateurs de la mission de l'ONU, sans que l'on sache s'ils étaient présents au même moment

    Pendant ce temps, les violences se seraient poursuivies dans les bastions rebelles d'Homs, Hama, Idlib, et Deraa. L'armée y aurait continué ses attaques à l'arme lourde sur les opposants en violation du cessez-le-feu en vigueur depuis le 12 avril.

    Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accusé mercredi l'opposition armée syrienne de chercher à provoquer des violences pour faire échouer le plan de paix de Kofi Annan.

    (ats / 18.04.2012 21h36)

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     Début à Tartous des activités du festival de Moudjahid Saleh al-Ali

    18 Avr 2012
    Tartous  /  Les activités du festival de Moudjahid Saleh al-Ali ont commencé aujourd'hui dans la ville de Cheikh Badr à Tartous avec la participation des délégations des tribus syriennes et arabes venus du Liban, de la Jordanie et de l'Irak.

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    Le président al-Assad accepte les lettres des créances du nouvel ambassadeur de Pakistan en Syrie 

    18 Avr 2012


    Damas  /  Le président al-Assad a accepté aujourd'hui ,dans les cérémonies officielles d'usage, les lettres de créance de M. Wahid Ahmad, comme ambassadeur de Pakistan en Syrie.

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    Le recevant ensuite, le président al-Assad a souhaité au diplomate pakistanais succès dans l'exercice de ses tâches. 

     A. Chatta / Gh.H.

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    Le mufti de la république rencontre la délégation de la communauté syrienne en France et en Belgique

    18 Avr 2012

    Damas / Le mufti général de la république, Ahmad Badreddine Hassoune, a souligné qu'il était du devoir des jeunes syriens aux pays d'émigration d'aider à transmettre la véritable image des événements en Syrie et de défendre les positions de leur patrie.

    Au cours de sa rencontre aujourd'hui avec la délégation de la communauté syrienne en France et en Belgique, le mufti Hassoune a fait noter que la Syrie faisait la cible d'un complot pour ses positions patriotiques et nationales, pour son attachement au soutien de la résistance, et pour sa modération religieuse.

    "Les ennemis de la Syrie œuvrent pour la création des crises et des problèmes et cherchent à entraver l'évolution de la Syrie pour pouvoir y imposer leur mainmise", a ajouté Hassoune.

    De leur côté, les membres de la délégation ont affirmé leur détermination à défendre la Syrie et à transmettre la véritable image de la conjoncture dans leur pays et à dénoncer les dimensions du complot tramé contre la patrie.

    Ils ont réaffirmé leur soutien au programme de réformes globales menées sous la direction du président Bachar al-Assad. 

    K.W.

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    Moscou : Une réunion avec le Comité de coordination nationale syrienne pour le changement démocratique a été tenue  

    18 Avr 2012

    Moscou / Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a rencontré hier, mardi, à Moscou une délégation du Comité de coordination nationale syrienne pour le changement démocratique qui se trouve actuellement en Russie.

    Les deux parties ont exprimé leur soutien aux efforts de l'envoyé de l'ONU à la Syrie, Kofi Annan, pour parvenir à une solution pacifique à la crise en Syrie et renforcer le cessez-le-feu obtenu dans ce cadre le 12 avril.

    Elles ont exprimé leur satisfaction de la concordance des positions vis-à-vis des événements en Syrie, en particulier le rejet des interventions étrangères, notamment militaire, et de l'attisement des problèmes religieux dans ce pays.

    Elles ont aussi souligné la nécessité de mener un dialogue national global et de faire des réformes démocratiques pour répondre aux revendications de tous les Syriens.

    La partie russe a souligné l'importance de soutenir le lancement d'un dialogue politique entre les autorités et l'opposition en Syrie.

    A.A. / R.B. 

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    Dans le cadre des consultations entre la Syrie et la Chine, entretiens importants entre al-Mouallem et son homologue chinois

    18 Avr 2012

    Pékin/ Le ministre des Affaires étrangères et des Emigrés, M. Walid al-Mouallem, et son homologue chinois Yang Jiechi, ont tenu ce matin à Pékin une séance d'entretiens, dans le cadre des consultations de haut niveau menées intensivement avec la Chine sur la crise en Syrie et le rôle de la Chine au sein du Conseil de Sécurité soutenant la souveraineté et la stabilité de la Syrie.

     

    Le ministre al-Mouallem a exprimé la gratitude de la Syrie, commandant et peuple, et son appréciation de la position stable et de principe de la Chine qui soutient la Syrie lors des instances internationales, précisant que cette position a faire renaître l'espoir et l'équilibre sur la scène de la politique internationale.

     

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    Les deux ministres ont discuté de la situation prévalant sur la scène syrienne.

     

     A ce propos, le ministre al-Mouallem a fait un exposé détaillé sur les événements en cours et les efforts déployés par le gouvernement syrien pour l'accomplissement du programme de la réforme lancé par le président Bachar al-Assad.

    Il a, en outre, souligné l'escalade des actes de violence commis par les groupes terroristes armés ce qui constitue une violation de leur engagement au plan d'Annan, délégué de l'ONU en Syrie.

     

    Pour sa part, le chef de la diplomatie chinoise a affirmé le souci de la Chine de respecter la souveraineté, la sécurité et l'intégrité territoriale de la Syrie. Les deux ministres ont exprimé leur appui à la mission d'Annan et leur souci de la faire réussir, en particulier l'arrêt des actes de violence et le lancement du processus du dialogue politique.

     

    Exprimant leur souci de développer la coopération économique et les échanges commerciaux, les deux parties ont abordé les relations bilatérales privilégiées existant entre les deux pays amis.

     

    La partie chinoise a exprimé son refus des sanctions unilatérales imposées par des pays contre la Syrie.

     

    A la fin des entretiens, les deux parties ont souligné la nécessité de poursuivre la coordination et les communications entre les deux pays amis.

     

    Conférence de presse de M. al-Mouallem à l'issue des entretiens  

     

    Dans une conférence de presse tenue à l'issue de ses pourparlers avec son homologue chinois, le ministre al-Mouallem a qualifié de constructifs et de fructueux les entretiens bilatéraux sur les développements en cours en Syrie en aussi sur la mission d'Annan.

     

    Les points de vus étaient très rapprochés dans ce sens, a souligné al-Mouallem tout en appréciant, au nom de la Syrie, direction et peuple, des positions de la Chine à l'égard de la crise syrienne au sein des instances internationales appelant à la non ingérence dans les affaires de la Syrie

     

    "La position de la Chine au Conseil de sécurité a rectifié l'équilibre des forces sur la scène politique internationale et à empêcher une intervention internationale en Syrie", a précisé le chef de la diplomatie.

    Il a aussi indiqué que le gouvernement syrien a respecté le cessez le feu, que des détenus ont été libérés et que des aides humanitaires avaient été distribuées aux zones sinistrées, affirmant que le gouvernement syrien allait poursuivre l'action avec l'envoyé spécial onusien pour faire réussir sa mission en Syrie.

     

    Il a souligné que la Syrie avait un grand intérêt pour que les observateurs internationaux arrivent par ce qu'elle s'efforce à restaurer la sécurité et la stabilité pour le bien du peuple syrien.

     

    "Annan a été informé de /70/ violations de la trêve commises par les groupes armés en un seul jour", a précisé al-Mouallem affirmant que le gouvernement syrien respectera son engagement malgré tout, mais que cet engagement n'élimine pas le droit à l'autodéfense et à une riposte appropriée aux actes des terroristes armés commis contre les civils mais aussi contre les infrastructures et les biens publics et privés.

     Au sujet du nombre d'observateurs internationaux envoyés en Syrie, al-Mouallem a estimé que /250/ sont suffisants tout en se demandant pourquoi certains demandaient que l'Aviation soit utilisé. "Cependant, la Syrie est prête à mettre son aviation au service des observateurs onusiens en cas de besoin". 

    Concernant les réfugiés syriens, le ministre al-Mouallem a considéré que c'est une question fomentée qui vise à amplifier le problème pour jalonner une intervention militaire en Syrie comme prônait le 1er ministre turc Racep Tayyip Erdogan.

     

    Il a ajouté que les attaques des groupes armés d'autant que la fourniture d'armes et de fonds à ces groupes ont fortement porté préjudice à l'économie syrienne. "Un plan quinquennal mis en place par le gouvernement syrien sera entamé aussitôt que la crise prend fin", a clarifié al-Mouallem.

    Répondant à une question sur les violations de la trêve et les possibilités d'enclenchement d'une guerre, al-Mouallem a signifie que les USA mènent un plan à plusieurs étapes de déstabilisation de la Syrie et ce que font les groupes armés exige une riposte ferme mais si la chef de la diplomatie américaine veut accéder à l'ultime étape de e plan, il faut que la communauté internationale soit unanime contre une intervention militaire.

     

    "L'objectif derrière l'intensification des violations de la trêve par les groupes armés est de faire échec au plan Annan pour aller tout droit à l'intervention militaire afin d'imputer la responsabilité de l'échec sur le dos du gouvernement syrien", a-t-il martelé.

     

    "Les événements en Syrie ne reçoivent pas une couverture médiatique objective et plus de /70/ chaînes satellitaires sont mobilisées uniquement pour falsifier les faits en Syrie et cette presse fait partie de la compagne multiforme à laquelle fait face la Syrie, mais heureusement qu'il existe une presse objective", a-t-il enfin conclu.

     

    Le ministre chinois des AE: Pékin attache un grand intérêt à la visite d'al-Mouallem en Chine

     

    Le ministre chinois des Affaires étrangères a affirmé que la partie chinoise attache un grand intérêt à la visite en Chine du ministre syrien des Affaires étrangères et des Emigrés, Walid al-Mouallem.

     

    Cité par l'agence chinoise Xinhua, le ministre chinois a déclaré au début de son entretien avec al-Mouallem:

    "Aujourd'hui nous allons échanger les points de vue sur les derniers développement en Syrie d'une façon large et intensive, ainsi que sur des questions principales régionales et internationales", a-t-il indiqué, précisant que la visite d'al-Mouallem pourrait apporter des résultats positifs.

     

    Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères avait annoncé hier dans une conférence de presse que l'invitation d'al-Mouallem pour visiter la Chine constitue une partie des efforts de son pays pour traiter la questions syrienne, précisant que la partie chinoise est prête à jouer un rôle efficace et structurel pour le règlement de la question d'une façon juste et pacifique. Il a souligné de même que les commandants de l'opposition syrienne visiteront la Chine dans un proche avenir.

     

    Mustafa : La rencontre d'al-Mouallem avec son homologue chinois a porté sur la coopération bilatérale

     

    Dans le même contexte, M. Imad Mustafa, ambassadeur de Syrie en Chine, a affirmé que la rencontre du ministre des affaires étrangères et des émigrés, M. Walid al-Mouallem, avec son homologue chinois, M. Yang Jiechi, a porté sur la promotion des relations bilatérales et sur l'examen de la crise actuelle en Syrie.

     

    Dans un contact téléphonique avec la TV syrienne, M. Mustafa a fait noter que la rencontre s'est centrée aussi sur la position syrienne et chinoise similaire appuyant le plan de Kofi Annan, émissaire onusien des Nations Unies en Syrie, sur le souci des deux pays de faire réussir la mission des observateurs internationaux et sur leur compréhension que les groupes terroristes armés déploient tout effort pour mettre en échec l'initiative d'Annan.

     

    M. Mustafa a indiqué que le ministre al-Mouallem avait favorablement accueilli la participation de la Chine à l'équipe des observateurs onusiens, "car la Syrie estime que la Chine, la Russie, l'Afrique du Sud, l'Inde et le Brésil sont des pays neutres pouvant jouer un rôle objectif et logique qui n'a rien à voir avec les objectifs tendancieux et les agendas servant les politiques des Etats-Unis", a-t-il précisé. 

     

     Bulletin français

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    Deux organisations internationales affirment leur rejet de l'ingérence étrangère dans les affaires de la Syrie 

    18 Avr 2012

    Athènes / La Fédération mondiale de la jeunesse démocratique et le conseil mondial de la paix (CMP) ont affirmé leur rejet de l'ingérence étrangère dans les affaires de la Syrie sous n'importe quel prétexte, soulignant que le peuple syrien avait seul le droit à décider de l'avenir de sa patrie.

