• 1 300 violations du cessez-le feu par l’opposition depuis le 12 avril

    1 300 violations du cessez-le feu par l’opposition depuis le 12 avril

    Adnan Mahmoud : il va falloir que Kofi Annan obtienne vite un geste concret du binôme  CNS/ASL

    Adnan Mahmoud : il va falloir que Kofi Annan obtienne vite un geste concret du binôme CNS/ASL

    Alors que Ban Ki-moon, décidément doué de la même « sensibilité à fleur de peau », qu’Hillary Clinton, s’est dit jeudi « profondément alarmé » par la poursuite des violences en Syrie, et a estimé que le gouvernement Bachar ne respectait pas le plan de paix, n’ayant pas retiré ses blindés des centres urbains, le dit gouvernement Bachar  – plus exactement son ministre de l’Information Adnan Mahmoud – a accusé au même moment les « groupes terroristes armés » d’avoir commis plus de 1 300 violations » du cessez-le-feu depuis l’entrée en vigueur de celui-ci le 12 avril.

    Annan doit – vraiment – parler à l’opposition radicale

    Adnan Mahmoud a précisé que les autorités syriennes avaient adressé un message en ce sens à Kofi Annan, et qu’elles attendaient désormais de lui qu’il « déploie de réels efforts« , espérant voir bientôt les résultats de ceux-ci sur le terrain, aussi bien vis-à-vis des groupes armés que « des parties qui les soutiennent ».

    Il a déclaré aussi, quitte à contredire directement Ban Ki-moon, que le gouvernement syrien « a respecté tous ses engagements conformément au plan Annan« , tant en ce qui concerne le retrait des troupes des villes, l’autorisation des manifestations pacifiques, la libération des détenus et l’accès aux zones troublées pour les humanitaires comme les journalistes.

    Sur ce dernier point, Adnan Mahmoud a indiqué que le gouvernement avait accordé des visas à quelque 98 médias arabes et étrangers depuis le 25 mars 2012.

    Et que le nombre total des « organes de presse » entrés en Syrie depuis le début de la crise voici plus d’un an s’élève à 400.

    La question de la violence persistante des groupes armés est fondamentale : c’est elle qui fait que le gouvernement refuse un retrait de toutes ses forces des zones troublées.

    Tous les jours, Sana établit une liste d’attaques de ces bandes, et des victimes militaires qu’elles ont faites.

    Assassinats ciblés, combats de rue, attentats à la bombe, raid de commando (le plus souvent à bord d’une auto) sont les différents modes opératoires de ces groupes qui n’obéissent pas plus à l’état-major de l’ASL ou du CNS qu’à Kofi Annan et à l’ONU, comme vient d’ailleurs de le reconnaître tardivement Le Monde (voir notre article « Le niet souverain de  Damas à Washington, Londres, Paris, Doha…« , mis en ligne le 25 avril).

    Dans sa conférence de presse, Adnan Mahmoud a d’ailleurs annoncé qu’une toute dernière attaque terroriste avait coûté la vie à quatre membres d’une même famille de Damas, et que les mêmes activistes avaient « anéanti des familles entières à Hama« , en une allusion à l’explosion d’un engin de forte puissance, mercredi dans le quartier de Macha’a At Teir, manipulé par des artificiers d’une bande, et dont l’explosion prématurée a pulvérisé un immeuble, faisant au moins 16 morts.

    Avec de tels « interlocuteurs », Kofi Annan va devoir en effet déployer de « réels efforts« , et même un peu plus que cela.

    Le problème demeure que quoi que dise ou fasse Annan, il est constamment « encadré » par son patron Ban Ki-moon qui adopte toutes les postures de l’administration américaine sur le dossier syrien.

    Pour le secrétaire général des Nations-Unies, en effet, c’est toujours le gouvernement de Bachar qui « n’applique pas« , « viole » le plan de paix.

    Les attaques  des groupes armés, l’ASL ? Inconnus à l’ONU !

    Ce faisant, il participe à l’actuelle campagne de menaces (d’intervention militaire) diligentée par l’axe franco-américain. Campagne d’ailleurs vouée à l’échec, vu les dernières prises de position de la Russie comme de la Chine.

    Mais Ban Ki-moon est de ce point de vue pareil à Alain Juppé :

    - il est, en quelque sorte, en « pilotage automatique » antisyrien, incapable de de faire marche arrière – ou simplement de se modérer – sans se déjuger et perdre la face.

    Pour Ban Ki-moon, au fond, les deux officiers syriens abattus dans cette voiture mardi 24 avril à Damas n'existent pas vraiment...

    Pour Ban Ki-moon, au fond, les deux officiers syriens abattus dans cette voiture mardi 24 avril à Damas n'existent pas vraiment...

    ... comme n'existent pas beaucoup plus ces insurgés en pleine application du cessez-le-feu...

    ... comme n'existent pas beaucoup plus ces insurgés en pleine application du cessez-le-feu...

    http://www.infosyrie.fr/

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