    Un communiqué publié par les deux organisations exprime leur vive inquiétude de la campagne impérialiste féroce déclenchée contre le Moyen Orient et des plans tramés contre la Syrie par les USA, l'Otan, l'Union Européenne et leurs alliés dans la région.

    Les deux organisations vont organiser du 21 jusqu'au 26 du mois en cours une mission de solidarité internationale avec le peuple syrien. Présidée par le président du CMP, la mission regroupera des représentants des mouvements de paix relevant du conseil.

    Au cours de cette visite, les membres de la mission rencontreront les représentants des organisations estudiantines, syndicales et de la Jeunesse en Syrie pour manifester leur solidarité avec le peuple syrien "qui lutte contre les plans impérialistes pour défendre sa patrie", souligne le communiqué. 

    K.W
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    Bogdanov : un groupe de l'opposition syrienne visitera prochainement Moscou

    18 Avr 2012

    Moscou  /  Le représentant spécial du président russe pour les affaires du Moyen-Orient et le vice-ministre russe des affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a fait savoir qu'un nouveau groupe de l'opposition syrienne, visitera Moscou prochainement.

    Dans une déclaration faite aujourd'hui, M. Bogdanov a indiqué que le groupe attendu sera conduit par l'un des leaders du Front du changement et de la libération qui représente l'opposition de l'intérieur. 

     
    A. Chatta / Gh.H.

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    France-Syrie, les liens du sang…

    Voici quelques jours, une forte délégation de Syriens de France et de Belgique s’est rendue en Syrie.

    La télévision syrienne a consacré un reportage à l’arrivée à Damas de ces expatriés, syriens, franco-syriens – ou belgo-syriens – arrivée qui avait des faux airs de manifestation, les expatriés exprimant bruyamment leur soutien à la mère-patrie et son président, certains embrassant le sol de l’aéroport (on doit retrouver un lien vidéo de cette émouvante circonstance sur le forum de ce site).

    Les visiteurs ont donc poursuivi leur séjour, et nous espérons pouvoir profiter bientôt, sur ce site, de leurs impressions. Aujourd’hui – mercredi 18 avril – un certain nombre d’entre eux ont fait un geste, symbolique mais fort, en participant à une collecte de sang au profit des soldats blessés.

    C’est donc dans un hôpital de Damas que ces Syriens de l’étranger – dont certains ont participé à des mobilisations sur Paris et Bruxelles – ont donné leur sang pour ceux qui affrontent les bandes téléguidés par les puissances intéressées à l’amoindrissement et l’asservissement de la Syrie.

    Un engagement physique et une manière de s’associer – métaphoriquement – à cette guerre non déclarée – mais sanglante – qui se livre depuis des mois.

    A vrai dire, la collecte se faisait à l’échelle de Damas, et la contribution des Syriens de l’espace francophone n’a été, en quelque sorte, qu’un des ruisseaux qui faisaient cette grande rivière de solidarité.

    Propagande, diront tous les (faux) candides du forum d’Infosyrie. Oui, propagande. Mais propagande patriotique, témoignant d’un amour – charnel pour le coup – du pays que leur seconde patrie diffame à longueur d’antenne.

    Certains agitent des chiffons blancs devant des caméras complaisantes, à la charnière de la politique et du « Pure People« .

    D’autres donnent leur sang, dans une salle d’hôpital de Damas. Pour des hommes qui affrontent non seulement les balles d’un ennemi implacable mais les calomnies et le mépris de centaines de médias formatés.

    Lesquels sont les vrais résistants ?

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    Mais qu’espère, que croit Haytham Manaa ?

     Par Louis Denghien,

     
    Haytham Manaa aurait-il "chopé la grosse tête" ?

    Haytham Manaa aurait-il "chopé la grosse tête" ?

    Il nous faut revenir sur la visite à Moscou d’une délégation du Comité de coordination pour le changement national et démocratique – CCCND, opposition syrienne… opposée au CNS – qui a débuté lundi 16 avril et devrait s’étendre jusqu’au mercredi 18.

    Au deuxième jour de cette visite – mardi – un membre de la délégation, Abdulaziz al-Hayer, a en effet fait une déclaration à la presse qui laisse décidément mal augurer du dialogue politique prôné par le plan Annan :

    « Notre Comité, tout comme les autres forces d’opposition, a déclaré qu’il était prêt à dialoguer avec des représentants du régime syrien n’ayant pas sur les mains le sang de notre peuple.

    Toutefois, Bachar el-Assad étant président de la république, il porte, en conformité avec la Constitution, la responsabilité de tous les événements qui ont eu lieu en Syrie depuis l’année passée « .


    « S’il arrive à prouver son innocence devant des tribunaux syriens et internationaux, nous sommes prêts à dialoguer avec lui », a ajouté le représentant du Comité.

    Le moins qu’on puisse dire c’est que ce genre de propos a toutes les caractéristiques de l’insulte, mais le problème ne se pose pas qu’en termes de courtoisie diplomatique :

    -en s’exprimant de la sorte, le CCCND se positionne sur la même ligne jusqu’au-boutiste que ses rivaux du CNS.

    C’est donc avec ce genre d’hommes de bonne volonté que se sont entretenus le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son adjoint, représentant spécial du président russe pour le Proche-Orient, Mikhaïl Bogdanov.

    Ceux-ci ont peut-être été satisfaits d’entendre que nos opposants comptaient, en cas d’arrivée au pouvoir, maintenir leurs liens avec la Russie.

    Cette assurance a été prodiguée par un autre membre du Comité national syrien, un certain Hassan Abdul al-Azim :

    « La révolution est un phénomène qui change la réalité, mais nous chercherons à maintenir les rapports économiques, commerciaux et culturels qui existent entre notre pays et la communauté internationale, et notamment la Russie et le peuple russe ».

    Juste avant cette visite, un autre membre du CCCND, Adel Ismaïl, avait expliqué que l’opposition syrienne voulait « transmettre son point de vue à nos amis russes et apprendre la position de la Russie à cet égard ».

    Les Russes n’ont, à notre avis, pas été complètement satisfaits par le point de vue en question..

     

    Un défaut d’intelligence – et de patriotisme

    Ce qui est particulièrement navrant, c’est que le CCCND est la structure à laquelle appartient Haytham Manaa – il est en charge des relations extérieures de ce groupe – une des figures les plus en vue de l’opposition syrienne, et dont ce site, après avoir rendu compte des prises de position tout à fait respectables – contre le CNS, l’ingérence et plus encore l’intervention militaire étrangères – avait exprimé le souhait qu’il accepte de négocier avec le gouvernement.

    Au vu des déclarations de M. Abdulaziz al-Hayer, c’est assez mal parti. D’autant qu’Haytham Manaa y est allé, lui aussi, de sa petite phrase anti-Bachar, assurant que les autorités russes ne seraient pas favorables à ce que le président syrien reste au pouvoir.

    Si tel était vraiment le cas, on doute que Sergueï Lavrov, son vice-ministre Mikhaïl Bogdanov ou le président du comité des affaires internationales Alexei Buczkov, aient fait pareille confidence à Manaa, alors qu’ils soutiennent mordicus et publiquement Bachar dans le même temps !

     

    Bien plus que sur les éventuelles dispositions semi-cachées du Kremlin vis-à-vis de Bachar, de tels propos nous renseignent sur Haytham Manaa et ses vues politiques, et ce n’est, hélas, guère enthousiasmant. Manaa, qui suite à ses premiers entretiens avec les responsables russes, s’est répandu en éloges – ou en flagorneries – sur la maîtrise qu’avaient ceux-ci du dossier syrien, cherche visiblement à se placer auprès de Poutine.

    Cela prouve certes qu’il a du flair, et qu’il a compris qu’une partie de l’avenir de la Syrie se jouait à Moscou – et non à Washington, Paris ou Doha. Mais ses déclarations anti-Bachar poussent à l’affrontement, à la crise politique et certainement pas à l’apaisement.

    C’est d’autant moins pardonnable qu’on est en pleine phase du plan Annan, qui prévoit l’ouverture d’un dialogue entre pouvoir et opposition :

    -en exigeant comme préalable le départ de Bachar, en envisageant qu’il puisse être déféré devant un tribunal international, Manaa et ses amis utilisent les mots de Ghalioun, du CNS et des Frères musulmans, avec les mêmes effets calamiteux pour la paix intérieure et la réconciliation nationale.

    Et là, on nous permettra de penser que l’ami Haytham n’est pas malin :

    - espérer séduire les Russes en accusant leur allié des crimes que lui imputent déjà les Euro-américains et les gens du Golfe, et ainsi torpiller le plan Annan que soutient résolument Moscou, ce n’est pas la meilleure façon de procéder !

    Surtout quand on est une personnalité d’envergure, disons moyenne, gérant une structure dont la représentativité en Syrie est sans doute supérieure à celle du CNS (pas dur) mais pas au point de constituer une « solution de rechange ».

    Mais le plus grand tort de M. Manaa et de ses amis,il est commis contre la Syrie : bien loin de contribuer à l’apaisement, ils jouent la carte de la crise.

    Et jouent peut-être contre eux-mêmes : tant à Damas qu’à Moscou, on peut trouver d’autres opposants, parmi ceux qui ont créé déjà des partis en Syrie, et devraient participer aux législatives prévues en mai.

     

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    Le Qatar dément armer l'opposition syrienne

    08:42 18/04/2012
    RIYAD, 18 avril - RIA Novosti

    Le Qatar ne fournit pas d'armes à l'opposition syrienne, a déclaré mercredi à Doha le premier ministre qatari Hamad ben Jassim Al Thani.

    "Nous n'avons pas livré d'armes aux opposants syriens et comptons toujours sur le succès du plan de paix de Kofi Annan", a indiqué le chef du gouvernement qatari intervenant lors d'une conférence de presse organisée au terme de la réunion de la commission ministérielle de la Ligue arabe pour la Syrie.

    Dans le même temps, M.Al Thani estime que le gouvernement syrien ne s'empressera pas de remplir les engagements assumés vis-à-vis de l'émissaire.

    Pour sa part, le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a fait savoir que la commission "apportait son entier soutien au plan de Kofi Annan".

    La réunion a coïncidé avec le début de la mission du premier groupe d'observateurs internationaux chargés de suivre la mise en œuvre du plan Annan destiné à régler la crise syrienne. Outre l'arrêt des hostilités, ce plan prévoit le droit de manifester pacifiquement et la libération des prisonniers politiques.

    Depuis plus d'un an, la Syrie est le théâtre d'une contestation populaire inédite. Selon les données de l'Onu, le nombre total des victimes de la confrontation entre les forces gouvernementales et l'opposition armée a dépassé 9.000 personnes.

    Damas affirme pour sa part que plus de 2.500 militaires et policiers syriens, ainsi que 3.200 civils, ont été tués par des bandits financés de l'étranger.

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    Syrie/droits de l'homme: l'Onu reconnaît des violations par l'opposition

    Syrie/droits de l'homme: l'Onu reconnaît des violations par l'opposition
    17:47 18/04/2012
    MOSCOU, 18 avril - RIA Novosti

    La Commission d'enquête sur la Syrie, mise en place par le Conseil des droits de l'homme de l'Onu, a reconnu que de graves atteintes aux droits de l'homme ont été commises par des opposants, a écrit mercredi sur son compte Twitter Guennadi Gatilov, chef adjoint de la diplomatie russe.

    "Le président de la Commission d'enquête onusienne sur les violations des droits de l'homme en Syrie (Paulo Sérgio Pinheiro, ndlr) a reconnu que l'opposition était également responsable de graves violations", a noté le vice-ministre russe.

    Depuis plus d'un an, la Syrie est secouée par un mouvement de contestation du régime de Bachar el-Assad. Selon l'Onu, le nombre des victimes de la confrontation armée y aurait déjà dépassé 9.000 personnes.

    Damas indique pour sa part que plus de 2.500 policiers et soldats syriens, ainsi que plus de 3.200 civils, ont été tués dans les affrontements contre des bandits financés de l'étranger.

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    Alain Juppé et ses amis continuent d’aboyer, la caravane…

    Par Louis Denghien,

     
    De la réunion d'Alain Juppé et ses amis sanctionneurs...

    De la réunion d'Alain Juppé et ses amis sanctionneurs...

    ... au happening "chiffons blancs" des opposants et people, Paris était, le 17 avril, la capitale des gesticulations antisyriennes dérisoires !

    ... au happening "chiffons blancs" des opposants et people, Paris était, le 17 avril, la capitale des gesticulations antisyriennes dérisoires !

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    Pourtant toujours prêt, d’ordinaire, à critiquer le gouvernement syrien, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a déclaré mardi que le cessez-le-feu avait été « observé de manière globale« .

    Or s’il l’est, c’est d’avantage le fait du gouvernement que de groupes armés incontrôlés et agissant en électrons libres. Ban Ki-moon a aussi estimé que le nombre prévu d’observateurs – 250 – risquait d’être insuffisant par rapport à la taille du pays et à la situation qu’il connait.

    Ce n’est pas faux, mais en décembre dernier, les observateurs de la Ligue arabe n’étaient que 165, puis (après le départ des membres originaires du Golfe) une centaine en janvier.

    Le secrétaire général a annoncé qu’il allait demander à l’Union européenne des hélicoptères et des avions pour ses observateurs. Dont beaucoup seront par ailleurs originaires de pays plutôt favorables à la Syrie, comme la Russie, ou neutres.

    Enfin l’homme des Nations-Unies – qui est aussi celui des Etats-Unis – a précisé que le colonel marocain Himmiche, qui semble diriger effectivement le premier groupe de bérets bleus présents en Syrie, s’efforcerait de faire des propositions concrètes pour l’envoi de la mission complète, d’ici le 18 avril.

    On a perdu le général Mood

    Justement, à ce sujet précis, une polémique a éclaté entre les Russes et l’ONU à propos de l’attitude du général norvégien Mood, chef désigné des observateurs en Syrie :

    apparemment le général a quitté la Syrie le 10 avril, regagnant son pays après une escale technique à Genève, et ne donnant plus signe de vie diplomatique.

    Au point que le représentant russe à l’ONU, Vitali Tchourkine, l’a accusé de « fuir au milieu de l’action » !

    Du côté des Nations-Unies, on dément tout problème avec le général Mood mais jusqu’à présent le silence de ce dernier est « assourdissant ».

    Pour autant, alors que 6 bérets bleus de l’ONU sont pour l’heure en Syrie (ils devraient très rapidement être 30), une violence, disons endémique, persiste évidemment. A Homs où, semble-t-il, des insurgés et des militaires échangent des tirs de RPG et de mortier. Et toujours aussi dans le secteur frontalier d’Idleb où quatre personnes seraient mortes mardi selon l’OSDH.

    Sur le plan diplomatique, les faux-amis de la Syrie organisent jeudi 19 avril un nouvel happening à Paris, où Juppé est, pour quelques semaines encore, en charge du dossier syrien.

    Ce conglomérat d’une cinquantaine de pays et organisations, fédérées par leur hostilité à la Syrie telle qu’elle est, ne semble avoir d’autre ordre du jour que la mise en route de nouvelles sanctions économiques.

    Égal à lui-même, Alain Juppé animait déjà mardi dans la capitale française une conférence internationale sur le sujet, et il a lui-même annoncé la couleur, toujours la même :

    « Nous devons maintenir la pression sur le régime syrien. Cela passe par le renforcement des sanctions, qui ont un impact sur les autorités syriennes« ‘.

    Non M. Juppé, plutôt sur la population syrienne. Encore qu’un spécialiste lucide de la question, l’universitaire et essayiste Fabrice Balanche, a écrit que la Syrie était parfaitement à même de résister à ces sanctions, étant notamment auto-suffisante sur le plan alimentaire (voir notre article « L’universitaire Fabrice Balanche dit au Monde des vérités pas bonnes à entendre pour Alain Juppé (et beaucoup d’autres)« , mis en ligne le 13 avril).

    Les participants à cette réunion – dont des représentants, hélas, de la Ligue arabe – ont aussi lancé un appel aux milieux d’affaires pour qu’ils cessent toutes relations avec Damas.

    Là, l’expérience montre que ce genre d’appel est souvent contourné, sinon ignoré, le business ayant ses raisons que la raison (d’État) ignore…

    Mais la machine occidentale à subvertir la Syrie patine quelque peu ces derniers temps, et Alain Juppé et ses pairs américains, turc et arabes ne peuvent guère faire mieux que gesticuler et émettre des sanctions ou des menaces, rançon de leur impuissance globale.

    La mauvaise humeur est plus grande encore du côté du Qatar, dont le Premier ministre, l’illustre cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, a mis en garde Ban Ki-moon contre les manoeuvres du gouvernement syrien :

    le n°1 de l’ONU, tel qu’on le connait, a dû prêter une oreille attentive aux « inquiétudes » du n°2 – ou 1bis – du Qatar, mais il ne peut évidemment cautionner, dans le contexte actuel, les appels à armer les rebelles émanant des pétro-potentats du Golfe.

    Pendant ce temps, à Pékin…

     

    Après la très ferme mise en garde adressée, mardi, par le chef de la diplomatie russe à l’opposition syrienne CNS et aux groupes armés s’en réclamant, ainsi qu’aux puissances les soutenant (voir notre article « La Russie accuse l’Occident de saboter le plan de paix, et les insurgés de violer la trêve« , mis en ligne le 17 avril), il était intéressant de savoir ce que pensait de tout cela la Chine, perçue comme plus « prudente » que la Russie sur le dossier syrien, ce à l’heure où elle reçoit le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem.

    Ce dernier a rencontré mercredi matin 18 avril son homologue chinois Yang Jiechi, lui exprimant d’entrée de jeu la gratitude de la Syrie pour les prises de position récentes et répétées de Pékin sur la crise, au Conseil de sécurité et ailleurs.

    Puis Walid al-Mouallem a fait un topo pour ses interlocuteurs chinois la situation intérieure syrienne, tant en qui concerne la responsabilité des violences, que l’état des diverses réformes politique en cours. Il a renouvelé la promesse que la Syrie se conformerait aux exigences du plan Annan.

    Les deux ministres ont d’ailleurs réitéré leur appui à la mission de Kofi Annan. Mais qu’a dit plus précisément la partie chinoise ? Yang Jiechi a exprimé le grand intérêt que la Chine accordait à la visite du chef de la diplomatie syrienne.

    Mais, au-delà de cette formule de politesse diplomatique et chinoise, le représentant de Pékin a affirmé que les deux pays étaient convenus de poursuivre la concertation politique, et aussi de développer la coopération économique.

    La veille, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères avait, au cours d’une conférence de presse, dit à peu près la même chose, mais précisé que Pékin recevrait bientôt une délégation de dirigeants de l’opposition syrienne :

    - là encore la gémellité diplomatique avec Moscou est frappante, le ministère russe des Affaires étrangères venant d’accueillir Haytham Manaa et se amis du CCCND.

    Bref, Pékin continue de « coller » à la ligne russe, et se situe, de toute façon, dans la perspective générale d’un « front du refus » de l’hégémonisme américano-occidental, la Syrie étant devenue l’enjeu symbolique de ce nouveau clivage universel.

    Alain Juppé et ses amis continuent d’aboyer, la caravane…

    http://www.infosyrie.fr/
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     ALERTE - Clinton prévoit d'assister jeudi à la réunion de Paris sur la Syrie


    LAS PALMAS - La Secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a prévu d'assister aux entretiens de Paris sur la Syrie jeudi dans le cadre des efforts internationaux destinés à mettre fin à la violence dans ce pays, a indiqué mercredi un responsable du Département d'Etat.

    Nous attendons maintenant que cette réunion se tienne et elle (Mme Clinton) sera là, a indiqué ce responsable à la presse au cours d'une escale technique de leur appareil à Las Palmas, aux Canaries, sur la route de Brasilia à Bruxelles où se tient une réunion des ministres de la Défense et des Affaires étrangères de l'Otan.


    (©AFP / 18 avril 2012 01h55)

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    La Syrie bloque un accord sur les conditions de travail des observateurs


    NEW YORK (Nations unies) - Les observateurs de l'ONU n'ont pas encore obtenu l'accord du gouvernement syrien sur un protocole définissant les modalités pratiques de leur mission, ce qui risque de compromettre le suite de l'opération, ont indiqué des diplomates mardi.

    Ce protocole doit permettre à ces premiers observateurs, au nombre de huit désormais, de circuler dans tout le pays.

    Si la situation ne se débloque pas avant la fin de la semaine, nous ne passerons pas à l'étape suivante qui est d'autoriser la mission complète (de 250 hommes environ) à se déployer, a affirmé un diplomate du Conseil de sécurité.

    Le Conseil doit adopter une nouvelle résolution pour autoriser le déploiement complet de la mission, après avoir autorisé samedi dernier l'envoi d'une mission préliminaire.

    Les conditions que nous voulons et dont nous avons besoin pour déployer efficacement le reste des observateurs ne sont pas remplies pour le moment, a déclaré à la presse l'ambassadrice américaine à l'ONU Susan Rice.

    La situation ne s'améliore pas, les violences continuent, le bombardement de Homs semble s'intensifier, a-t-elle noté.

    Si la situation sur le terrain n'est pas stabilisée, si le gouvernement ne respecte pas ses engagements et que la violence augmente, il sera très difficile au Conseil d'envoyer des observateurs non armés dans une guerre ouverte, a déclaré par ailleurs Mme Rice dans une entretien avec CNN.

    Je pense qu'il y a un risque que les Syriens n'acceptent pas toutes les conditions nécessaires au bon déroulement de la mission, a estimé le diplomate du Conseil. Nous y verrons plus clair d'ici la fin de la semaine.

    Il semble que les Syriens fassent délibérément de l'obstruction, a estimé un autre diplomate.

    Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon doit rendre compte mercredi au Conseil du travail des premiers observateurs et le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan, doit s'adresser au Conseil avant la fin de la semaine.

    Ban Ki-moon a exhorté mardi le gouvernement syrien à garantir une liberté totale de mouvement à la mission d'observateurs et suggéré que l'UE fournisse des hélicoptères ou des avions à la future mission de supervision du cessez-le-feu en Syrie.

    C'est la responsabilité du gouvernement syrien que de garantir la liberté d'accès et la liberté de mouvement dans le pays aux observateurs de l'ONU, a souligné M. Ban en marge d'une visite officielle au Luxembourg.

    Les observateurs arrivés dimanche devraient être autorisés à se déplacer librement dans n'importe quel endroit pour y être en mesure d'observer la fin des violences, a-t-il souligné.


    (©AFP / 17 avril 2012 23h48)

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    La présidence du Conseil des ministres : La Syrie à l'anniversaire de l'Evacuation est plus ferme 

    17 Avr 2012

    Damas / La présidence du Conseil des ministres a affirmé que l'Evacuation, réalisée par les sacrifices et l'héroïsme du peuple syrien, resterait un jour phare dans l'histoire de la Syrie et une source d'inspiration dans la conscience de tous les Syriens pour qu'ils défendent leur liberté et leur dignité.

    Un communiqué publié aujourd'hui par la présidence du Conseil des ministres à l'occasion du 66ème anniversaire de l'Evacuation indique que la Syrie avait récupéré à cette journée sa liberté et sa dignité après avoir humilié l'occupant le poussant à évacuer ses territoires.

    "Les héros de la révolution syrienne ont prouvé que l'évacuation n'était pas un don de l'occupant mais plutôt une victoire remportée grâce aux sacrifices de notre peuple", lit-on dans le communiqué.

    L'anniversaire de l'évacuation intervient cette année au moment où la Syrie fait face à des défis et des campagnes qui visent sa sécurité et sa stabilité d'autant que son rôle national dans la région, poursuit le communiqué.

    Le Conseil des ministres a souligné que l'histoire de la Syrie montrait que l'attachement de son peuple à son unité nationale et son soutien au processus de réformes en plus de son rejet catégorique de l'ingérence étrangère dans les affaires de sa patrie, sont l'arme la plus forte face aux ennemis de la Syrie et au complot tramé contre ce pays. 

    K.W.

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    Le convoi de la communauté syrienne en France et en Belgique visite le cimetière des martyrs à Najha

    17 Avr 2012

    Damas / En hommage aux âmes des martyrs et en appréciation des sacrifices de l'armée, le convoi de la communauté syrienne en France et en Belgique a visité aujourd'hui le cimetière des martyrs à Najha où les participants ont récité al-Fatiha pour le repos de leurs âmes et mis les couronnent de fleurs sur le mausolée des martyrs.

    Les participants ont rendu hommage aux sacrifices des martyrs, qui ont sacrifié la vie pour la dignité et la stabilité de la Syrie, et à l'armée syrienne qui a fait échoué la conspiration ourdie contre la Syrie.

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    Ils ont exprimé leur solidarité avec la mère patrie, leur soutien au programme de réforme globale et leur refus de toute ingérence étrangère dans les affaires syriennes.

    Les membres du convoi ont participé aussi aux obsèques de l'adjudant-chef, Adnan Mohammed al-Nabelssi, qui était tombé martyr quand il accomplissait son devoir à Deraa.

    Ils ont affirmé que le but de cette visite est de se solidariser avec le peuple syrien contre la campagne barbare destinée à démembrer la région arabe et à piller ses richesses.

    Ils ont indiqué que cette visite intervient pour exprimer leur appui à leurs confrères syriens face aux pressions exercées contre la mère patrie et leur refus du terrorisme sous toutes ses formes.

    Ils ont exprimé leur confiance que la Syrie sortira de la conspiration tramée contre elle plus forte que jamais parce qu'elle était et restera la forteresse de la fermeté pour tous les Arabes.

    Notons que ce convoi comprend nombre de fils de la communauté syrienne en France et en Belgique et des français d'origine arabe.

    L.H / L.A.

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    Une délégation de la communauté syrienne en France et en Belgique signe le document de "Je suis Syrien et l'armée syrienne me protège"

    17 Avr 2012

     Damas  /  Une délégation de la communauté syrienne en France et en Belgique a participé aujourd'hui, au club d'al-Muhafaza, à la signature du document "je suis Syrien et l'armée arabe syrienne me protège ", et ce, dans une initiative organisée par le groupe juvénile de volontariat de Damas en signe d'appui à l'armée dans la protection de la sécurité de la patrie.

    Les membres de la délégation ont commencé l'écriture sur le document de toile de 150 mètres de longueur, insistant sur leur soutien à l'armée arabe syrienne.

    M. Omran al-Khatib, chef de la délégation, a indiqué que la participation de la délégation à cette initiative s'inscrit dans le cadre de sa solidarité avec la Syrie.

    Il a fait noter que les émigrés syriens jouaient un rôle spectaculaire dans la protection de leurs ambassades contre toute agression.

    De son côté, le membre de la communauté syrienne en Belgique, Bassima Younan, a fait savoir que la signature du document exprime le rejet des appels au retrait de l'armée syrienne des villes.

    Pour sa part, Mme Mirzat Abboud, chef du groupe des jeunes de Damas de volontariat, a indiqué que le document sera affiché jeudi prochain sur le pont d'al-Ra'is en réponse à toute personne réclamant le retrait de l'armée arabe syrienne des villes.

    A. Chatta / R. Bittar

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    Les forces armées fêtent le 66ème anniversaire de l'Evacuation

    17 Avr 2012

    Damas  /  Nos forces armées ont fêté aujourd'hui le 66ème anniversaire de l'évacuation de l'occupation française de la Patrie, et ce, via des meetings oratoires dans les unités militaires.

    Dans des allocutions, les commandants des unités ont fait noter que l'évacuation était le fruit de la lutte dure et pénible du peuple syrien contre l'occupation.

    "Les ennemis de la Syrie avaient cru que par leur soutien, les armes et l'argent, versées sur les groupes terroristes armés, et leur recours à la tromperie et à la mobilisation médiatique, ils peuvent réaliser le projet colonialiste occidental" ont-t-ils martelé , affirmant que la Syrie n'autorisera jamais de répéter ce qui s'était produit au cours de la présence de la mission des observateurs arabes, qui a été investie par les groupes terroristes armés pour réorganiser leurs rangs et perpétrer des actes de meurtre, d'enlèvement et d'expatriation des citoyens. 

     A. Chatta / L.A.

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    A l'anniversaire de l'Evacuation, inauguration à Soueidaa d'un monument du commandant en chef de la Grande révolution syrienne

    17 Avr 2012

    Soueidaa  / A l'occasion du 66ème anniversaire de l'Evacuation de l'occupation française de la Syrie, un monument commémoratif du commandant en chef de la Grande révolution, le Moudjahid, Sultan Pacha al-Atrach, a été inauguré aujourd'hui dans la localité d'al-Qrayya au gouvernorat de Soueidaa avec une vaste participation officielle, populaire et civile

    Les participants à cette activité ont affirmé leur attachement à l'unité nationale et à la décision nationale autonome, leur rejet de toute forme d'ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie, et leur appui au programme de réforme globale sous la direction du président Bachar al-Assad.

    Les participants ont hissé des drapeaux et des pancartes nationaux confirmant leur soutien à l'armée arabe syrienne intrépide face aux groupes terroristes armés, tout en scandant des slogans affirmant que l'Evacuation est une épopée nationale écrite par le sang de martyrs.

    Les participants ont insisté sur leur unité face aux complots visant à porter atteinte à la dignité de la Syrie et à son rôle pionnier résistant dans la région.

    Le sculpteur qui avait accompli le monument, Maarouf Chqeir, a fait savoir que le monument qui est de 3 mètres d'hauteur et de 75 centimètres de largeur, est sculpté de basalte.

    Dans une allocution prononcée au nom des descendants de la Grande révolution syrienne, M. Salim al-Hadi a indiqué que les Moudjahids de la Grande révolution avaient, de par leur attachement à l'unité nationale, vaincu la plus forte et sauvage force avec leurs armes simples.

    Dans une autre allocution, Mme Hend Madi, a fait savoir que les Moudjahids de la Grande révolution syrienne, notamment Sultan Pacha al-Atrach, cheikh Saleh al-Ali, Ibrahim Hanano, Youssef al-Azmeh, Hassan al-Kharrat, Fozi al-Qawiqji, Ahmad Mreiwid et Mohammad al-Achmar, avaient fait face à l'occupation française et avorté tous les plans colonialistes visant à émietter la patrie.

    Pour sa part, M. Wajed al-Baghdadi, a indiqué que les fils de la patrie sont venus de tous les gouvernorats pour confirmer l'unité du peuple syrien et son attachement à sa sécurité et à sa stabilité.

    A l'occasion de l'anniversaire de l'Evacuation, des délégations populaires visitent le tombeau du martyr Youssef al-Azmeh

    A la même occasion, des délégations populaires ont visité aujourd'hui à Maysaloune le tombeau de l'héros martyr Youssef al-Azma.

     

    Nombre de citoyens ont affirmé que le sacrifice consenti par le martyr al-Azmeh dans la bataille de Maysaloune pour défendre la liberté et l'indépendance de la Syrie a fait apprendre aux nouvelles générations la signification de la résistance à l'occupant.

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    De même, une délégation des tribus syriennes et arabes participant au 11ème forum de la rencontre des tribus ont visité aujourd'hui dans la ville de Jablé au gouvernorat de Lattaquié le mausolée commémoratif de Moudjahid Ez al-Dine al-Qassam.

    Dans des déclarations, les participants à cette visite ont affirmé que le plan visant la Syrie va chuter grâce à la maturité des Syriens et à leur unité et que la Syrie sortira plus forte de sa crise.

    A. Chatta / L.A.

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    Des responsables du courant salafi-djihadi jordanien avouent avoir laissé infiltrer des personnes armées en Syrie 

    17 Avr 201

    Amman  /  Le responsable du soi-disant "courant salafi-djihadi jordanien", Mohammad al-Chalabi, appelé aussi "Abou Sayyaf", a avoué que son courant avait laissé infiltrer des personnes armées vers la Syrie pour y aggraver la situation et mettre en échec les efforts de l'arrêt de la violence dans le pays.

    Dans un entretien avec le quotidien jordanien "al-Ghad", al-Chalabi a dévoilé que les services de sécurité jordaniens avaient arrêté récemment sept personnes armées appartenant au courant à proximité des frontières syro-jordaniennes, "lesquelles tentaient de s'infiltrer en Syrie pour perpétrer des opérations militaires aux côtés des groupes armés se trouvant sur le terrain".

    Dans un entretien similaire, l'un des membres du courant salafi- djihadi au nord de la Jordanie, Abed al-Tahawi, a reconnu la présence des membres dudit courant en Syrie pour combattre aux côtés des groupes armés qui agressent l'armée et les forces de sécurité.

    A. Chatta / L.A.

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    Moscou : Une réunion avec le Comité de coordination nationale syrienne pour le changement démocratique a été tenue aujourd'hui

    18 Avr 2012

    Moscou / Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a rencontré hier, mardi, à Moscou une délégation du Comité de coordination nationale syrienne pour le changement démocratique qui se trouve actuellement en Russie.

    Les deux parties ont exprimé leur soutien aux efforts de l'envoyé de l'ONU à la Syrie, Kofi Annan, pour parvenir à une solution pacifique à la crise en Syrie et renforcer le cessez-le-feu obtenu dans ce cadre le 12 Avril.

    Elles ont exprimé leur satisfaction de la concordance des positions vis-à-vis des événements en Syrie, en particulier le rejet des interventions étrangères, notamment militaire, et de l'attisement des problèmes religieux dans ce pays

    Elles ont aussi souligné la nécessité de mener un dialogue national global et de faire des réformes démocratiques pour répondre aux revendications de tous les Syriens.

    La partie russe a souligné l'importance de soutenir le lancement d'un dialogue politique entre les autorités et l'opposition en Syrie.

    A.A.

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    Salihi: L'Iran soutient les réformes du gouvernement syrien

    17 Avr 2012

    Téhéran/ Le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salihi, a affirmé l'appui de son pays aux réformes du gouvernement syrien et aux demandes pacifiques des peuples de tous les pays, y compris de la Syrie.


    Recevant aujourd'hui une délégation de journalistes et d'élites culturelles et médiatiques, M. Salihi a indiqué que l'Iran condamne toute ingérence extérieure et toute atteinte à la stabilité et à la sécurité de la Syrie. Il a ajouté que toute intervention ou mesure accélérée ne fait que compliquer les circonstances davantage.

    Raghda Bittar

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    Turcs : la politique du gouvernement d'Erdogan sert des agendas occidentaux contraires aux intérêts des peuples de la région

    17 Avr 2012

    Ankara  /  Le lien entre les Etats-Unis et le gouvernement du parti de la justice et du développement en Turquie, présidé par Recep Tayyip Erdogan, pose nombreuses questions sur la vérité du rôle de ce gouvernement dans la région et de ses politiques servant des agendas occidentaux qui sont contraires aux intérêts des peuples de la région.

    L'écrivain turc Mohammad Ali Guller, a indiqué dans un article diffusé sur le site Ulusal Bakis qu'Ahmet Davutoglu, ministre turc des affaires étrangères, est enthousiaste de s'ingérer en Syrie à partir de ses idées politiques basées sur le nouvel Ottoman, soulignant que Davutoglu l'avait évoqué dans son entretien avec le quotidien Yeniçag le 22 janvier 2012.

    De son côté, le député du parti républicain du peuple turc, Mustafa Balabay, a indiqué dans un article publié par le quotidien Cumhuriyet que la politique du gouvernement d'Erdogan hostile à la Syrie et les menaces lancées par le parti de la justice et du développement n'avaient aucun effet sur la Syrie.

    Il a souligné l'exagération du gouvernement du parti de la justice et du développement dans la parole sur le nombre de déplacés syriens et l'établissement d'une zone tampon sur les frontières syro-turques.

    A. Chatta / R. Bittar
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    Les Alevis de Turquie contre la politique syrienne de leur gouvernement

     Mounadil al Djazaïri

    Je vous disais dans un post précédent que l’aventurisme en Syrie n’était pas sans risque pour les équilibres internes de la Turquie.

    Soner Cagaptay donne à ce sujet un point de vue plus informé que le mien. S’il relève les problèmes posés par la présence d’une communauté arabo-turque forte de 1,5 millions d’âmes, dont un tiers d’Alaouites, qui se concentrent dans les régions limitrophes de la Syrie, il insiste beaucoup sur les Alevis.

    A la différence des Alaouites ; les Alevis sont de souche turque et constitueraient entre 10 et 15 % de la population turque, c’est—dire qu’ils seraient au minimum 7,5 millions, ce qui fait quand même du monde.Or, nous explique Soner Cagaptay, les Alevis sont une communauté très attachée à l’héritage kémaliste et se méfient du parti AKP au pouvoir qui comporte, selon eux, une tendance sunnite sectaire dont ils ont eu à souffrir par le passé.

    De ce fait, les Alevis seraient très réticents devant les orientations de la politique du gouvernement actuel en Syrie dont ils craignent qu’elle traduise surtout un combat sectaire ou plus simplement qu’elle encourage un tel combat en Syrie.

    D’autant que les Alevis perçoivent les Alaouites comme une minorité sœur, ce que l’auteur de l’article conteste au motif qu’Alevis et Alaouites ne sont liés ni ethniquement (les premiers sont des Turcs et les deuxièmes des Arabes), ni religieusement.

    Le premier argument ne fait guère sens dans la mesure où ce qui définit Alevis et Alaouites n’est pas leur ethnicité, mais bien leur appartenance confessionnelle.

    Le deuxième est à peine moins problématique puisque le mot « alevi » n’est pas autre chose que le mot arabe «alaoui» prononcé à la turque, le ou de l’arabe étant transformé en v comme dans le prénom Vahid [par exemple Vahid Halilhodži?] au lieu de [Abdel] Ouahid.

    Et de fait, si Alevis Turcs et Alaouites Syriens n’ont pas exactement la même conception religieuse, ils s’inscrivent tous deux dans une tradition qui les apparente au chiisme et ils sont certainement plus proches les uns des autres qu’ils ne le sont du chiisme iranien par exemple.

    Mais le fond du problème n’est cependant pas religieux, mais purement politique et c’est bien ainsi que le comprennent les Alevis et le principal parti d’opposition en Turquie.

    Pour finir, notez la conclusion étrange du rédacteur de l’article qui pense pouvoir résoudre les contradictions internes à la Turquie en aggravant l’interventionnisme de son pays en Syrie par sa proposition d’une démarche qui signifierait tout simplement une guerre totale entre la Turquie et la Syrie !

    Les divisions sectaires syriennes vont-elles se propager à la Turquie?par Soner Cagaptay, New Republic (USA) 14 avril 2012 traduit de l’arabe par Djazaïri

    Si le conflit en Syrie devait évoluer en affrontements Sunnites contre Alaouites, les Alevis Turcs pourraient se retrouver en position de s’opposer activement à toute intervention organisée par leur gouvernement.

    Les observateurs de la crise humanitaire qui s’aggrave en Syrie sont de plus en plus préoccupés par la perspective de voir le conflit dériver vers une lute sectaire, et à juste raison: le régime Assad jouit d’un soutien massif auprès de la minorité alaouite de Syrie, tandis que la majorité sunnite du pays est à la pointe de la rébellion contre Assad.

    Mais le conflit porte un autre risque. Il pourrait exciter des tensions sectaires en Turquie qui pourraient, à leur tour, compliquer toute intervention internationale contre le régime Assad.

    La principale pierre d’achoppement est le groupe Alevi, une ramification syncrétique et très sécularisée de l’islam qui existe en Turquie et qui s’est souvent définie comme une minorité persécutée par la majorité sunnite du pays.

    Si le conflit en Syrie devait voir les Sunnites se dresser contre les Alaouites, les Alevis Turcs pourraient bien se trouver en empathie avec la minorité alaouite de Syrie et, par extension, avec le régime Assad. Plus encore : ils pourraient s’opposer activement à toute intervention organisée par leur propre gouvernement.

    Leur attitude est enracinée en partie dans l’histoire politique de la Turquie. Le Parti de la Justice et du développement (AKP) au pouvoir, s’il s’est éloigné de ses racines islamistes dures pour se rapprocher de la plupart des secteurs de la société turque, n’a néanmoins pas réussi à obtenir beaucoup de soutien auprès des Alevis qui constituent 10 à 15 % des 75 millions de citoyens Turcs.

    A la différence de l’AKP, les Alaouites tendent à s’aligner que la vision laïque du fondateur de la Turquie, Kemal Ataturk, et sont favorables à une stricte séparation de la religion et de la politique.

    Et un conflit sectaire pendant les années 1970, qui avait vu des attaques sunnites contre des communautés alevis, a laissé en héritage un sentiment de méfiance entre Alevis et Sunnites.

    Les relations se sont améliorées récemment, mais si Ankara devait intervenir en Syrie contre le régime Assad, certains dans la communauté Alevi pourraient être enclins à y voir une nouvelle « attaque sunnite » contre une minorité sœur.

    Cette probabilité est encore renforcée par le fait que nombreux Alevis sont convaincus d’être semblables aux Alaouites, alors qu’ils n’ont pas liés ethniquement ou religieusement (les Alaouites sont des Arabes et les Alevis sont des Turcs).

    Il n’est pas rare de rencontrer des Alevis qui, par manque d’éducation religieuse, considèrent qu’Alaouite est simplement un autre nom pour Alevi).

    Il existe déjà des signes de divergence entre la position de l’AKP sur la Syrie et la façon dont les Alevis Turcs perçoivent le conflit. Dans un entretien accordé le 9 avril au Wall Street Journal, Selahattin Ozel, président de la fédération des associations Alevis en Turquie, a déclaré, «En tant qu’Alevis Turcs, nous ne soutenons pas un régime inhumain et antidémocratique [en Syrie], mais nous ne comprenons pas pourquoi le premier ministre [Turc] est devenu soudain l’ennemi du gouvernement syrien.»

    La plupart des Alevis Turcs sont favorable au Parti Populaire républicain (CHP) d’opposition, qui a critiqué la politique de l’AKP qui consiste à entrer en confrontation avec le régime Assad.

    Il se trouve que l’actuel leader du CHP, Kemal Kilicdaroglu, est un Alevi et que, dans sa critique à l’égard de la position sur la Syrie de ce dernier, le premier ministre Recep Tayyip Erdogan a fait des insinuations de sectarisme. « N’oubliez pas que la religion d’une certaine personne, » a déclaré Erdogan à ce sujet, « est la religion de son ami.»

    Il y a par ailleurs un autre motif d’inquiétudes pour Ankara quant à un risque de débordement des tensions sectaires: plus de 500 000 Arabes Alaouites vivent en Turquie – majoritairement dans la province de Hatay dont la ville principale est Antakya [Antioche] – et près d’un million d’Arabes Sunnites vivent dans le sud de la Turquie.

    Si le conflit en Syrie devient plus sectaire, il pourrait avoir un écho par delà la frontière chez les Arabes de Turquie, aussi bien Sunnites qu’Alaouites.

    J’ai visité récemment Antakya où la Turquie a créé des camps pour héberger les réfugiés qui fuient la répression en Syrie. Sur place, j’ai pu voir une manifestation d’Arabes Alaouites Turcs qui scandaient des slogans hostiles à l’AKP et favorables à Assad.

    Les commerçants Aalouites de cette ville vendent et exposent fièrement des accessoires pro-Assad. Dans le même temps, la communauté Arabe Sunnite d’Antakya s’active à organiser l’aide au soulèvement anti-Assad et acheminer en contrebande des fournitures en Syrie.

    Compte tenu de tous ces éléments, il semble vraiment possible que la perspective d’une agitation sectaire dans le pays puisse lier les mains de la Turquie dans sa définition d’une politique à l’égard de la Syrie. Ceci dit, c’est un problème qu’Ankara peut encore éviter.

    A cet effet, il serait essentiel que la Turquie soit capable d’apaiser les inquiétudes de ceux pour qui l’approche du gouvernement en Syrie vise à servir des intérêts sectaires étroits.

    Pour commencer, le gouvernement devrait arrêter sa propre rhétorique qui joue sur le sectarisme, et tendre expressément la main au CHP et aux Turcs Alevis, pour les informer de la nature humanitaire de sa politique syrienne.

    Ankara devrait aussi envisager de se tourner vers les Alaouites Syriens pour leur signifier clairement que de hauts responsables Alaouites du régime qui feraient défection auraient la possibilité de trouver refuge en Turquie.Il y autre chose que la Turquie peut faire.

    La Turquie a débattu de la mise en place d’un corridor humanitaire qui permettrait à la communauté internationale d’apporter de l’aide aux civils en Syrie.

    Ankara devrait plaider avec force pour ouvrir le premier corridor de la Turquie vers le cœur de la Syrie alaouite ou dans la ville multiethnique de Lattaquié.

    Ce qui signalerait l’intention de la Turquie de protéger tous les Syriens.

    Un tel corridor ne serait pas seulement un pont entre Ankara et les Alaouites, mais peut-être aussi entre les Sunnites Turcs et les Alevis. Et in pourrait permettre de réduire l’opposition interne à une intervention.

    Soner Cagaptay est directeur du Turkish Research Program au Washington Institute.

    Mounadil al Djazaïri

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    La « malédiction syrienne » hante l’Europe

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     La Russie accuse l’Occident de saboter le plan de paix, et les insurgés de violer la trêve 

    Par Louis Denghien,

     

    Par la bouche de S. Lavrov, c'est la Russie, et au-delà tout l'axe mondial anti-ingérence, qui lance un avertissement sans frais à l'Occident libéral-gauchiste

    Au premier rang pour le soutien à la Syrie, la Russie s’est engagée à fond en faveur du plan de paix défini par l’ONU et la Ligue arabe et négocié par Koffi Annan. C’est son engagement, qui a entraîné celui de la Chine, qui a permis l’adoption du dit plan par le Conseil de sécurité, puis, plus récemment a autorisé l’envoi d’une mission d’observation un cessez-le-feu en Syrie.

    Toute ressemblance avec des personnages ou situations ayant existé….

    Or, ce mardi 17avril, en ce sixième jour de cessez-le-feu théorique, la Russie, plus exactement le chef de sa diplomatie Sergueï Lavrov, élève la voix, et pas n’importe où, puisqu’il s’exprime sur la télévision d’Etat russe. Pour dénoncer les « ingérences extérieures » qui tendent à saboter le processus de paix. Et désigner  les coupables : les opposants syriens et « les forces extérieures qui les soutiennent« .

    Sergueï Lavrov ne les nomme pas expressément, ces forces extérieures, mais tout le monde sait de qui il parle.

    « Ceux qui ont prédit depuis le début un échec du plan Annan font tout pour que cette prophétie se réalise. Ils le font en livrant des armes à l’opposition syrienne et en encourageant l’activité des rebelles qui continuent d’attaquer quotidiennement à la fois des installations gouvernementales et civiles.

    Bien sûr, les forces gouvernementales prennent des mesures pour répondre à de telles provocations et le résultat est que les choses ne se passent pas encore très bien« .

    Ces propos de Sergueï Lavrov constituent, outre une analyse objective de ce qui se passe en ce moment sur le terrain, un avertissement très net, non pas tant aux fantoches milliardaires du Golfe – les « livreurs d’armes » – qu’aux puissances occidentales qui continuent, après avoir sommé Damas d’accepter le plan Annan, de soutenir les extrémistes du CNS, de nier ou relativiser les responsabilités des bandes armées dans la perpétuation de la violence, dénoncent quotidiennement la duplicité du gouvernement syrien et prophétisent tout haut l’échec du processus de paix engagé.

    Ces puissances occidentales, Lavrov ne les nomme pas d’avantage, mais elles ne peuvent que se reconnaître encore dans cette « évocation » que fait le ministre russe des Affaires étrangères :

    « Il y a des pays, il y a des forces extérieures qui ne sont pas intéressées par un succès des efforts du Conseil de sécurité, qui essaient de remplacer le Conseil de sécurité par des groupes informels comme les « Amis de la Syrie » (…) et qui ce faisant, encouragent l’opposition syrienne à ne pas coopérer avec le gouvernement en mettant en oeuvre le cessez-le-feu et le dialogue qui en découlera« .

    En quelques phrases, Sergueï Lavrov a donc tout dit, sans jamais donner de noms :

    les bandes armées ASL et/ou salafistes qui continuent d’attaquer, de saboter et d’assassiner, cinq jours après la proclamation par Damas de l’arrêt de ses opérations :

    1/ le CNS qui refuse de dialoguer comme il est en principe prévu qu’il le fasse avec le gouvernement légal ;

    2/ le Qatar, l’Arabie séoudite et la Turquie qui arment, équipent ou hébergent les bandes armées ;

    3/ les Américains et leurs laquais européens qui dénigrent le plan Annan, diffament le gouvernement syrien, portent à bouts de bras un CNS rejeté par la majorité des opposants syriens via leurs happenings diplomatiques de Tunis et d’Istambul.

    Cette déclaration bien sentie du chef de la diplomatie russe est une énième confirmation de ce que la Russie, et avec elle une moitié du monde, n’est dupe de rien, et ne tolérera pas d’avantage qui puisse déstabiliser la Syrie – ou l’Iran d’ailleurs. Et qu’il y a une ligne rouge à ne pas franchir. Une ligne rouge qui passe justement par le territoire de la Syrie.

    Décidément, Stéphane Hessel, Jane Birkin et autres étoiles bobos manipulées par les officines et leur propre bêtise peuvent bien agiter ce soir leurs grotesques chiffons blancs place du Trocadero :

    Les Russes sifflent la fin de la récréation en Syrie !

    On est sorti, dans la douleur, de l’hégémonisme américano-centré de ces vingt dernières années, et ce en quelques mois à peine. La Syrie ne sera décidément pas un nouvel Irak, et le monde ne sera plus le même.


    Tiens, l’ONU reconnaît des tueries commises par les groupes armés !

    Par Louis Denghien,

    Il faut donc une bonne dizaine de mois pour qu'une réalité, partie de Syrie, atteigne l'ONU. Pour qu'elle arrive dans les salles de rédaction parisiennes, comptez une dizaine de mois de plus...

    Alors que les habituels bateleurs d’estrades bobos vont agiter des chiffons blancs ce soir au Trocadéro pour signifier devant les caméras leur engagement « citoyen » en faveur d’une Syrie créée de toutes pièces par les médias, l’organe central de la pensée bobo, justement, Le Monde, publie ce mardi 17 avril sur son site un article sur les crimes et violations de droits de l’homme commis par les amis opposants de Stéphane Hessel et de Jane Birkin.

    En fait, Le Monde.fr rend compte du rapport présenté lundi 16 avril à Genève par la commission d’enquête mandatée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Selon lequel, les groupes armés se sont rendues coupables de « tueries extra-judiciaires de soldats capturés lors de confrontations armées« .

    Les images d’Épinal ont jauni

    Le mot « tueries » traduit un assez haut niveau de violence criminelle. Il est vrai que le Conseil onusien de droits de l’homme ne pouvait continuer à faire comme si, en Syrie, la violence, les « massacres » n’étaient le fait que du gouvernement et de ses forces armées.

    Ce alors que les premières tueries d’ampleur commises par les bandes islamistes remontent au moins au début de juin dernier (massacre de 100 ou 120 policiers à Jisr al-Choughour).

    Ce après qu’une envoyée spéciale du Spiegel a recueilli les confidences de bourreaux de l’ASL réfugiés au Liban, et  se vantant de centaines d’exécutions à Bab Amr (voir notre article « Der Spiegel a interrogé des rebelles-tortionnaires de Bab Amr », mis en ligne le 30 mars).

    Ce alors que les victimes – civiles – des groupes armés continuent de tomber chaque jour, même pendant le cessez-le-feu.

    Le rapport, histoire de se donner des allures d’objectivité, s’inquiète aussi des arrestations d’opposants à Hama et Alep, et de la poursuite de bombardements à Homs, voire à Damas.

    Il est vrai que les institutions internationales, au diapason de pas mal de gouvernements et de médias, sont allés tellement loin dans le schématisme bien pensant et dans le manichéisme hollywoodien qu’il leur est difficile de « lâcher du lest » par rapport à la doxa suivie depuis plus d’un an.

    Mais la vérité se fait jour peu à peu et à reculons en Occident.

    S’imposant aux plus professionnels ou honnêtes des journalistes, qui, pour des raisons de crédibilité – une crédibilité certes bien entamée – ne pourront plus se permettre de parler de la Syrie sans instiller quelques vérités déplaisantes, fut-ce homéopathiquement.

    L’opinion publique suivra avec retard.

    Maintenant il est certain que les désinformateurs de France 2, d’Arte, d’I-Télé ou de France 24 s’accrocheront aussi longtemps que possible à leurs « visions » d’une Syrie artificielle et « bobo-compatible ».

    Peut-être autant par paresse intellectuelle que par aveuglement idéologique. Mais ce qui est nié en France est à peu près connu dans la partie émergente de la planète, et en Russie.

    Bien sûr, ce rapport de l’ONU n’atteindra pas les clowns citoyens et people du Trocadero : mais ceux-ci agiteront, de plus en plus, leurs chiffons blancs dans le vide.

     

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    Par Guy Delorme,

     

    Ces deux enfants de Homs ont été tués par un obus rebelle, quatre jours après le cessez-le-feu

    Alors que les six premiers bérets bleus onusiens entament leur deuxième journée en Syrie, des tirs d’obus sont toujours observés à Homs, sur les quartiers d’al-Khaldeeye et Bayada, au nord de la ville. L’OSDH, jamais en peine d’affirmations chiffrées péremptoires, estime à 30% la proportion de la ville échappant toujours au contrôle du gouvernement.

    Il semble cependant que le niveau de violence culmine ponctuellement dans le secteur de Deraa.

    L’OSDH parle de « bombardements » depuis l’aube sur la localité de Basr al-Harir (ou  Buser al Harir, à environ 40 kilomètres au nord-est de Deraa) et sur celle d’al-Loujat, autour de laquelle, assure l’OSDH, se sont « barricadés » des « centaines de déserteurs« .

    Mais aux dires mêmes des opposants, ces bombardements furieux, ces combats « violents » n’ont fait que deux morts jusqu’à présent.

    De toute façon, on sait à peu près ce qu’il faut penser des « centaines » de combattants ASL mis en scène par l’OSDH.

    L’agence Sana reconnait des échanges de tirs dans le secteur de Deraa, sur la route menant à Sadd (à une dizaine de kilomètres à l’est de Deraa), et à Alep.

    Ces incidents ont causé la mort d’un commandant et d’un capitaine, deux autres officiers étant blessés, et ont aussi conduit à la capture d’un certain nombre d’activistes et à la saisie de nombreuses armes, dont certaines de fabrication israélienne.

    Sana est d’accord aussi avec l’OSDH pour les chutes d’obus de mortier à Homs, sur les quartiers de Zahra (à dominante alaouite, à l’est de la ville), Abbassieh et Sablil (nord-est de la ville), mais l’agence syrienne les attribue aux bandes armées, qui ont utilisé au moins un missile de fabrication israélienne.

    Et Sana donne le bilan de ces attaques terroristes de Homs mardi 16 avril : deux enfants tués, Hassan Allain (12 ans) et Nour Mohamed Jadid (14 ans). A Alep, dans le quartier de Mareh, quatre femmes ont été blessées mardi  dans l’explosion d’un engin.

    D’autres civils ont fait les frais de l’obstination des gangs ASL dans les environs immédiats d’Idleb, à Hay Camali : une bande a ouvert le feu sur des soldats aussi bien que des civils, tuant un adjudant et deux soldats, et en blessant deux autres ainsi que des civils.

    Le groupe, finalement intercepté, a été détruit, certains de ses membres étant tués, les autres capturés.

    Le colonel Ahwad Id est une sorte de miraculé

    Nous parlions hier, à propos des bilans humains de la crise (voir notre article « Deux bilans humains de la crise syrienne », mis en ligne le 16 avril) des personnes enlevées par les groupes armés, et nous disions qu’hélas, un grand nombre de ces kidnappés étaient voués à la mort.

    Cette triste règle s’est trouvé confirmée le même jour : deux agents des forces de l’ordre enlevés mardi ont été retrouvés morts quelques heures plus tard, un troisième parvenant néanmoins à s’échapper.

    Et puis – exception qui confirme la règle ? – ce que Sana désigne invariablement comme « les services spécialisés » ont réussi à délivrer un de ces captifs des rebelles, le colonel Mohamed Awadh Id, enlevé deux jours plus tôt à Jesr Sorane, dans la banlieue de Hama, alors qu’il se rendait en voiture à son poste. Le colonel Awadh a déclaré à la télévision syrienne avoir été torturé et pressé de proclamer sa défection.

    Sana rend compte aussi de la reddition de 203 activistes ou sympathisants armés de l’opposition, mardi 16 avril. Qui s’ajoutent à 800 précédents repentis du secteur de Damas.

    Des chiffres peut-être gonflés, mais qui témoignent néanmoins d’une réalité. A savoir qu’avec le cessez-le-feu et l’implication de l’ONU, un certain nombre d’opposants saisissent une occasion de traduire en actes leur refus de la dérive terroriste ou, plus simplement, leur désir de revenir à une vie normale, en cessant un combat douteux et pour lequel aucune issue militaire et politique n’est en vue.

    La morale de ces dernières 24 heures est toujours la même : nombre d’activistes ne se sentent pas concernés par le cessez-le-feu, et ce faisant obéissent peut-être à des consignes des patrons du CNS et de l’ASL.

    Quoi qu’en pense Kofi Annan et le général Mood, le gouvernement syrien n’a d’autres ressources que de les réduire au silence. A moins bien sûr que les deux personnages pré-cités les convainquent de déposer les armes une bonne fois pour toutes. On peut rêver, à la manière d’un Martin Luther King…

    Une idiote utile et d'ailleurs utilisée dans presque toutes les manipulations sionistes-atlantistes de ces dernières années

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    Petite radioscopie de l’ASL

    Par Louis Denghien,

    Bahar Kimyongür confirme que l'ASL n'est pas une armée, n'est pas très syrienne, et absolument pas libre...

    Bahar Kimyongür confirme que l'ASL n'est pas une armée, n'est pas très syrienne, et absolument pas libre...

    Nous avons cru utile de reproduire dans le cadre de notre rubrique « réinformation », l’article, ou plus exactement la partie de l’article, intitulé Le terrorisme anti-syrien et ses connexions internationales, que vient d’écrire le militant d’extrême-gauche belge, d’origine turque, Bahar Kimyongür.

    Nous avons sélectionné en effet, le paragraphe que Kimongür a consacré à l’ASL, son état actuel, ses activités, ses soutiens. Kimyongür est particulièrement concerné par le sujet, son père étant issu de la minorité arabe alaouite du Hatay, province turque limitrophe de la Syrie, où sont implantés les camps de réfugiés syriens, mais qui sert de base aussi aux bandes ASL contrôlés par le gouvernement turc.

    Bahar Kimyongür est, de fait, très engagé contre la politique, intérieure et extérieure, d’Erdogan, même si c’est en Belgique, où il est né, qu’il milite, dans les rangs de l’extrême-gauche.

    Son soutien à une organisation similaire turque, considéré comme « terroriste » par Ankara, lui a justement valu une condamnation à de la prison par la justice belge – finalement annulée au terme de… trois procès en appel, la ou les procédure s’étant étalées entre 2006 et 2010 !

    Par ailleurs, notre homme a été l’objet d’une demande d’extradition de la part de l’Etat turc, demande rejetée par la Belgique.

    Il y a donc un sérieux contentieux entre Bahar Kimyongür et le gouvernement turc. Et donc l’ASL auquel il consacre  ce texte très intéressant, apparemment bien renseigné, assorti d’une analyse rapide de la désinformation des médias occidentaux sur le sujet.

    Sur les effectifs possibles de l’ASL, sur son mode de recrutement, sur la concurrence des autres groupes armés, politico-religieux, Kimyongür dit des choses intelligentes et fort crédibles.

    L’article complet de Kimyongür passe en revue justement les autres groupes djihadistes,  et il se livre aussi à une inspection des appuis dont l’opposition armée jouit en Turquie, au Liban, en Jordanie, en Irak, en Arabie séoudite et au Qatar.

    C’est méthodique, clair, argumenté, et donc très éloigné de la plupart des analyses disponibles sur le sujet sur le « marché médiatique mainstream ».

    On trouvera l’intégralité du texte de Kimyongür dans les commentaires de l’article sur Fabrice Balanche (rubrique « réinformation »). Par ailleurs il a publié en mars un ouvrage (en français) consacré à la crise syrienne et à la désinformation qu’elle a suscitée, Syriana, la conquête continue, aux Editions Couleurs Livres (préface de Michel Collon).

    Bahar Kimyongür : un regard sans complaisance, mais pas sans arguments, sur l'opposition syrienne

    Bahar Kimyongür : un regard sans complaisance, mais pas sans arguments, sur l'opposition syrienne

    Le mythe de l’ASL

    par Bahar Kimyongür
    Il faut le reconnaître: les chasseurs de dictateurs qui peuplent les rédactions des grands organes de presse sont passés maître dans l’art du camouflage quand il s’agit de présenter des « résistants » qui servent les intérêts de leur camp.

    En véritables chirurgiens esthétiques, ils vous transforment l’Armée syrienne libre (ASL) en mouvement de résistance démocratique brave et sympathique composé de déserteurs humanistes dégoûtés par les atrocités commises par l’armée syrienne. Il n’y a aucun doute que l’armée du régime baassiste ne fait pas dans la dentelle et commet d’impardonnables exactions contre des civils, qu’ils soient terroristes, manifestants pacifistes ou simples citoyens pris entre deux feux.

    A ce sujet, les médias mainstream nous abreuvent ad nauseam de crimes imputés aux troupes syriennes parfois à raison mais le plus souvent à tort. Car en termes de cruauté, l’ASL ne vaut pas vraiment mieux.

    Seuls quelques rares journalistes comme le néerlandais Jan Eikelboom osent montrer l’envers du décor, celui d’une ASL sadique et crapuleuse. La correspondante à Beyrouth du Spiegel, Ulrike Putz vient, elle aussi, d’égratigner la réputation de l’ASL.

    Dans une interview mise en ligne sur le site de l’hebdo allemand, Ulrike Putz a mis en lumière l’existence d’une « brigade d’enterrement » chargée d’exécuter les ennemis de leur sinistre révolution à Baba Amr, le quartier insurgé de Homs repris par l’armée syrienne.

    L’égorgeur interrogé par Der Spiegel attribue 200 à 250 exécutions à sa brigade des croque-morts, soit près de 3% du bilan total des victimes de la guerre civile syrienne depuis un an.

    Du côté des institutions humanitaires, il a fallu attendre la date fatidique du 20 mars 2012 pour qu’une éminente ONG, à savoir Human Rights Watch, dont la traduction signifie bien « guetteur des droits de l’homme » reconnaisse enfin les tortures, exécutions et mutilations commises par les groupes armés opposés au régime syrien.

    Après 11 mois de terrorisme insurgé… A la bonne heure ô infaillible sentinelle ! «Sah Al Naum», comme on dit en arabe à quelqu’un qui se réveille.


    Passons à une autre info qui écorne un peu plus la renommée de l’Armée syrienne libre et leurs appuis atlantistes. D’après des sources diplomatiques et militaires, l’ASL, cette armée dite de « déserteurs » manquerait d’effectifs militaires. Pour pallier cette pénurie de combattants, l’ASL enrôlerait des salafistes à tour de bras.

    C’est le cas du bataillon Al Farouq de l’ASL qui s’était rendu célèbre par ses enlèvements d’ingénieurs civils et de pèlerins iraniens, par ces tortures et ces exécutions sommaires. La difficulté de recruter des conscrits est somme toute fort logique puisqu’un déserteur est par définition un homme qui abandonne le combat.

    Déserter signifie quitter la guerre. Dans le cas syrien, de nombreux déserteurs se constituent réfugiés et quittent le pays.

    La propagande de guerre occidentale affirme que s’ils quittent l’armée ou ne répondent pas aux appels sous les drapeaux, c’est parce qu’ils refusent de tuer des manifestants pacifiques.

    En réalité, ces jeunes recrues craignent autant de tuer que de mourir. Ils affrontent un ennemi invisible rompu aux techniques de guérilla, qui tire aveuglément sur des pro- et des anti-régime et qui n’hésite pas à liquider ses prisonniers selon un rituel sordide de décapitation et de dépeçage.

    La terreur qu’inspirent les groupes armés dissuade légitimement de nombreux jeunes de risquer leur vie en circulant en uniforme. Alors, ils choisissent de quitter l’armée et le pays.


    Par exemple, les déserteurs kurdes syriens se réfugient dans la région autonome du Kurdistan irakien. A Erbil surtout, dans un quartier peuplé de Kurdes syriens que l’on surnomme « le petit Qamishli ».

    D’autres rejoignent les camps de réfugiés d’Irak, du Liban, de la Turquie ou de la Jordanie. Le terme de «déserteur » servant à désigner les militaires qui ont fait défection pour rejoindre le camp adverse et tirer sur leurs anciens camarades est donc inapproprié. Il serait plus correct de parler de transfuges.


    Voici une analyse de Maghreb Intelligence, une agence que l’on ne peut soupçonner de collusions avec le régime de Damas et qui appuie la thèse de la démobilisation des jeunes appelés, de la faiblesse de l’ASL et de la présence de salafistes armés sur le champ de bataille :
    « D’après un rapport émanant d’une ambassade européenne à Damas et corroboré par des enquêtes menées par des centres de recherches français à la frontière turque, l’Armée Libre Syrienne -ALS- ne compterait en tout et pour tout que quelque 3000 combattants.

    Ils sont pour la plupart armés de fusils de chasse, de Kalachnikov et de mortiers de fabrication chinoise provenant d’Irak et du Liban. D’après ce rapport, l’ALS n’a pas pu enrôler la majorité des 20 000 militaires qui auraient déserté l’armée de Bachar Al Assad. D’ailleurs, l’ALS est particulièrement présente dans les camps de réfugiés établis sur le territoire turc.

    A Hama, Deraa et Idlib ce sont davantage des groupes armés salafistes qui donnent la réplique à l’armée syrienne. Ces salafistes, particulièrement violents et déterminés, proviennent dans leur grande majorité de la mouvance sunnite radicale active au Liban.


    A part le fait d’être impitoyable, infiltrée par des groupes sectaires et en manque d’effectifs, l’Armée syrienne libre est désorganisée. Elle n’est pas chapeautée par une direction centrale et unifiée.


    De nombreuses indications, notamment les saisies d’armes réalisées à divers postes-frontières du pays, montrent que l’ASL reçoit des armes de l’étranger et ce, depuis le début de l’insurrection, ce que l’ASL démentait avant de demander ouvertement une intervention militaire étrangère sous forme de bombardements, d’appui logistique ou de création de zones-tampons.

    Au début de son insurrection, le groupe armé dissident ne voulait visiblement pas donner l’image d’une cinquième colonne agissant pour des forces étrangères ni compromettre ces généreux mécènes que l’on devine.

     

    On se souviendra que dans le documentaire de propagande anti-Bachar réalisé par Sofia Amara, intitulé « Syrie : Permis de tuer » et diffusé sur la chaîne franco-allemande Arte en octobre 2011, un soldat de l’ASL est sur le point de révéler ses fournisseurs étrangers quand son supérieur le somme de se taire.

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    Un massacre de civils attribué, vers le 11 mars, aux hommes du pouvoir par l'opposition, et ensuite dénoncé comme un crime des groupes armés par le gouvernement et des habitants de Homs....

    « Tous les casques bleus sont optimistes ! » : C’est le le colonel marocain Ahmed Himmiche, chef du tout premier groupe de cinq observateurs onusiens arrivés dimanche soir à Damas, qui le dit.

    Le colonel aurait dû plutôt employer l’expression « bérets bleus », car ces observateurs ne seront pas armés. Ce lundi, le colonel Himmiche devait avoir ses premiers contacts avec les autorités syriennes.

    L’optimisme des bérets bleus pourrait pourtant être mis à rude épreuve dans les jours qui viennent, les groupes armés, en tous cas nombre d’entre eux, ne « levant pas le pied ».

    L’OSDH fait état d’un « raid » des militaires contre le village de Khatab, dans la province de Hama, et de « bombardements » sur des quartiers de Homs. Mais la chronique des violences version OSDH est sensiblement moins étoffée ce lundi 16 avril.

    On ne peut exclure qu’une partie au moins des groupes armés affectent dans l’immédiat de jouer le jeu du plan de paix, ne serait-ce que pour souffler un peu.

    Mais il y a suffisamment de fanatiques à l’oeuvre aux frontières de Turquie, au Liban ou de Jordanie pour multiplier les coups de canif sanglants au cessez-le-feu.

    Le « flou artistique » des truqueurs de l’OSDH

    Est-ce pour saluer l’arrivée des premiers observateurs des Nations-Unies, mais l’OSDH, encore lui, vient de publier un nouveau bilan global de plus d’un an de violences en Syrie :

    selon l’officine liée au CNS et au gouvernement britannique, 11 117 Syriens seraient morts depuis le 15 mars 2011 – et 55 depuis le cessez-le-feu du 12 avril. Soit 7 972 civils et 3 145 soldats, policiers et « déserteurs », ces derniers étant au nombre de 600.

    Disons d’emblée que quelque chose « cloche » dans ce décompte opposant. Comment croire qu’en un an de combats, ayant crû en intensité depuis deux mois, les rebelles – rebaptisés « déserteurs » par l’OSDH – n »auraient subi que 600 pertes, contre 2 500 pour les forces régulières ?

    Mais peut-être l’OSDH ne prend-elle pas en compte les combattants étrangers, nombreux en Syrie, tombés en martyrs du djihad ?

    Autre ambigüité : parmi les quelque 8 000 civils implicitement présentés par M. Rahmane comme des victimes de la répression gouvernementale, combien sont des soutiens du régime, ou d’hommes et de femmes considérés comme tels par les tueurs ?

    Il suffit de lire les dépêches de l’agence Sana pour se rendre compte que tous les jours des civils tombent sous les balles des bandes armées, sont enlevées et assassinées, ou succombent comme victimes collatérales des attentats ?

    Bref, on voit assez aisément que le chiffre de 10 000 morts en Syrie, dont la responsabilité incomberait au gouvernement, est au mieux une simplification, et plus sûrement une manipulation.

    On peut comparer ce bilan OSDH de la mi-avril à celui avancé, justement, par les autorités syriennes à la date du 21 mars :

    - 3 211 civils.

    - 478 policiers.

    - 2 088 militaires.

    Le bilan gouvernemental discerne en outre 106 personnes « directement ciblées », par exemple tel notable ou militaire assassinés « es-qualités ». Et 204 femmes et 56 enfants tués.

    Soit un total de 6 143 morts syriens. Total qui doit, pour être actualisé, être majoré de quelques centaines de victimes supplémentaires – 300, 500 ? Soit donc au moins 6 500 Syriens à la mi-avril.

    Contre 11 000 selon l’OSDH. Peut-être la vérité se situe-t-elle à mi-chemin. Mais le bilan gouvernemental laisse dans l’ombre le nombre d’activistes tués, sûrement pas inférieur à 2 ou 3 000 depuis un an.

    Des activistes que l’OSDH doit répartir, au gré de sa « fantaisie », entre les catégories « civils » et « déserteurs ».

    Les autorités ajoutent encore à ce récapitulatif macabre 1 560 personnes, civiles et militaires, enlevées dont 931 étaient portés disparus au 21 mars.

    Ce qui pourrait donc porter, compte tenu du fait que certainement la majorité des personnes enlevées sont finalement tuées, le bilan actuel total (et gouvernemental) à au moins 8 000 morts et disparus  syriens. Soit un écart de 3 000 victimes avec l’OSDH.

    L’officine de Rami Abdel Rahmane est entrainée « professionnellement », en quelque sorte, à exagérer, et le nombre des victimes, et le nombre des manifestants.

    Même un commentateur atlantiste et pro-opposition comme le spécialiste de BFMTV Harod Hyman reconnaissait que les bilans OSDH devaient sans doute être diminués.

    En ce qui concerne les pertes civiles – et étant entendu que la frontière peut être ténue entre un insurgé armé et un civil désarmé – la vérité se situerait donc autour de 5 000 tués ou disparus, moyenne des deux estimations.

    Reste à savoir ce qui est de la responsabilité directe du gouvernement et de ses forces de répression, et ce qui revient bandes armées, dans ce décompte-là.

    ... et des victimes avérées d'un groupe armé de Homs le 15 mars : au fait, où l'OSDH classe-t-il ces morts-là ?

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    Homs vue du côté pro-syrien

    Par Louis Denghien,

    Et voici un instantané de Homs, un mois et demi après l’expulsion des bandes armées de Bab Amr, via une vidéo (tirée de la télévision syrienne Addounia), traduite par Cécilia.

    Homs, samedi 14 avril. Trois tirs de RPG d’origine rebelle sur le quartier, à dominante alaouite, d’al-Zahra (est de Homs), ont fait un mort, Hussein Tillawi, et 12 blessés à l’hôpital. Un enfant qui était dehors a été touché par une balle, il a été sauvé par miracle.

    On voit tout d’abord dans le reportage des images de destruction de plusieurs quartiers de Homs où les terroristes creusent des tunnels entre les maisons pour pouvoir en sortir et y entrer plus facilement une fois qu’ils ont chassé les propriétaires.

    Puis, interview rapide d’un vieux retraité pleure, les terroristes sont rentrés chez lui lui voler le peu d’argent qu’il possédait. Puis de nouvelles vues d’immeubles détruits ou très endommagés par les combats.


    Sur un murs, les rebelles ont écrit « Allah Akbar, brigade Khaled ibn al-Walid est passée par là ». Puis interview d’un Homsi, puis retour au retraité et à un autre habitant.

    Le reportage se poursuit avec des images de matériel et d’explosifs saisis, de cadavres de victimes des bandes ; et puis un jeune homme blessé et la mère d’un enfant blessé se confient sur l’enfer qu’ils ont connu à Homs, au temps des gangs triomphants.

    Certes, ce reportage est aussi de la (contre)propagande gouvernementale : mais il n’y a aucune raison de suspecter la sincérité des témoignages de ces quelques Homsis, que les micros et les caméras occidentaux ont dans leur ensemble résolument ignorés, réservant leur intérêt aux opposants et transformant les fanatiques sanguinaires de l’ASL en combattants de la Liberté.

    Or, à Homs, plusieurs quartiers souffrent toujours de la présence maléfique des bandes armés. Leur témoignage demeure, hélas, actuel.


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    Prise de conscience ? A Deir Ezzor les opposants ne veulent plus de l’ASL

    Par Guy Delorme,

    Certains opposants, un peu plus conscients que d'autres, ne veulent plus de la "protection" de ce genre d'individus...

    Notre amie Cécilia nous adresse la traduction d’un article de l’agence Arabi-Press, proche du gouvernement, et qui illustre les tensions qui traversent les opposants plus ou moins radicaux au régime :

    la Coordination de la révolution syrienne (encore appelée « Instance de coordination de la révolution syrienne » ICRS), structure d’opposition intérieure, (qu’on ne doit pas confondre avec le Comité de coordination pour le changement national et démocratique (CCCND) d’Aytham Manaa), s’oppose directement à l’ASL à Deir Ezzor, lui demandant de ne plus envoyer ses pistoleros « protéger » les manifestations d’opposition.

    La raison de cette démarche se trouve dans la mort récente de soldats – sunnites et originaires de Deir et de sa région – assassinés par des hommes de l’ASL dans le cadre d’une manifestation d’opposition.

    Une tuerie à rapprocher de l’incident sanglant survenu à Alep le 9 avril, dans des circonstances similaires, et que nous avions évoqué (voir notre article « 10 avril : le cessez-le-feu n’est pas  pour aujourd’hui », mis en ligne le 10 avril) ?

    Quoi qu’il en soit, l’ICRS est, comme le CCCND, vent debout contre le pôle CNS/ASL. Et comme le CCCND, ce groupe a refusé de participer aux sommets dit des « Amis de la Syrie » organisés par la coalition anti-Damas à Tunis puis à Istambul, contestant le rôle dominant attribué au CNS par les Euro-américains, et s’opposant à toute intervention étrangère en Syrie.

    Reste à apprécier l’importance, numérique et politique, de l’ICRS, et si sa consigne s’appliquera à d’autres villes que Deir Ezzor,mais, décidément, on se demande à quels opposants Kofi Annan va devoir s’adresser dans les semaines à venir…

     

    Le divorce est-il entamé entre la Coordination de la révolution et l’ASL ?

    Deir Ezzor est une ville située sur les rives de l’Euphrate dans l’est syrien ; elle est la capitale du district du même nom, à 450 km de Damas. C’est une ville agricole prospère.

    En 1915-1916, Deir Ezzor fut une destination majeure d’extermination durant le génocide arménien. Un mémorial commémorant les événements tragiques a été érigé dans la ville. La ville, qui compte autour de 250 000 habitants, possède un aéroport

    L’une des attractions de la ville, hormis les nombreux souks et le musée archéologique et artisanal, un pont suspendu piétonnier construit par les Français en 1924,  et d’ailleurs nommé le « pont des Français », est une véritable fierté locale et lieu de toutes les rencontres.

    Et voici l’article d’Arabi-Press :

    « La Coordination de la révolution syrienne a demandé à l’ASL de ne plus protéger les manifestations organisées par l’opposition, contre « les forces de l’ordre et de chabihas ».


    Une source proche de la Coordination de Deir Ezzor a confirmé à Arabi-press que cette décision a été prise après le massacre, commis par l’ASL, de 16 jeunes soldats appelés, sunnites et originaires de la ville, tués de sang froid lors d’une manifestation.


    Cette même source a confirmé que la Coordination ne serait responsable d’aucun homme armé prétendant protéger les manifestations et que cette décision (de l’ICRS) concerne l’ensemble de la ville de Der Ezzor.

    De même, la Coordination a menacé de présenter au service de la sécurité syrienne toute information concernant l’activité de ceux qui ne respectent pas cette décision, en particulier en ce qui concerne les soldats appelés ou ceux travaillant dans le service de sécurité syrienne, originaire de la ville (Deir Ezzor), visés par l’ASL.

    Il est à signaler que les médias proches de l’opposition ont prétendu après l’annonce du massacre que ces jeunes soldats avaient été tués par les forces de l’ordre syriennes car ils voulaient quitter l’armée.

    Par ailleurs, Arabi-Press a déjà publié un reportage sur Deir Ezzor qui montrait, photos et vidéos à l’appui, comment des membres armés de l’ASL, présents parmi les manifestants, tirent sur le service de l’ordre, près du rond-point de Ghassan Aboud à Deir Ezzor. »

    La place du 8 mars à Deir Ezzor...

    ... et le fameux pont suspendu, français et "art déco"...

    Ci-dessous le lien de l’article :

    http://www.arabi-press.com/?page=article&id=31902#.T4p88PzLqog.facebook

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    Six observateurs et une vingtaine de morts

    Par Droits réservés,


    Les premiers bérets bleus onusiens à Damas : une mission techniquement difficile, politiquement ambigüe, et qu'on espère malgré tout utile à la Syrie

    Pour leur première journée en Syrie, les six observateurs dépêchés par l’ONU à Damas pour préparer l’arrivée de 25 de leurs collègues, n’auront guère le loisir de constater les violations du cessez-le-feu entré théoriquement en vigueur le 12 avril.

    Ce lundi matin 16 avril, l’OSDH prétend que des quartiers de Homs sont toujours « pilonnés » par l’armée et que de « violents combats » (expression usuelle de l’idiome OSDH) sont toujours en cours dans la région d’Idleb.

    L’officine de l’opposition radicale affirme aussi que deux « civils » ont été tués à Hama. Et pour la journée de dimanche, la même source, invérifiable autant que partiale, parle de cinq « civils » tués, dont trois à Homs.

    L’ »inquiétude » de Ban Ki-moon : trop bruyante pour être honnête ?

    L’agence Sana dénonçait de son côté dimanche l’ »accentuation » des agressions des groupes armés contre les forces du maintien de l’ordre, depuis que celles-ci ont annoncé, le 12, l’arrêt de leurs opérations.

    Le communiqué du ministère syrien de la Défense établit un parallèle entre le vote de la résolution du Conseil de sécurité sur l’envoi d’observateurs en Syrie et l’ »escalade hystérique » des attaques des radicaux tant contre les civils que les militaires et les policiers.

    Pour la seule journée de dimanche, Sana a recensé l’assassinat d’un colonel et la découverte de trois corps à Damas, deux soldats tués et deux autres blessés dans l’attaque d’une patrouille  et la découverte des corps de deux autres à Deraa où un policier a également été blessé à domicile et deux membres de sa famille tué, une attaque d’un groupe armé à Alep ayant fait au moins 11 blessés, une attaque de bus civil vers Idleb ayant fait trois blessés. Et des tirs de roquettes RPG à Homs ayant fait un mort.

    Soit au moins une dizaine de morts civils et militaires et une vingtaine de blessés, victimes des groupes armés mais généralement portés au passif du gouvernement par nos médias.

    Les autorités de Damas ont clairement réaffirmé, via notamment la télévision d’Etat, que le cessez-le-feu ne les empêcheraient pas de réagir sans faiblesse aux agressions de ces bandes armées.

    Ban Ki-moon s’est déclaré d’ailleurs dimanche « très inquiet » de toute cette violence, étant entendu que pour lui et ses amis du gouvernement américain, violence est forcément synonyme de « gouvernement syrien », selon le manichéisme et le simplisme en vigueur au plus haut niveau des Nations-Unies depuis le début de la crise.

    On peut se demander si cette « inquiétude » et ce « scepticisme » de Ban Ki-moon, si publiquement exprimés, ne participent pas d’un exercice de sabotage de la mission Annan, qui ne donne pas satisfactions aux amis américains du secrétaire général des Nations-Unies.

    Ce ne serait pas la première fois, qu’on se souvienne comment, en janvier, sous la pression des Occidentaux, l’ONU et la Ligue arabe ont désavoué la mission d’observation qu’elles avaient elles-mêmes mise sur pied !

    Il n’en demeure pas moins que le processus du déploiement de quelque 250 observateurs des Nations-Unies est désormais enclenché.

    On verra si ces messieurs rendent compte impartialement de ce qu’ils auront constaté sur le terrain. Il est malgré tout possible que leur présence agisse comme un frein sur une partie des activistes.

    Mais, encore une fois, qu’ont à faire des sympathisants d’al-Qaïda ou des salafistes aux gages du Qatar du drapeau bleu de l’ONU ?

    http://www.infosyrie.fr/

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    Damas, ce lundi 16 avril


    C’est la vieille Damas et les Damascènes profitent de beau temps du printemps ainsi que de plusieurs jours chômés pour la fête de Pâque Orthodoxe.


    Il est à signaler que Pâques qui commémore la Résurrection de Jésus-Christ est chômé deux fois en Syrie; pour les chrétiens orthodoxes suivant le calendrier julien et les autres qui suivant le calendrier grégorien.

    Donc, les fêtes musulmanes et chrétiennes sont chômées et fêtées solennellement en Syrie.

    Cécilia / Infosyrie

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